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Quelques Truks en vrak vite fait - 13/02/09

vendredi 13 février 2009, par b.bec

 Salute,

 Comme d’hab’ ou à peu près,
 pour nous titiller le bulbe,
 une bonne vingtaine de truks disparates et pas tous rigolos,
 "from the net", avec des redites c’est sûr, et des inédits j’espère...
 

 B.Bec - Vallée du Gers


 apéro 

 La Guerre c’est la Paix,
 La Liberté c’est l’Esclavage,
 L’Ignorance c’est la Force.

 - Georges Orwell - 1984 -


 la "rince" 

 "Lorsqu’un seul homme rêve ce n’est qu’un rêve. Mais si beaucoup d’hommes
 rêvent ensemble, c’est le début d’une réalité"
 Friedensreich Hundertwasser


 Truc 001 


Message original --------
Sujet : voilà les gendarmes
Date : Tue, 10 Feb 2009 08:11:34 +0100
De : Yves

 
http://34.snuipp.fr/spip.php?article547

Montpellier le 8 février 2009

SNUipp/FSU 34
474, allée Henri II de Montmorency
Maison des syndicats
34 000 Montpellier
Mel : snu34@snuipp.fr
Tél. 04 67 15 00 15

 à

Monsieur l’Inspecteur d’Académie de l’Hérault,

Directeur des services départementaux de l’Education nationale,

Objet : interventions des services de gendarmerie dans certaines
écoles de l’Hérault.

Monsieur,

En ma qualité de secrétaire départemental du SNUipp 34, je souhaite
attirer votre attention sur les faits suivants :
 le jeudi 22 janvier, les gendarmes sont passés vers 9H30 à l’école
de Brignac (circonscription de Lodève) pour vérifier « si tout se
passait bien »
 le lundi soir 19 janvier, un gendarme s’est présenté à l’école de
Jonquières (circonscription de Lodève) pour savoir s’il n’y avait
pas « de troubles à l’ordre public »
 durant toute la semaine du 19 au 23 janvier, coup de fil tous les
matins à l’école de Jonquières de la gendarmerie de Gignac pour
savoir « si tout allait bien »
 le jeudi 22 janvier, deux gendarmes sont entrés dans la cour de
l’école Georges Brassens de Paulhan (circonscription de Lodève),
entre 8H35 et 8H45. Ils ont relevé qu’il y avait des banderoles sur
la clôture et demandé si les enseignants n’étaient pas gênés par des
parents qui occuperaient éventuellement l’école (ce qui n’était pas
le cas). Ils voulaient savoir si les évaluations CM2 se déroulaient
dans des conditions normales
 le jeudi 29 janvier, jour de grève dans l’Education nationale,
deux gendarmes se sont présentés à l’école Mario Roustan de Mauguio
(circonscription de Lattes) pour demander aux enseignants non
grévistes de leur donner le nombre de grévistes sur l’école. Devant
le refus ferme de nos collègues, ils ont insisté arguant qu’ailleurs
« on leur avait donné le renseignement ».

Au nom des enseignants de l’Hérault, le SNUipp élève la plus
vigoureuse protestation contre de telles démarches que rien ne
saurait justifier.

L’ordre public n’étant nullement menacé dans les écoles mentionnées
ci-dessus, pas plus que dans les autres d’ailleurs, le SNUipp vous
demande instamment une explication et une clarification sur le cadre
de telles interventions. Les services de gendarmerie mis en cause
dans les faits relatés plus haut ont-ils agi à la demande de vous-
même, Monsieur l’Inspecteur d’Académie, de Messieurs les Inspecteurs
des circonscriptions concernées, du Préfet de l’Hérault ? Doit-on
considérer désormais que de telles démarches, inédites dans nos
écoles jusqu’à présent, entrent dans les nouvelles prérogatives de
la gendarmerie, liées au rapprochement de la gendarmerie nationale
et de la police nationale au sein du même Ministère, celui de
l’Intérieur ?

Vous comprendrez aisément, Monsieur l’Inspecteur d’Académie, que de
telles initiatives ont suscité une profonde indignation parmi les
enseignants et les parents d’élèves, légitimement mobilisés depuis
plusieurs semaines contre une politique ministérielle qui porte
gravement atteinte à l’école publique et à l’avenir des enfants
qu’elle a la responsabilité d’instruire.

Je vous demande donc, Monsieur l’Inspecteur d’Académie, de faire
toute la lumière sur les faits rapportés et de prendre les
dispositions nécessaires pour que de telles pratiques ne se
reproduisent plus. Nos écoles aspirent à fonctionner dans un climat
de sérénité, de respect du travail des enseignants, des élèves et
des initiatives de coopération et d’action constructives entre
enseignants et parents, hors de toutes pressions, intimidations,
quels qu’en soient les instigateurs.

Nos collègues enseignants, les parents élèves, indignés par ce qui
s’est passé, attendent eux aussi des réponses claires et précises
sur les faits que je vous ai exposés.

Persuadé de l’attention que vous ne manquerez pas de porter à notre
demande et dans l’attente de vous lire, je vous prie de croire,
Monsieur l’Inspecteur d’Académie, à notre profond et sincère
attachement au service public, laïque de l’Education nationale.

Pour le SNUipp/FSU 34,

Joël Vezinhet, secrétaire départemental

Copie à :

Monsieur le Préfet de l’Hérault
Monsieur le Procureur de la République
 
http://34.snuipp.fr/spip.php?article547


 Truc 002 

« Tout le monde a intérêt à transformer Internet en Minitel »
par Astrid Girardeau
http://www.ecrans.fr/Tout-le-monde-a-interet-a,5762.html

Héberger ses vidéos sur YouTube ou utiliser un compte Hotmail, est-ce encore Internet ? A l’origine, le net a la particularité d’être un réseau où rien n’est centralisé, où les données ne sont pas stockées dans un seul et même endroit. Or pour Benjamin Bayart, président de FDN (French Data Network), le plus vieux fournisseur d’accès Internet français, cette structure est en danger. Selon lui, un ensemble de décisions politiques, économiques et techniques tendent à transformer, depuis quelques années, Internet en réseau finalement proche du Minitel. Parallèlement il dénonce les atteintes à la neutralité du net. Notamment par les projets de loi de filtrage actuellement en préparation par le gouvernement français : Loi Création et Internet, Charte de confiance, etc.

