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La Rabbin Lynn Gottlieb, la “nuit de cristal”, Ahmad Jabari, et le sort des Palestiniens

Rabbin Lynn Gottlieb | europalestine.com | mercredi 14 novembre 2012

mercredi 14 novembre 2012

 La Rabbin Lynn Gottlieb à propos de la “nuit de cristal” et du sort des Palestiniens
Rabbin Lynn Gottlieb | europalestine.com | mercredi 14 novembre 2012
 L’AFPS dénonce les attaques contre Gaza et l’assassinat de Ahmad Jabari
AFPS | france-palestine.org | mercredi 14 novembre 2012
 Israël élimine le chef d’état major du Hamas
Gerard Fredj | israel-infos.net | mercredi 14 novembre 2012



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La Rabbin Lynn Gottlieb à propos de la “nuit de cristal” et du sort des Palestiniens
Rabbin Lynn Gottlieb | europalestine.com | mercredi 14 novembre 2012

Etant donné la politique israélienne, les Palestiniens sont "vulnérables à une extermination de masse", écrit Lynn Gottlieb, rabbin aux Etats-Unis, qui appelle à une véritable mobilisation et à des sanctions contre Israël, comme il y aurait dû y en avoir lors de la "Nuit de cristal", en novembre 1938, il y a 74 ans.



"Vers quoi nous dirigeons-nous ? Une réflexion sur le 74ème anniversaire de la nuit de cristal, par Rabbin Lynn Gottlieb

Rétrospectivement, La "nuit de cristal" révélait ce qui allait se produire : le regroupement et l’extermination des Juifs d’Europe. La majeure partie du monde n’est pas intervenue et, pire, a fait choix de bloquer les efforts des Juifs pour s’échapper. Tandis que les gens collaboraient ou choisissaient d’ignorer les implications de chaque pas sur le chemin du génocide, les Allemands menaient à bien leurs plans, publiquement et dans l’impunité. De façon explicite ou implicite, des civils allemands soutenaient un régime d’une incroyable brutalité. Ils étaient là tandis que leurs voisins et leurs amis juifs étaient regroupés et exterminés. Les actes de résistance collective non violente, telle que celui du village du Chambon (où 5 000 Juifs furent sauvés) ont été rares.

J’ai grandi à Allentown, en Pennsylvanie, membre de la sixième génération de Juifs américains dans la tradition de la Réforme. Je reste étonnée par la sagesse de mes maîtres rabbiniques en réponse à la Shoah. Des rabbins de ma jeunesse, j’ai appris à ne pas me barricader dans des épaisseurs de peur et de méfiance ; ils m’ont plutôt appris à protester contre le racisme dans toutes ses hideuses manifestations publiques, parce que « Plus jamais cela ! » signifiait « Plus jamais cela ! » pour tout le monde. Ils m’ont enseigné que, quand l’un de nous souffre, c’est nous tous qui souffrons. Ils m’ont appris que le silence face à l’injustice est une complicité avec l’injustice. Ils reliaient ces enseignements à leur version de la religion juive.

Je n’ai jamais imaginé que j’aurais à appliquer ces leçons aux actes de la communauté juive, en relation avec Israël. Je supposais à tort que la Shoah nous avait en quelque sorte immunisés contre le fait de nuire à autrui, que nous avions appris la leçon de la Bible : n’opprimez pas les autres, parce qu’il vous est arrivé d’être opprimés.

A l’âge de dix-sept ans, je suis allée en Israël dans le cadre d’un échange d’étudiants, à l’occasion duquel je me suis trouvée confrontée à une vérité profondément dérangeante, contre laquelle je n’ai cessé de lutter depuis lors : les mêmes schémas racistes de ségrégation, de discrimination et d’incarcération massive de personnes, sur la base de leur identité – schémas auxquels, en Amérique, j’avais appris à résister à cause de l’expérience juive de la Shoah – se produisaient en fait en Israël. Simplement, au lieu que des Blancs oppriment des Noirs, c’étaient des Juifs qui opprimaient des Palestiniens. Avec quelle justification ? La sécurité. Mais pour moi, cela avait la forme et la résonance d’un mépris raciste. En 1966, Atllah Mansour m’a raconté l’histoire de la Nabka. La Nabka n’a jamais pris fin.

