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Sandy : signe d’une aggravation des changements climatiques ?

AFP | romandie.com | lundi 29 octobre 2012

lundi 29 octobre 2012

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Sandy : signe d’une aggravation des changements climatiques
AFP | romandie.com | lundi 29 octobre 2012
    


LIMA - Les tempêtes, qui s’abattent actuellement sur diverses régions du continent américain comme l’ouragan Sandy ou les pluies diluviennes en Argentine, sont le signe de changements climatiques qui iront en s’aggravant, ont mis en garde lundi des experts au cours d’une conférence à Lima.

Ces tempêtes sont un signal d’alarme et même si cela paraît un peu catastrophiste, la vérité est que l’impact (des changements climatiques) est déjà très grave et ne peut aller qu’en s’aggravant à l’avenir, a déclaré à l’AFP Adrian Fernandez, biologiste mexicain spécialiste du climat.

Pour sa part, Nicholas Stern, un expert britannique a indiqué par vidéo conférence que le prix de l’ignorance des effets du changement climatique se traduirait par une hausse de la température dans le monde qui ne ferait qu’aggraver la situation.

Une centaine de scientifiques, de même que des responsables gouvernementaux et des experts venus de 14 pays participent à une conférence internationale à Lima Inter-climat 2012 pour examiner les progrès réalisés dans l’intégration du changement climatique dans les processus de développement et dans les secteurs économiques.

Pour M. Fernandez, ce qui est fait est insuffisant dans quelque partie du monde que ce soit et la situation est urgente en termes de temps.

En Argentine, des pluies diluviennes ont semé le chaos lundi à Buenos Aires et dans sa banlieue, où une personne a trouvé la mort.

L’ouragan Sandy, précédé de vents violents et de fortes pluies, devrait atteindre les côtes Nord-Est des Etats-Unis lundi soir à proximité d’Atlantic City (New Jersey).

L’ouragan a déjà fait au moins 66 morts après son passage dans les Caraïbes.

(©AFP / 29 octobre 2012 23h16)
  


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Transmis par Jean-Jacques REY
Mon, 29 Oct 2012 22:28:07 +0100



  


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Messages

  • Les leçons d’un ouragan
    Jean-Paul Baquiast et Christophe Jacquemin | automatesintelligents.com | mardi 30 octobre 2012

    L’ouragan Sandy, qui a atteint la côte est des Etats-Unis le 30 octobre, a produit un certain nombre de pertes humaines et de dommages matériels. Il n’était pas au sommet de l’échelle mesurant la force des cyclones. Sa force a décru au dessus des terres, comme il est habituel. Néanmoins sa superficie était anormalement étendue et sa vitesse de déplacement au sol relativement lente, tous facteurs accroissant les risques. Par ailleurs, d’autres circonstances ont accru le niveau des inondations, notamment la conjonction avec de fortes marées. On peut considérer qu’en moyenne, au plus fort du phénomène, la hauteur de la mer le long des côtes a varié de 0,5 à 1m au dessus de la. normale.

    Ces éléments devraient amener à réfléchir sur les risques menaçant les zones littorales du monde, dans les prochaines années et décennies, si comme il est actuellement prévu, le niveau général des mers s’élève d’un mètre ou davantage. Ce seront les régions les plus peuplées et les plus industrielles qui seront menacées, voire détruites. On ne voit guère comment, sauf dans certaines zones favorisées, l’on pourrait rehausser les digues à une hauteur suffisante pour protéger les installations. Pour bien faire, il serait nécessaire de d’élever aussi les implantations de plusieurs mètres, ce qui signifierait souvent les déplacer vers l’intérieur de centaines de mètres ou kilomètres, avec des coûts que la plupart des économies ne pourront pas se permettre.

    Par ailleurs, tout laisse penser que les phénomènes tempétueux seront de plus en plus fréquents et virulents. Concernant Sandy, certains experts se demandent si la différence de température entre eaux chaudes et eaux froides générant des dépressions n’a pas été accentuée, au niveau du Deep Southerly Return Flow du Gulf Stream le long des côtes américaines par une fonte anormale de la couverture glaciaire du Groenland. Il est trop tôt pour confirmer cette hypothèse, mais si des perturbations du Gulf Stream se confirmaient, notamment au niveau de la branche transatlantique du grand courant, dite du North Atantic Drift, qui alimente en eaux chaudes l’Europe occidentale, il pourrait en résulter pour les pays concernés le retour catastrophique d’un "petit âge glaciaire", paradoxal en période de réchauffement climatique global.

    Ces événements rendent de plus en plus nécessaires les efforts pour réduire ce réchauffement global. Mais tout montre aujourd’hui, avec une course accélérée aux énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz), qu’il n’en sera rien. L’Amérique du Nord, qui s’inscrit en tête dans cette course, en sera donc aussi la première victime. De toutes façons, on peut prévoir que, même avec une diminution drastique de la production des gaz à effets de serre, l’hystérésis du mouvement actuel de réchauffement se prolongera jusqu’à la fin de ce siècle et au-delà. D’où la nécessité d’envisager le pire, y compris au niveau des côtes européennes. Celles-ci ne sont pas sujettes à des tempêtes tropicales, mais les tempêtes dites du front polaire peuvent être aussi fortes et dévastatrices. D’où la nécessité de s’y préparer sans attendre.

    Malheureusement les autorités nationales et celles de l’Union sont muettes sur ces sujets.

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