Lors des rencontres mondiales du logiciel libre d’Amiens, en juillet 2007, Benjamin Bayart exposait son propos lors d’une conférence, intitulée Internet libre ou Minitel 2.0, dont la vidéo a depuis été très consultée. Et nous a donné envie de le rencontrer.

Qui a intérêt à transformer Internet en Minitel ?
Tout le monde. Car Internet représente une révolution, au même titre que l’imprimerie. Et les gens à qui Internet fait peur sont à peu près les mêmes à qui l’imprimerie faisait peur. Tout d’abord, ce sont ceux qui ont un business en place. Les éditeurs de DVD ayant remplacé les moines copistes. Ensuite les politiques, qui préfèrent que le peuple se taise. Lors du traité européen, c’était le seul lieu de contestation. Et finalement les gens ont voté non. Cela concernait 10% de la population, ça n’a donc pas eu un réel poids électoral, mais c’est un reflet. Internet est une fenêtre d’expression. Or les politiques préfèrent le modèle TF1 qui calme les esprits, comme nos rois n’avaient pas envie qu’on diffuse du Voltaire ou du Montesquieu. Enfin, ce sont les marchands de tuyaux qui ont tout un intérêt à un Internet à péage où les contenus sont contrôlés et bien rémunérés.

La faiblesse du Minitel était qu’il était un réseau centré. L’avantage d’Internet est d’être décentralisé. Et même acentré. C’est ce qui fait tout la différence entre Internet et les autres réseaux. Et ce qui permet à chacun d’innover. Là, on est à cheval entre les deux. Il y a une citation de Linus Tovalds (créateur du noyau Linux) qui disait en 1995 : « les backups c’est pour les fillettes, les vrais hommes mettent leurs données sur un serveur FTP et laissent le reste du monde créer des miroirs. » Or si vous regardez le noyau Linux, son code source est un paquet de données, au même titre qu’un film ou qu’un livre, dont toutes les versions, depuis la première en 1991-92, sont sur le net. Comme elles sont librement copiables, il y en a des centaines de milliers de copies. Chacun de ces sites peut disparaître, on ne perdra jamais son contenu.

De l’autre côté, il y a la bibliothèque numérique : je n’ai pas le droit de faire de miroir pour que les données ne se perdent pas. Tout est gardé sur un gros ordinateur central en espérant que ça ne crame pas. Comme dans la scène de Rollerball où un scientifique gueule contre un ordinateur : « Cette saloperie m’a perdu tout le XIIIe siècle ! » C’est du Minitel. C’est tout le contraire d’Internet, et c’est très dangereux. On sait que la bibliothèque d’Alexandrie, ça finit toujours par brûler.

On le sait, mais on continue ?
Oui. Et ça n’est pas une question neutre de savoir si, le savoir de l’humanité, on va le garder ou on va le perdre comme des cons. Par exemple, la Nasa n’est pas capable de relire les vidéos des différents alunissages. Ils n’ont plus de magnétoscope capable de lire le modèle de bande magnétique sur lequel ils les ont enregistré. Ils ont des copies, mais plus accès aux bandes originales. Et ça plaide pour deux choses. Un : des formats ouverts et standardisés. Deux : le droit de les copier. Quand je reçois un DVD de chez Amazon et en fait une copie pour mon lecteur portable, j’en fait une copie privée. Ce qu’on essaye de m’empêcher de faire. Mais je fais un boulot de conservateur à ma petite échelle puisque je fais la copie d’un savoir qui se perdra d’autant moins. Et plus on fait de copies, moins il se perdra.
« Il n’y a aucune raison que le mail soit centralisé chez Google ou Hotmail. »

Quel est le danger de cette centralisation ?
Les deux modèles ont toujours cohabité, et il y a besoin de deux. Le modèle du Minitel, ça sert à faire des sites de rencontre, ou ses courses sur le net. Là où il faut un point de centralisation. Mais ce qui faisait la spécificité d’Internet est en train de se faire vampiriser par le Minitel. Autant il y a de très bonnes raisons pour que le site de la SNCF soit centralisé, autant il n’y a aucune raison que le mail soit centralisé chez Google ou Hotmail. Un serveur mail, c’est un ordinateur qui est moins puissant qu’un téléphone portable d’aujourd’hui. Ca coûte moins cher qu’un iPhone.

Les blogs hébergés gratuitement, ça n’est pas gratuit. C’est intéressé. Ces gens ont l’intention de vendre de la pub mais ils n’ont pas de contenus. Pour capter le temps de cerveau disponible, eux n’ont pas les séries télé, ils ont les blogs des particuliers. Et c’est pervers, car héberger son blog chez soi ça ne coûterait pas cher.

Tout le monde ne peut pas avoir un serveur chez lui ?
C’est une fausse approche. A l’heure actuelle, ce qui empêche de le faire, ce sont des problèmes très mineurs, mais que personne ne souhaite régler.

Quel genre de problèmes ?
Le A de ADSL, qui veut dire asymétrique et fait qu’on ne peut pas émettre. Quand je le disais il y a 4 ou 5 ans à mes collègues — j’ai eu l’occasion de travailler chez quasiment tous les principaux fournisseurs d’accès Internet de France —, ils me répondaient : « peu importe les gens n’ont pas envie d’émettre ». Mais ce n’est pas vrai. Ma mère veut pouvoir envoyer des photos par mail sans que ça mette une demi-heure.
« Si on avait toujours vendu des voitures sans place à l’arrière, on n’aurait jamais considéré que c’est un mode de transport familial. »

Pourquoi ce choix de l’ADSL ?
Avoir décidé que l’ADSL soit moins cher que la SDSL, et que la SDSL ne soit disponible que dans des offres professionnelles, c’est du pur choix marketing. Techniquement, un modem SDSL coûte le même prix à fabriquer qu’un modem ADSL. Mais on a simplement considéré que madame Michu avait envie de consommer, et pas de produire. Ce qui change forcement notre approche du réseau. Si on avait toujours vendu des voitures sans place à l’arrière, on n’aurait jamais considéré que c’est un mode de transport familial. Et forcément le consommateur s’adapte. Il y a une chose fausse en économie qui est de dire que c’est le client qui fait le marché, alors que c’est le marché qui fait le client. Vous n’achetez pas ce que vous voulez, mais ce qu’on vous propose.

