Truks en vrak

Accueil > 2012 > octobre > Fusion EADS/BAE. Dans la corbeille de la mariée...

Fusion EADS/BAE. Dans la corbeille de la mariée...

Jean-Dominique Merchet | marianne2.fr/blogsecretdefense | jeudi 4 Octobre 2012

jeudi 4 octobre 2012

marianne2.fr/blogsecretdefense
   
Fusion EADS/BAE. Dans la corbeille de la mariée...
Jean-Dominique Merchet | marianne2.fr/blogsecretdefense | jeudi 4 Octobre 2012

    

Voici comment EADS justifie son projet de regroupement.



Fusion EADS/BAE. Dans la corbeille de la mariée...

Pourquoi EADS veut-il vraiment fusionner avec BAE, alors que même l’hebdomadaire des milieux d’affaires The Economist assure que l’entreprise d’armement britannique va mal ("is ailing") ? Cette fusion envisagée est en réalité un terme poli pour parler de "prise de contrôle" de BAE par EADS. "Ce n’est pas une opération entre égaux" reconnaissent des proches du dossier. "On fera, facialement, persister l’apparence de BAE, ajoutent les mêmes, afin de ménager la sensibilité anglaise et d’avoir un meilleur accès au marché américain".

Les partisans de la fusion expliquent que celle-ci est dans l’intérêt d’EADS : "Le bussiness d’EADS, en grande partie dans l’aviation civile avec Airbus, n’est pas sans risques. C’est une activité cyclique. En 2007, la situation n’était pas bonne du tout". D’où l’idée de constituer un groupe qui marche sur deux pieds, l’un dans le civil, l’autre dans le militaire. Comme Boeing. Par ailleurs, la direction d’EADS juge son entreprise trop européenne, c’est-à-dire pas assez mondiale. Dans la corbeille de la mariée, BAE apporterait une excellente implantation aux Etats-Unis (avec une présence dans 36 des 50 Etats... ce qui compte auprès des élus au Congrès). "Avec BAE, nous aurions eu plus de poids pour vendre nos tankers à l’USAF". Même avantage en Arabie saoudite ou en Inde : c’est d’ailleurs l’échec de l’Eurofighter face au Rafale, dans cette ex-colonie anglaise, qui semble avoir été le dénotateur de la démarche de Tom Enders, le nouveau patron d’EADS.

"La baisse des commandes militaires américaines pour BAE a été très largement anticipée" au cours des négociations qui ont abouti à l’accord de 60% pour EADS et 40% pour BAE. Ce qui rassurent les financiers, c’est "la capacité de BAE de s’ajuster, de s’adapter", en clair, de fermer de sites et de licencier du personnel. L’activité de BAE est pour moitié dans les services, en particulier la maintenance (MCO) des matériels militaires. C’est même les deux tiers de son activité aux Etats-Unis. Or, les services sont moins sensibles aux aléas budgétaires que les acquisitions, estiment les analystes.

Quant à l’avenir des marchés d’armement, en forte baisse en Europe, la direction d’EADS constate que le reste du monde réarme et que les matériels militaires de haute technologie restent une activité d’avenir.
Jean-Dominique Merchet


   


Voir en ligne : Fusion EADS/BAE. Dans la corbeille de la mariée...

Un message, un commentaire ?

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.