Durant les quarante cinq dernières années, je me suis profondément impliquée dans toutes sortes d’efforts en vue de la paix entre Israéliens et Palestiniens, que ce soit par le dialogue, l’éducation, des délégations ou par l’action directe. Tandis que je m’apprête à marquer l’anniversaire de la nuit de cristal, une profonde inquiétude me hante. Un récent sondage (septembre 2012) auprès de citoyens israéliens, sur la base d’un échantillon de 503 interviewés, répond à la question du Président Jimmy Carter : Paix ou Apartheid ? La majorité de Juifs israéliens ont répondu : apartheid – ou, comme l’a formulé Ehud Barak « Nous, ici ; eux, là-bas ». La plupart des Israéliens croient qu’Israël devrait être un état juif qui, légalement, privilégie les Juifs au détriment des non-Juifs. Ceci afin de soutenir des lois draconiennes qui ne s’appliquent qu’aux Palestiniens, de manière à séparer, à marginaliser et à discriminer systématiquement un peuple entier au motif de son identité nationale, culturelle et religieuse.

Bien des gens s’offusquent de ce qu’Israël soit décrit comme un état qui pratique l’apartheid. Ce dont nous devrions nous offusquer, ce sont les politiques effectives qu’Israël pratique à l’encontre des Palestiniens. Ceux qui sont outragés par la comparaison d’Israël avec l’Afrique du Sud clament qu’Israël n’a rien de commun avec l’Afrique du Sud à l’époque de l’apartheid, parce que le terme d’apartheid est associé au racisme. Mais ils ont tort.

La notion de race est une construction non pas biologique mais culturelle. Le mot « apartheid » s’applique partout où un état codifie dans la législation un statut identitaire préférentiel, puis racialise cette identité. Le groupe dont l’identité est ainsi racialisée fait l’objet d’une ségrégation systématique par rapport au reste de la population, dans des zones géographiques discontinues (les bantoustans en Afrique du Sud ; en Israël, les zones A, B et C, à quoi il faut ajouter Gaza), afin de les dominer et de les contrôler.

Un état d’apartheid assure au groupe privilégié l’accès à des ressources et à des profits, qu’il refuse au groupe dénigré. Ceux qui sont dans le rôle des perdants sont confinés par la force sur les territoires qui leur sont assignés. La répression militaire, les incarcérations de masse et une bureaucratie inexorable sont mobilisées pour maintenir en place le système d’apartheid.

Personne au monde ne se bannit de son plein gré de la terre ou de la maison de sa famille.. L’apartheid israélien implique l’appropriation massive et systématique des terres et la brutalité des colons. Des routes à l’usage exclusif des Juifs, le régime des autorisations, l’abattage des arbres, des restrictions sur le groupement familial, l’arrestation d’enfants, la détention administrative sans recours légal, des incursions militaires incessantes, des restrictions des déplacements, des limitations drastiques aux capacités d’exportation et d’importation, la démolition de maisons et la menace de démolitions, le déni d’accès à l’éducation et à la santé, une distribution inique de l’eau, les transferts internes et, dans le cas de Gaza, un siège qui rend « inhabitable » l’ensemble de la Bande. Toutes ces conditions rendent les Palestiniens vulnérables à une extermination de masse.

Nier cette réalité équivaut à une ignorance volontaire. Des montagnes de témoignages crédibles collectés par un ensemble d’organismes militant pour les droits de l’homme, parmi lesquels B’tselem, Al Hak, le Comité israélien contre la démolition des maisons, le Tribunal Russel, le Rapport Goldstone, ainsi que des milliers de témoins oculaires incluant au cours de six décennies des Palestiniens, des Juifs israéliens, des internationaux et des organisations pour les droits humains ne laissent aucun doute quant à la poursuite par Israël de politiques qui sont une insulte à l’histoire juive. Le régime israélien d’apartheid est une honte pour les valeurs dont on m’a appris jadis qu’elles sont au cœur de notre tradition.