A lier au manque de concurrence ?
On parle partout de concurrence non faussée, mais on ne la pratique pas. Par exemple, en téléphonie portable. Il y a un moment où ça ne peut plus être une coïncidence qu’on ait les tarifs les plus élevés d’Europe alors que c’est chez nous qu’il y a le moins d’opérateurs. Je veux bien qu’on dise que c’est parce qu’on a investi et qu’on a le plus beau réseau du monde, sauf que le téléphone mobile marche aussi mal à Paris qu’à Londres. Mais, à Londres, il est moitié moins cher. Et il marche aussi mal à Londres qu’à Tokyo, sauf qu’à Tokyo il est deux fois moins cher qu’à Londres. J’aimerais bien comprendre pourquoi !

Pour Internet, par contre, on n’est pas mal lotis ?
C’est un des points sur lequel le marché français est encore extrêmement compétitif. Et c’est lié à un seul facteur. Au fait que Xavier Niel [patron de Free, ndlr] est un emmerdeur. Lui sait ce que ça coûte à fabriquer. Il a les bonnes méthodes permettant de fabriquer ça vite et pas cher. Et il force tout le monde à lui courir derrière avec des méthodes que le monde de l’industrie considère comme des méthodes de voyou.

Lesquelles ?
En informatique, quand on a besoin de faire quelque chose, il y a deux solutions. Soit on a énormément d’argent, soit on a énormément de compétences. Pour son système d’information qui gère les abonnements, Niel a fait en sorte que ça ne lui coûte pas cher. Il a embauché quelques ingénieurs, qui sont a priori suffisamment payés pour ne pas avoir envie de partir, et à qui on a passé tous les caprices. Par exemple de dire non à « l’offre marketing avec trois mois gratuits sauf qu’après Noël, ça sera deux et demi… ». Ca veut dire qu’ils ont un système relativement rudimentaire qui ne coûte rien par rapport à celui d’un opérateur classique. Et cela représente une économie colossale. Il faut savoir que les grands groupes (Numéricable, Neuf, Vivendi, Orange, etc.) ont des systèmes d’information qui, pour les plus petits d’entre eux, se comptent en centaines de millions d’euros, et pour les plus gros, en milliards.

Dans votre conférence, vous revenez sur une affaire peu médiatisée entre Free et Dailymotion en 2006…
A l’époque, Free avait une politique très ouverte de peering. Le peering étant un échange de trafic entre deux réseaux par un point de connexion commun. Ce type d’accord est généralement gratuit. Free échangeait donc avec n’importe qui se présentait « dans la même salle » qu’eux et avait du trafic à échanger. Vers 2003-4, ils ont commencé à arrêter, officiellement pour des raisons techniques. C’est-à-dire qu’ils en avaient marre de gérer du peering avec des tout petits réseaux. Car mine de rien quand il y a le point de peering qui tombe en panne, il y a une alarme qui se déclenche et quelqu’un qui doit se lever la nuit pour regarder si c’est grave ou pas. Et puis, ils en sont venus à faire comme les autres grands opérateurs. A dire : pour échanger du trafic, il faut que tu fasses au moins telle taille.
« Il ne transporte pas à l’œil, il est payé par ses abonnés pour ça ! »

Pourtant Dailymotion rentrait dans les critères ?
Oui. Mais Free n’avait pas envie d’assurer cette qualité de service pour que ses abonnés puissent aller voir ce site-là en particulier qui pompe beaucoup de débit. Et donc, il a décidé d’arrêter de transporter le trafic de Dailymotion s’ils ne payaient pas. C’est une forme de prise en otage qui jusqu’ici ne se faisait pas. Free l’a fait. Et ça c’est vu, car une partie de la négociation a été résolue au grand jour. Sur une mailing-list, le directeur technique de Free [Rani Assaf, ndlr] est venu expliquer pourquoi ils en avaient marre de transporter à l’œil une masse de données. Ce qui est un point de vue complètement faux. Il ne transporte pas à l’œil, il est payé par ses abonnés pour ça !

Tout le monde cherche à être payé par les deux bouts ?
Oui, et c’est lié à une erreur relativement grossière dans le modèle économique. Ca coûte combien un mégabit ? Certaines publicités proposent « 30 mégas à 20 euros », ça fait 1,50 euros. Numéricable a fait une offre de 100 mégas à 20 euros, ça fait vingt centimes. Donc un mégabit, ça vaut entre 20 centimes et 1,50 euros selon les marques. De mon côté, je sais que le mégabit, même acheté en très gros volumes, ça se vend environ 4-5 euros. Je ne vois pas comment on peut acheter quelque chose 4 ou 5 euros, et le vendre 20 centimes.

En fait, on a considéré que les gens n’utiliseraient pas leur connexion Internet au maximum tout le temps. Ca relève du bon sens. Et donc ils ont ponctionné mais en faisant une hypothèse de consommation qui est à peu près ce qu’on constatait en 2001-2002.

Or le prix de vente n’augmente pas car le marché est serré. Donc les opérateurs continuent à vendre au même prix, le coût de fabrication augmente, et les marges qui étaient dangereusement faibles risquent de devenir négatives. Ils doivent donc chercher des ressources ailleurs. Par exemple en vendant un anti-virus à cinq euros par mois, alors qu’il vaut 40 euros dans le commerce. Ou en allant taper dans les revenus des gens qui vivent sur la publicité.

