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« Violences policières » => Dénonciation Calomnieuse ... Violences d’agents de sécurité => interpellation et garde à vue !

Ludivine Bleuzé & Claire Lagadic | ladepeche.fr & lunion.presse.fr | mercredi 12 & jeudi 13 septembre2012

jeudi 13 septembre 2012


- A 12 ans, tabassé par des agents de sécurité pour avoir volé un Kinder
Claire Lagadic | ladepeche.fr | jeudi 13 septembre 2012
- « Les violences policières n’existent pas »
Ludivine Bleuzé | lunion.presse.fr | mercredi 12 septembre 2012



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A 12 ans, tabassé par des agents de sécurité pour avoir volé un Kinder
Claire Lagadic | ladepeche.fr | jeudi 13 septembre 2012

Les agents de sécurité d’un supermarché toulousain ont porté des coups à un enfant de 12 ans qui venait de dérober une barre chocolatée. Ils ont été interpellés par la police.

Quatre minutes de violence, de multiples coups portés… Un enfant de 12 ans a littéralement été passé à tabac par les vigiles d’un supermarché de l’avenue de Grande-Bretagne à Toulouse pour avoir volé une friandise… un Kinder Bueno. La scène s’est déroulée au printemps mais l’enfant, traumatisé, ne les a révélés aux policiers que très récemment.

Ce jour-là, dans le magasin, sa gourmandise l’a fait céder à la tentation. Attiré par un paquet de Kinder Bueno, le petit décide de s’en emparer et de ressortir avec, sans bourse délier. Il est repéré par la sécurité du magasin et interpellé.

Deux vigiles l’emmènent alors en salle de repos où il s’attend à une petite tape sur la main et une réprimande. Mais les choses dégénèrent. L’enfant reçoit une véritable correction. Les deux hommes le frappent. Il essuie des coups de poing, il est violemment projeté contre un mur mais aussi étranglé sur une table. La scène est très longue. Quatre minutes d’acharnement pour une barre chocolatée.

Excédés par les vols à répétition

Blessé, l’enfant est finalement libéré et rentre chez lui. Le médecin lui prescrit un jour d’interruption temporaire de travail. Plusieurs mois après les faits, sa famille vient de déposer plainte au commissariat du Mirail. Les policiers ont mené l’enquête et auditionné des témoins. L’un d’entre eux, un employé du supermarché, a confirmé les dires de la victime, cassette de vidéosurveillance à l’appui. Un indice crucial.

Deux hommes, âgés de 43 et 45 ans, ont été interpellés et placés en garde à vue. Aux enquêteurs, ils auraient expliqué leur dérapage par les multiples vols à l’étalage quotidiens auxquels ils devaient faire face.

Ils devront s’expliquer devant le tribunal correctionnel de Toulouse au mois de février.


Trahis par la vidéo

L’enregistrement de vidéosurveillance de la salle de repos du magasin montre une scène très longue au cours de laquelle l’enfant est violenté. Son visionnage a choqué un employé du supermarché qui n’a pas hésité à la remettre aux enquêteurs. Confrontés aux images, les deux vigiles mis en cause n’ont pu nier les faits. Ils ont immédiatement reconnu leur implication.

Claire Lagadic


lunion.presse.fr

« Les violences policières n’existent pas »
Ludivine BLEUZÉ | lunion.presse.fr | mercredi 12 septembre

VILLERS-COTTERETS (Aisne). Un jeune Cotterézien a été condamné lundi pour dénonciation calomnieuse. Il y a un an, il avait porté plainte pour violence policière.