Comme l’a récemment déclaré Angela Davis à l’Association américaine pour la santé publique, vous ne vous débarrassez pas du racisme par le seul moyen d’ateliers antiracistes ! Un changement systématique et institutionnel se produit lorsque les gens s’engagent dans des protestations massives et refusent de coopérer avec des politiques favorables à un statu quo corrompu. C’est pourquoi les Palestiniens ont fait appel à nous pour entreprendre une démarche de boycott, de désinvestissement et de sanctions, comme moyen d’exercer des pressions jusqu’au démantèlement de l’apartheid israélien. L’objectif de la lutte non violente n’est pas de vaincre les gens, mais de changer le système. L’apartheid n’est bon ni pour l’occupé, ni pour l’occupant. C’est un système de déshumanisation qui génère pour chacun une tragédie sans fin. Nous avons besoin d’un nouveau paradigme.

Ceux qui tirent profit et bénéfices de l’apartheid ne renonceront pas aisément à leur pouvoir. L’histoire des luttes non violentes nous a appris que ceux qui maintiennent un statu quo injuste feront tout leur possible pour empêcher un changement réel et systématique. Ils vont entraver, écarter ou supprimer avec une force destructrice ceux qui réclament leur liberté. Un changement institutionnel ne peut émerger que par la construction de mouvements, l’organisation d’une base militante et de la ténacité.

Comme toutes les luttes pour la liberté, la lutte pour les droits humains des Palestiniens est un combat universel. C’est pourquoi des personnes différentes par la nationalité, le genre et la religion différents s’associent pour façonner des réalités politiques, économiques et sociales qui soient en accord avec les normes universelles des droits de l’homme.

Dépasser l’injustice et la priorité absolue de nos traditions religieuses. En ce 74ème anniversaire de la nuit de cristal, ramassons les tessons brisés de l’Histoire et composons-en une mosaïque de la paix qui honore la dignité humaine de chacun. Telle est la signification véritable de la Terre Promise."

Source : http://palestiniantalmud.com/2012/1...

(Traduit de l’anglais par Anne-Marie Perrin pour CAPJPO-EuroPalestine)

CAPJPO-EuroPalestine



france-palestine.org

L’AFPS dénonce les attaques contre Gaza et l’assassinat de Ahmad Jabari
AFPS | france-palestine.org | mercredi 14 novembre 2012

Le maintien du blocus cri­minel, qui depuis plus de 5 ans prend en otage la popu­lation de Gaza avec la com­plicité de la com­mu­nauté inter­na­tionale, ne peut que pro­voquer des réac­tions en retour.

Ce fut de nouveau le cas samedi avec l’attaque depuis Gaza d’un véhicule mili­taire israélien par­ti­cipant au blocus, entraînant aus­sitôt des frappes meur­trières contre des civils.

Les diri­geants israé­liens, assurés d’une totale impunité, les mêmes qui menacent de ren­verser, voire liquider Mahmoud Abbas en cas d’accession de la Palestine à l’ONU, viennent de franchir un pas de plus dans leur pro­vo­cation san­glante en assas­sinant le res­pon­sable de la branche mili­taire du Hamas à Gaza et en mul­ti­pliant les raids, escomptant – à l’inverse de la trêve pro­posée – une riposte en retour qui faci­li­terait une nou­velle opé­ration « Plomb durci ».

Pour Neta­nyahou c’est une manière cynique et effroyable de faire sa cam­pagne élec­torale, comme en 2008, et de tenter le tout pour le tout pour tor­piller la can­di­dature pales­ti­nienne à l’Onu.