Résultat ?
Dailymotion paye ! En fait, ils avaient deux solutions. Soit ils acceptaient, soit ils payaient la bande passante chez Free, ce qui aurait couté beaucoup plus que ce que leur demandait Free. Et quand France Télécom a menacé de faire pareil, Dailymotion a payé. Et quand Neuf a dit moi aussi, idem. C’est une question de rapport de force.

YouTube paye également ?
Si Free essayait de le faire avec Google, Google exploserait de rire, et dirait « c’est très simple, tu vas disparaître du réseau ». Ils ne se le permettent qu’avec ceux qui sont suffisamment gros pour consommer de la bande passante, mais suffisamment petits pour qu’on puisse marcher dessus.
« On va demander aux opérateurs de mettre en place une infrastructure qui permet de filtrer. »

Peut-on encore parler de neutralité du net ?
Pour le moment la neutralité du net existe encore un peu. Mais c’est un pied dans la porte. Et il y a des menaces beaucoup plus graves sur la neutralité. Comme Hadopi, le Paquet Télécom ou le filtrage de la pédo-pornographie. Premier point, et c’est une première, le législateur va imposer aux opérateurs télécom quelque chose qu’ils ne font pas naturellement. C’est tout à fait différent par exemple de la conservation des logs de connexion qui sont des données que les opérateurs ont de toute façon, pour des raisons techniques — sauf que d’habitude ils jettent—, et que la loi demandent de conserver au moins un an. Alors que là on va demander aux opérateurs de mettre en place une infrastructure qui permet de filtrer.

Pourtant aujourd’hui aucun système de filtrage n’est efficace ?
Non, aucun système de filtrage ne marche. Le rapport de Christophe Espern pour la Quadrature du Net est très clair là-dessus. De plus, quelle que soit l’infrastructure choisie, on va compter sur les opérateurs réseau pour la mettre en avant. Or il y a une directive européenne qui dit que si on force quelqu’un, par la loi, à faire quelque chose, on se doit de le payer. C’est-à-dire que si l’Etat vient créer une distorsion du marché pour ses besoins propres, il doit le financer. Dans la discussion, il est certain que les opérateurs vont être d’accord à condition que, soit l’Etat finance cette infrastructure, soit qu’il leur laisse l’amortir. C’est-à-dire le droit de s’en servir pour ce qui veulent. Au début, ça sera pour une raison « neutre » : faire des statistiques, empêcher le téléchargement illégal, etc. Ensuite, vous vous pouvez être sûrs que sur le réseau de Vivendi on filtrera les vidéos de Bouygues.

Car après le rapprochement fixe-mobile-Internet, qui est quasiment fini, le rapprochement d’après, c’est entre l’industrie du loisir et l’industrie du réseau. Orange qui s’intéresse aux contenus. Chez Vivendi, ça se fait déjà depuis plus longtemps.

Et personne pour s’y opposer ?
Si ça intéresse les gens, ça fera scandale, il y aura marche arrière. Mais qui va le dire ? Qui va expliquer à Madame Michu que si son Internet ne marche pas bien, c’est parce que son opérateur a choisi que ça ne marche pas bien ?
« On va avoir une multiplication de réseaux clandestins où on ne pourra rien repérer. »

Comment le filtrage est-il mis en place ?
Il y a quelques années, un peu dans la foulée du 11 septembre, on a dit qu’on pouvait mettre en place, dans les cas d’affaires terroristes, des écoutes téléphoniques sans passer par un juge mais en passant directement par une autorité spéciale. Une personne habilitée au ministère de l’Intérieur. On a donc des lois d’exception pour traiter le terrorisme. Et c’est exactement ce qu’on est en train de transposer dans la loi Hadopi.

En septembre, des policiers et gendarmes me disaient eux-mêmes : si on fait passer le filtrage sur la pédo-pornographie, vous pouvez être certains que huit jours après, c’est transposé à la musique. On part de « terrorisme » pour dire ensuite « téléchargement illégal » pour filtrer The Pirate Bay et attraper les gamins avec. C’est-à-dire qu’on va traiter les gamins sur les mêmes textes de loi que les terroristes. Or on sait que toutes ces méthodes de filtrage sont contournables. Donc on va avoir une multiplication de réseaux clandestins où on ne pourra rien repérer, avec 99% de gamins qui téléchargent et 1% de terroristes et de pédophiles.

Pour quels résultats ?
Il y a des exemples testés sur des réseaux qui structurellement ne ressemblent absolument pas au nôtre, par exemple en Norvège. Mais quel est le but recherché ? Les policiers et gendarmes français qui travaillent sur ces dossiers m’ont expliqué qu’ils ne cherchent pas à attraper les pédophiles, ils ont déjà des techniques pour ça, mais à filtrer à la base pour empêcher que les gens tombent dessus, s’y habituent, et finissent pédophiles. Or si je leur demande si le nombre de cas de pédophilie a statistiquement baissé en Norvège, ils ne savent pas me répondre.

Pour résumer, les opérateurs voudront s’en servir pour faire autre chose, l’Etat voudra s’en servir pour faire autre chose, et pour le moment, personne n’a fourni un chiffre prouvant que cela soit efficace. C’est une situation relativement inquiétante.


 Truc 003 

Agence française de sécurité sanitaire
Des experts indépendants ?
http://fr.wikipedia.org/wiki/Agence_française_de_sécurité_sanitaire_des_aliments

Selon Thierry Souccar, directeur de la rédaction du site lanutrition.fr, et Isabelle Robard, auteurs d’un ouvrage récent3, près de 65 % des experts de l’Afssa ont des liens avec l’industrie, que tous ne déclarent pas. Dans l’édition de 2000 des Apports nutritionnels conseillés pour la population française, l’Afssa minimise le rôle délétère du sel, du sucre, des glucides raffinés et présente les laitages sous un jour favorable en dépit d’éléments scientifiques incitant à plus de prudence. Ces positions ont été vivement dénoncées par le chercheur Pierre Méneton (pour le sel) et par Thierry Souccar et Isabelle Robard (pour les sucres, les glucides raffinés et les laitages) qui y voient l’influence des lobbies agro-alimentaires.
Concernant l’avis publié par Afssa sur les risques liés à la présence de bisphénol A dans les biberons4, le Canard Enchaîné du 19 novembre 2008 met en doute l’indépendance de l’Afssa en soulignant à nouveau le fait que de nombreux membres de son comité d’experts travaillent régulièrement avec l’industrie.