QUEL sale quart d’heure il a passé ! Au moins aussi marquant que celui du 20 septembre 2011 quand il a été interpellé par les policiers de la Bac de Soissons. Ce jeune Cotterézien a porté plainte après coup pour violence policière. Il se retrouvait à la barre, lundi, pour dénonciation calomnieuse. À n’en pas douter, il se souviendra longtemps de sa comparution devant les juges du tribunal correctionnel de Soissons. Le voilà définitivement vacciné de se mêler des affaires des autres.
« Civil choqué »
Il y a un an, ce jeune homme toujours prêt à rendre service, respectueux et poli - comme en attestent ses proches, ses amis ou encore le président de son club sportif - est témoin d’une interpellation. Les fonctionnaires de police procèdent en effet à un contrôle à la gare routière de Soissons où les incivilités pourrissent le quotidien des conducteurs de cars et des voyageurs. Le contrôle d’un mineur se passe mal, le ton monte. Les policiers l’interpellent. Il est plaqué au sol de manière trop musclée pour que le jeune Cotterézien ne se sente pas l’obligation d’intervenir. Lui aussi finit face contre terre, maîtrisé par les forces de l’ordre.
« Vous vous précipitez à l’extérieur du bus pour porter assistance à ce monsieur », résume sèchement le président du tribunal. Le jeune Cotterézien peine à se défendre face à la dureté du ton : « J’étais un civil choqué. Tout ce que je voulais, c’était leur dire : " Allez-y moins fort, il a seize ans et demi ". Je m’inquiétais pour lui. ». Autant dire que l’expression de « civil choqué » a irrité le juge : « Vous vous sentez habilité à intervenir, à donner aux policiers des conseils techniques ? »
Au sortir de sa garde à vue, le jeune homme s’était plaint d’avoir reçu un coup de boule et d’avoir vu l’un des policiers braquer un Taser sur le front du mineur.
« Il y a une particularité dans ce dossier, lui rappelle le président du tribunal, une jeune fille a filmé toute la scène avec son portable. Quand on compare votre récit et l’exploitation de la vidéo, cela ne correspond pas. » Et d’asséner : « Il n’y a pas plus de Taser qu’autre chose. » Quant au coup de boule… Penaud, le jeune homme murmure qu’il a plutôt été poussé avec le front que frappé de la tête.
Il n’en fallait pas plus pour que s’abattent sur lui les foudres du magistrat. « Il ressort que les violences policières n’existent pas et sont peut-être le fruit de votre comportement ! » Des éclairs dans les yeux, le vice-procureur De Valroger gronde : « Vous êtes minable ! » Pour le parquet, non seulement l’intervention du prévenu « est un véritable trouble à l’ordre public, mais au-delà de cette attitude anti-citoyenne, scandaleuse, on va lancer des accusations mensongères. La procureur a ordonné une enquête approfondie et tous les policiers ont été interrogés à plusieurs reprises. »

« C’est quand même musclé »


Rudy Blanchart, l’avocat du prévenu, nuance et tempère : « Tout part d’un malentendu. Il est intervenu pour quoi faire ? Faire obstruction ? Non, simplement pour leur dire d’y aller moins fort. On est dans une société où on reproche aux gens de se foutre les uns des autres. » Et l’avocat de décrire la personnalité du jeune majeur, qui vient de décrocher son bac avec mention : « C’est une personne sur laquelle on peut compter. » Si pour lui il y a malentendu sur les intentions de son client, il y en a aussi un autre entre les faits et le ressenti du jeune homme. Et quoique les fonctionnaires aient respecté les techniques d’immobilisation enseignées dans les manuels, « c’est quand même musclé. Mon client a eu 5 jours d’ITT » après cette interpellation.
Considérant que l’étudiant avait peu de ressources, le parquet, qui avait au préalable requis 120 jours amende à 10 euros, a changé les réquisitions en travail d’intérêt général après la plaidoirie. Le jeune homme a été condamné à 105 heures de travail d’intérêt général. Cette première condamnation figurera à son casier judiciaire. Il devra, malgré ses modestes ressources, verser 1 000 euros à chacun des deux policiers pour le préjudice moral subi.

Ludivine BLEUZÉ
lbleuze@journal-lunion.fr



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Transmis par Janos
collectifs locaux anti-délation
Thu, 13 Sep 2012 08:06:38 +0200



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