Nous appelons la France à s’élever avec force contre ces agis­se­ments cri­minels et à tout faire pour stopper cette spirale des plus dan­ge­reuses et obtenir la levée du blocus de Gaza qu’elle affirme condamner.

Face aux agis­se­ments des diri­geants israé­liens, elle doit faire savoir clai­rement par ailleurs qu’en disant oui à la Palestine à l’ONU, elle choisit le chemin du droit contre la force. Il n’y a pas de troi­sième voie possible.

Le Bureau National de l’AFPS





israel-infos.net
   
Israël élimine le chef d’état major du Hamas
Gerard Fredj | israel-infos.net | mercredi 14 novembre 2012
    
Israël vient d’éliminer Ahmed Jabari, le chef de l’aile militaire du Hamas, considéré comme le chef d’état major de l’organisation terroriste,.

L’attaque aérienne israélienne a visé une voiture se déplaçant dans la bande de Gaza, à bord de laquelle se trouvait le chef des brigades Ezzedine Al-Qassam, l’aile militaire du Hamas et un autre passager, probablement son fils.

Le Shin Bet confirme avoir été impliqué dans l’opération qui a conduit à la mort de Jabari, "en raison d’activités terroristes depuis plusieurs décennies", précise le service de renseignement.
Un porte parole de l’armée israélienne, Yoav Mordechai a expliqué qu’il s’agissait de "porter un coup décisif à l’appareil de commandement et de contrôle du Hamas, ainsi qu’à son infrastructure", ajoutant "qu’il ne s’agissait que d’un début".

Cette "élimination" intervient 24 heures après une trêve qui a succédé à d’intenses tirs de roquettes sur le sud du pays – 160 roquettes - , des tirs opérés par des organisations radicales de Gaza, mais également revendiquées par le Hamas.

Jabari est le plus important dirigeant du Hamas tué depuis l’opération "Plomb durci" quatre ans auparavant. Il était en tête de liste des responsables terroristes "éliminables" par Israël.

Ahmed Jabari est un parent d’un des fondateurs du Hamas, Abdel Aziz Rantisi, était notamment responsable de l’attaque terroriste qui a conduit à l’enlèvement de Guilad Sgalit et à la mort de deux soldats israéliens.
Il avait en charge la négociation avec Israël de la libération de prisonniers palestiniens contre le soldat Shalit durant les cinq années de captivité de ce dernier et avait même accompagné ce dernier sous l’œil des caméras lors de sa libération.

Il était également considéré comme l’artisan de la prise du pouvoir du Hamas à Gaza en 2007.
Jabari vivait clandestinement, ne faisant que de rares apparitions en public.

Selon la police du Hamas, d’autres attaques auraient visées d’autres points à Gaza city mais également Rafah et Khan Younes.
Un chef de brigade du Hamas, Raed Atar, aurait été tué.

Selon le correspondant militaire de la chaine israélienne Aroutz 2, des attaques auraient visé préventivement des entrepôts de missiles Fajr, d’une portée de 70 kms, qui pourraient atteindre Tel Aviv.

Immédiatement après l’annonce de la mort de Jabari, des roquettes étaient tirées sur la ville d’Ashkelon, sans faire ni dégâts, ni victimes.
Mardi, Benjamin Netanyahou avait affirmé devant les maires des villes du sud du pays, soumises aux bombardements, qu’il était de sa responsabilité de choisir " le prix à payer" pour ces attaques contre les civils israéliens.

L’état Hébreu, depuis l’arrivée au pouvoir des Frères musulmans en Egypte, considère qu’une opération de grande envergure au sol se heurterait à une violente réaction égyptienne, en raison de la proximité idéologique entre le nouveau pouvoir au Caire, et le Hamas ; il semble que les dirigeants israéliens aient opté pour une voie moyenne, qui serait la reprise des "éliminations ciblées".



Voir en ligne : La Rabbin Lynn Gottlieb à propos de la “nuit de cristal” et du sort des Palestiniens

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