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José Bové affirme que l’AFSSA a "toujours défendu les OGM"

http://fr.news.yahoo.com/3/20090212/tfr-ogm-monsanto-afssa-bove-56633fe.html

José Bové a estimé jeudi que l’avis de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) publié dans "Le Figaro" "ne va rien changer" car "l’AFSSA a toujours défendu les OGM". Ce rapport de l’AFSSA, présenté par le quotidien comme ayant été "tenu secret", déclare que la consommation du maïs transgénique MON 810, dont la culture est interdite en France, ne présente pas de risque pour l’homme. Lire la suite l’article

ARTICLES LIÉS
Plus d’articles sur : José Bové
Discussion : José Bové
"Moi je pense que cet article ne va rien changer. L’AFSSA a toujours défendu les OGM et ceux qui mènent aujourd’hui l’AFSSA sont pro-OGM", a déclaré le leader anti-OGM sur France-Info.

José Bové, qui a souhaité rester "prudent" car il n’a pas lu le rapport de l’AFSSA cité par "Le Figaro", a affirmé qu’"il n’y a pas un rapport depuis dix ans de l’AFSSA qui soit opposé à la dissémination des OGM".

M. Bové a également déclaré qu’"il y a eu 25 arguments scientifiques différents pour mettre en place la clause de sauvegarde" et non pas un seul rapport, et considéré qu’il s’agissait d’"une volonté d’essayer d’inverser la situation au niveau de l’Europe".

"Le Figaro" révèle dans son édition de jeudi que "dans un avis daté du 23 janvier dernier" l’AFSSA "vient en effet de récuser les arguments contenus dans le rapport du professeur Yvon Le Maho, sur lequel la France s’était appuyée, l’an dernier, pour interdire la culture de ce maïs produit par la firme américaine Monsanto, en invoquant la ’clause de sauvegarde’ auprès de Bruxelles". AP

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http://www.biovert.com/journal/articles/alimrobardinter.html


 Truc 004 


Message original --------
Sujet :
GERBOISE BLEUE Le premier film sur l’histoire secrète des essais atomiques français en Algérie
Date :
Thu, 12 Feb 2009 23:09:26 +0000 (GMT)
De :
Guy Dutron


Message original --------
Sujet : GERBOISE BLEUE Le premier film sur l’histoire secrète des essais atomiques français en Algérie
Date : Thu, 12 Feb 2009 23:09:26 +0000 (GMT)
De : Guy Dutron

GERBOISE BLEUE
Le premier film sur l’histoire secrète des essais atomiques français en Algérie
http://www.anticolonial.net/spip.php?article256

GERBOISE BLEUE, film documentaire du cinéaste franco-algérien Djamel OUAHAB, raconte l’histoire des vétérans de l’armée française et des Touaregs algériens, victimes des premiers essais atomiques effectués au Sahara, par la France, entre 1960 et 1966. Les survivants révèlent dans quelles conditions les tirs se sont véritablement déroulés et témoignent de leurs combats pour la reconnaissance des maladies radio-induites développées, depuis, aussi bien par les personnels civils et militaires que par les populations.
Dossier de presse et bande-annonce : www.shellac-altern.org
Sortie nationale : 11 février 2009

"Gerboise bleue" : un document à charge sur les essais nucléaires français en Algérie, avant et après l’indépendance du pays
LE MONDE | 10.02.09 | 16h10 
http://abonnes.lemonde.fr/cinema/article/2009/02/10/gerboise-bleue-un-document-a-charge-sur-les-essais-nucleaires-francais-en-algerie_1153329_3476.html

Sous le nom de code militaire évoqué par le titre de ce film, se cache le premier essai nucléaire français mené dans le Sahara algérien. Il a lieu le 13 février 1960, à Reggane. Le tir est aérien, sa puissance est quatre fois supérieures à la bombe d’Hiroshima. Trois autres tirs - intitulés "Gerboise blanche", "rouge" et "verte" - suivront rapidement.
L’avis du "Monde"

Par la suite, y compris après l’indépendance de l’Algérie, en 1962, et selon une clause secrète des accords d’Evian, treize autres essais auront lieu jusqu’en 1967. Ils sont cette fois souterrains, parmi lesquels le tir "Beryl" qui échoue et libère le 1er mai 1962 un nuage radioactif contaminant tous les soldats présents sur le site d’In-Eker, à une centaine de kilomètres au sud de Reggane.

Ces faits - ils ont donné lieu à des enquêtes restées méconnues -, le réalisateur Djamel Ouahab nous les remet en mémoire moins pour sonder un épisode du colonialisme dont ils témoignent que pour évoquer un scandale qui se perpétue.

Ce scandale est de deux ordres. Le premier est que cette zone d’essais, pas aussi inhabitée qu’on voudrait le croire, ne fut pas décontaminée par l’armée française lors de son départ et que le gouvernement algérien n’a visiblement pas pris non plus cette tâche à coeur.

EXPOSÉS AUX RADIATIONS

Le second est qu’il existe aujourd’hui, selon toute apparence, des victimes de cette exposition aux radiations, qui se trouvent tant dans la population touareg que chez les appelés du contingent français qui stationnèrent sans aucune protection sur ces sites. Le film s’appuie essentiellement sur le témoignage de deux anciens soldats, Lucien Parfait et Gaston Morizot. Le premier, présent lors du tir "Beryl", est aujourd’hui énucléé et à moitié défiguré, et continue de subir des opérations chirurgicales.

Le second, avec un poumon irradié et un vieillissement prématuré de la moelle épinière, vit continuellement sous morphine et antidépresseurs. Aux paroles de ces hommes physiquement brisés, et moralement humiliés de n’avoir jamais obtenu réparation du gouvernement français, s’oppose celle de Jean-François Bureau, porte-parole du ministère de la défense en 2007, qui fait état de la difficulté à mettre scientifiquement en corrélation l’exposition aux radiations et l’apparition des maladies.

Cette question de la preuve se révèle centrale, non seulement sur le plan juridique, mais aussi pour le film, selon qu’on la juge déterminante ou non. Dans le premier cas, il sera loisible de juger le film trop compassionnel, pas assez argumenté, ne recourant pas suffisamment à l’arbitrage des experts. Dans le second, faute de pouvoir susciter cette preuve, il convient de s’en remettre à la parole, serait-elle faillible, des témoins. Dans ce dernier cas, Gerboise bleue - à l’instar du documentaire d’Agnès Fouilleux consacré à la politique française dans les Comores sorti le 4 février (Un aller simple pour Maoré) - constitue une nouvelle pierre dans le jardin politique à la française.
Documentaire français de Djamel Ouahab. (1 h 30.)

Jacques Mandelbaum
http://abonnes.lemonde.fr/cinema/article/2009/02/10/gerboise-bleue-un-document-a-charge-sur-les-essais-nucleaires-francais-en-algerie_1153329_3476.html
voir aussi :
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=18856420&cfilm=141578.html


 Truc 005 


Message original --------
Sujet : Message VIDEO des objecteurs israéliens
Date : Tue, 10 Feb 2009 23:03:34 +0100
De : christian C.

Message VIDEO des objecteurs israéliens
     
Les Shministim sont des étudiants israéliens emprisonnés pour avoir refusé de servir dans une armée qui occupe les Territoires Palestiniens.

Pour voir leur VIDEO, cliquez ICI .
http://www.youtube.com/watch?v=U1t0BqNEKho&eurl=http://kropotkine.jimdo.com/&feature=player_embedded
Pour aller sur le site, cliquez ICI .
http://december18th.org/

http://bondy-autrement.org/index.php?option=com_content&task=view&id=742&Itemid=129


 Truc 005 


Message original --------
Sujet :
Emission sur l’uranium - France 3 se félicite d’avoir ouvert un débat national
Date :
Thu, 12 Feb 2009 17:05:46 +0100
De :
reseau 19

 
FR3 Emission sur l’uranium :
En Limousin, nous sommes tous concerné(e)s !!!
 
rediffusion cette nuit  Vendredi 13 février de 00h35 à 02h25 sur France 3
 
http://television.telerama.fr/tele/grille.php
France 3 se félicite d’avoir ouvert un débat national
12/02/2009-[14:14] - AFP
 France 3, qui a diffusé mercredi soir un magazine consacré aux déchets d’uranium, s’est félicité d’avoir "ouvert un débat national sur les déchets d’uranium en France" avec cette émission suivie par plus de 3 millions de téléspectateurs, selon un communiqué diffusé jeudi.
Le magazine d’enquêtes de la chaîne "Pièces à conviction", présenté par Elise Lucet, proposait des enquêtes et un débat sur une question de santé publique et d’environnement : "Uranium, le scandale de la France contaminée". Au cours de l’émission, le ministre de l’Ecologie Jean-Louis Borloo s’est s’engagé à veiller à une meilleure sécurisation dans moins d’un an des déchets de mine d’uranium abandonnés. "Je demande juste à Areva, qui m’apparaît responsable clairement, juridiquement et entièrement, de faire son boulot. Je demande d’avoir le rapport d’enquête", a-t-il dit. Fin janvier, le groupe Areva avait annoncé son intention de saisir le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) à propos de cette émission, exprimant son "sentiment que le magazine est d’ores et déjà bouclé, à charge contre le groupe Areva".
http://www.france-info.com/spip.php?article252075&theme=69&sous_theme=69
 
L’émission devrait être mise en ligne rapidement, sauf si AREVA... 
 http://programmes.france3.fr/pieces-a-conviction/51415247-fr.php



Original Message -----
 François JABIN / francois.jabin@jab.in
 

Uranium : le scandale de la France contaminée - FR3

En toute discrétion, dans nos campagnes, à proximité immédiate des villages ou des villes, des déchets radioactifs extrêmement dangereux ont été disséminés, ou ensevelis méthodiquement, depuis des dizaines années.
Pire encore, ils ont parfois servi à construire des routes, des parkings, et même des logements, des écoles ou des aires de jeu pour les enfants... Sans aucune mise en garde sur les risques encourus !
Car entre 1945 et 2001, la France a exploité 210 mines d’uranium sur son territoire. Elles ont produit 300 millions de tonnes de déchets radioactifs qui ont été abandonnés sans mesure de protection ou de surveillance particulière.

Qui sont les responsables ? Pourquoi ceux qui ont tenté de donner l’alerte n’ont-ils jamais été écoutés ? Pourquoi l’Etat n’a-t-il pas alerté les riverains ? Les populations sont-elles en danger ?

Elise Lucet et l’équipe de Pièces à conviction ont mené l’enquête sur ce scandale, au coeur des campagnes et des villes françaises.

http://programmes.france3.fr/pieces-a-conviction/51415247-fr.php
 
(L’émission devrait être mise en ligne rapidement, sauf si AREVA... 
 
N.B. : les députés PS, la ministre Voynet en prennent pour leur grade = scandale de la République à la solde du lobby militaro-industriel nucléaire !)
L’inventaire des sites miniers d’uranium en France mis en ligne par l’IRSN :
(extraits du site... sic)
"Désireux de disposer d’une source d’information complète et publique sur la situation administrative et les éventuels dispositifs de surveillance radiologique autour des anciens sites miniers d’uranium français, le MEEDDAT (Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de l’Aménagement du Territoire) a demandé à l’IRSN de mettre en place un programme sur le sujet. Baptisé MIMAUSA (Mémoire et Impact des Mines d’urAniUm : Synthèse et Archives), le programme est mené en collaboration étroite avec AREVA NC. Son comité de pilotage associe la DPPR (Direction de la Prévention des Pollutions et des Risques) et la DARQSI (Direction Régionale, de la Qualité et de la Sécurité Industrielle) du MEEDDAT, l’IRSN, AREVA NC, l’ASN ainsi que les DRIRE Auvergne et Limousin et le BRGM."

http://www.irsn.org/index.php?position=mines_uranium_mimausa_inventaire

http://www.irsn.org/index.php?position=mines_uranium_mimausa_BDD_application

"En marge des sites répertoriés, il peut exister des zones ayant fait l’objet de campagnes de prospection par sondages ou forages dans le cadre de permis de recherche uranifères, mais sur lesquelles aucun travail minier d’extraction, même de faible ampleur (de type tranchées, travaux de reconnaissance par petits chantiers), n’a été réalisé. Compte tenu des techniques d’exploration et de reconnaissance usuelles, les remaniements des sites concernés et donc les impacts résultants, sont, en général, très limités voire inexistants. Ces zones ne sont donc pas mentionnées dans l’inventaire."

Exemples de fiches descriptives... parmi tant d’autres !
SAVOIE (pour sa proximité / Isère) :
http://www.irsn.org/document/site_1/fckfiles/File/dossiers/mines_uranium/mimausa_st_michel_de_maurienne.pdf

Limousin (à lire attentivement pour découvrir les perles... noires de cette fiche rédigée "en collaboration étroite"... avec AREVA !)
http://www.irsn.org/document/site_1/fckfiles/File/dossiers/mines_uranium/mimausa_crouzille.pdf

François Jabin, Isère
 

 
 
 
 


 Truc 006 


Message original --------
Sujet :
Pour une nouvelle politique des drogues audacieuse et innovante, l’Appel du 20 janvier
Date :
Wed, 04 Feb 2009 05:22:51 +0100
De :
FARId

http://www.medialternative.fr/w/L-appel-du-20-janvier.html

Pour une nouvelle politique des drogues audacieuse et innovante,

L’appel du 20 janvier

"Le législateur est coupable de non-assistance à personne en danger"

Signez la pétition de soutien à l’Appel du 20 janvier, sur http://www.chalon-oxygene.org

Les lois sur les drogues se discutent dans nombre de pays. La connaissance avance, et les dégâts de la prohibition sont assez manifestes pour que d’autres voies soient explorées ici ou là.

En 2004, le Parlement européen votait une résolution du député italien Giusto Catania, demandant que l’Europe fasse l’effort d’évaluer sérieusement le résultat de trente ans de prohibition, et en tire les conséquences qui s’imposent.

Une politique dont l’objet ne serait pas de réduire les risques découlant de la prohibition des drogues est une politique criminelle. La réduction des risques suppose une approche tolérante et non répressive. Il s’agit de quitter le terrain des préjugés pour apprendre à mieux vivre avec les drogues, en adoptant une approche pragmatique. Harceler les jeunes, remplir les prisons, concentrer les efforts de la police sur ces tâches non seulement inutiles mais nuisibles, voilà ce qui doit cesser.

Se soucier des usages thérapeutiques de certaines plantes, en particulier du cannabis, n’est pas un luxe, mais une nécessité pour ceux qui souffrent de maladies graves. Ces plantes interdites pourraient être d’un grand secours. En les banissant le législateur est coupable de non-assistance à personne en danger.

De même, dans le monde entier, la prohibition des drogues alimente les guerres et le terrorisme, déstabilise les démocraties et soutient les dictatures.

Toute société doit évoluer si elle ne veut mourir. Depuis trente ans, des politiciens démagogues préfèrent agiter le chiffon rouge des drogues plutôt que de faire l’effort de comprendre.

Depuis trente ans, la France recule.

Nous appelons à une nouvelle politique des drogues, audacieuse, innovante, qui ouvre les portes de l’avenir plutôt que de nous enfermer dans le passé.

Ici et maintenant, en France, en Europe, comme dans le monde entier, il est grand temps de changer de cap pour en finir avec le drame de la prohibition des drogues.


 Truc 007 


Message original --------
Sujet :
[resistons info] les gendarmes dans les écoles
Date :
Thu, 29 Jan 2009 10:57:31 +0100
De :
dora black

Reçu sur ag idf


Les gendarmes dans les écoles

Bonjour à tous,
Gros choc cette semaine. *La gendarmerie nationale est venue dans
plusieurs écoles primaires de l’Hérault (à la demande de la direction
de l’Education nationale ?) pour vérifier si les enseignants de CM2
faisaient bien passer les évaluations du Ministère.* Les gendarmes
voulaient savoir si des parents occupaient l’Ecole pour empêcher le
déroulement de ces évaluations. Ils ont demandé aux directeurs des
écoles de leur fournir le nom de parents, le cas échéant, ainsi que leur
propre nom s’ils laissaient des parents occuper « leur » école.
Les gendarmes cherchent également à connaître l’identité des
enseignants qui n’ont pas fait passer ces évaluations.
Comme vous le savez peut-être ces évaluations sont les
ex-évaluations d’entrée en 6eme, que l’on fait passer au CM2 en janvier.
Ces évaluations vont donc mesurer des compétences erronées puisque
le programme de CM2 n’est pas terminé en janvier... Les résultats de
ces évaluations seront forcément "mauvais", ce qui légitimera toutes
les réformes en cours.
Par ailleurs, ces mêmes gendarmes sont présents lors des
réunions d’information et de concertation lors des assemblées générales
et des réunions entre l’IEN et les enseignants. Lors d’une réunion entre
une IEN et ses directeurs d’école, des parents souhaitant s’exprimer,
les gendarmes ont fait évacuer dans un calme relatif l’assemblée.
Les enseignants et les parents s’exposent à des
sanctions administratives et/ou judiciaires.
Ces actions sont-elles en accord avec l’idée que nous avons de l’école ?
Sommes-nous fliqués au sens propre comme au figuré dans les écoles ?

Des liens dans le même sens
<http://toulouse.indymedia.org/spip....>

journal de TF1 (20h00 le 16/01)
http://tf1.lci.fr/infos/jt/0,,4222021,00-le-journal-televise-du-16-janvier-2009-20h-.html
http://www.humanite.fr/2009-01-26_Societe_evaluations-scolaires-tres-contestees

La cnt 34 a elle aussi émis des ommuniqués de presse :
http://www.cnt-f.org/educ34/spip.php?article84,
http://www.cnt-f.org/educ34/spip.php?article91


Reseau RESISTONS ENSEMBLE
***************************
+ Pour consulter le site : http://resistons.lautre.net
+ Pour s’abonner, se desabonner, se renseigner sur cette liste d’informations : http://listes.samizdat.net/sympa/info/resistons_ensemble
+ Pour ecrire : resistons@free.fr ou resistons_ensemble@yahoo.com
+ Pour s’inscrire a la liste de discussion de Resistons Ensemble :
http://listes.rezo.net/mailman/listinfo/resistons_ensemble


évaluations scolaires très contestées
école . Face à la désobéissance pédagogique, l’État en appelle… aux gendarmes !
http://www.humanite.fr/2009-01-26_Societe_evaluations-scolaires-tres-contestees

Pendant une semaine, entre le 19 et le 23 janvier, l’éducation nationale a procédé aux évaluations de niveau des classes de CM2. Pour le ministre Xavier Darcos, « les évaluations objectives, régulières, transparentes » ont un but : « disposer d’indicateurs fiables des acquis des élèves pour mieux piloter le système éducatif ». Mais l’obsession de l’évaluation rencontre de nombreuses réticences, voire une farouche opposition de tous côtés : instituteurs et directeurs d’école mais aussi parents d’élèves et élus locaux. Sur le principe, que les enfants soient évalués n’est pas en soi contesté. Les inquiétudes concernent en fait le contenu et les objectifs de ces évaluations. Pourquoi sont-elles d’un niveau trop élevé et pourquoi tester les élèves en janvier sur des connaissances qu’ils n’auront acquises et assimilées qu’à la fin de l’année scolaire ? À terme, la crainte est de voir se profiler une concurrence entre établissements scolaires et une remise en question de la liberté pédagogique.

Dans une lettre de désobéissance adressée au ministre de l’Éducation nationale, un directeur d’école de l’Ain, Pierre Devesa, explique son « indignation sincère » : « De quel cerveau surchauffé a pu sortir l’idée de soumettre à des élèves de CM2 un texte d’Hemingway et un de Maupassant, qui ne sont pas précisément des auteurs de littérature de jeunesse ? Le premier paragraphe de l’exercice 1, où un enfant malade se verra administrer une ampoule en guise de remède, est révélateur. Une ampoule ? Pour des élèves de 2009, l’utilisation de ce médicament n’est pas lumineuse. » Et de poursuivre : « Je ne souhaite pas collaborer à une vaste entreprise de fragilisation et de dépréciation de l’école (…). Nous étions des passeurs, des guides, et nous devenons des trieurs, des contrôleurs. » Comme lui, nombreux sont les professeurs et parents d’élèves à avoir empêché la bonne tenue des épreuves. Seule la méthode varie. À Toulouse et dans le sud de la Haute-Garonne, huit écoles ont été occupées et bloquées vendredi par des parents d’élèves pour ne pas diffuser les évaluations aux élèves de CM2. D’autres, comme à Saint-Ouen-l’Aumône (Val-d’Oise), se sont rendus en classe avec les élèves pour confisquer les carnets d’évaluations distribués par les instituteurs.

Dans l’Hérault, la mobilisation a été aussi forte que… supervisée. Dans une dizaine d’écoles, dont celles de Loupian et de Saint-André-de-Sangonis, les gendarmes ont téléphoné aux directeurs d’établissement pour s’assurer du bon déroulement des évaluations. Une seule école aurait reçu leur visite directe. Selon Joël Vézinhet, secrétaire du syndicat SNUipp 34, l’inspecteur d’académie lui a assuré n’avoir donné aucun ordre aux gendarmes : « Il semblerait certaines gendarmeries font du zèle… Ça fait quelques mois que l’on voit des gendarmeries appeler des écoles. » Lors d’une réunion tenue vendredi 16 janvier à Gignac, l’inspectrice de la circonscription avait convié maîtres du CM2 et directeurs d’école à récupérer les livrets d’évaluation. Parents d’élè-ves et élus s’étaient invités. La réponse de l’inspecteur d’académie : l’envoi de huit gendarmes. Gérard Cabello, maire communiste de Montarnaud, présent lors de cette manifestation, a déjà reçu trois visites des gendarmes en deux mois. « La première, c’était avant les vacances de Noël. Ils sont intervenus car les parents d’élèves avaient apposé une banderole sur les grilles de l’école. Les deuxième et troisième fois, ils sont venus début janvier, le matin et le soir, pour enlever une banderole « Sauvons les RASED » et « Non à la fermeture d’une classe ». Je les ai interpellés pour leur dire que j’aurais été ravi de les voir plutôt sur des missions de sécurité. Par la suite, j’ai eu la confirmation qu’ils étaient en mission de renseignement. »

Ixchel Delaporte


 Truc 008 


Message original --------
Sujet :
ah les bretons
Date :
Mon, 2 Feb 2009 12:36:14 +0100
De :
Philippe L. <lucas.phil@luc.as

1 lien :
http://media.360ouest.com/reportages/manifestation-29-janvier-2009/


 Truc 009 


Message original --------
Sujet :
Fw : Stupéfiant
Date :
Tue, 3 Feb 2009 20:31:27 +0100
De :
Edouard

 
Stupéfiant, ce que le monde informatique peut faire ! ! !. 

Ouvrez le site indiqué, vous serez face à une Personne. 

Déplacez le pointeur de la souris autour de sa tête, Et ses yeux vont suivre le mouvement ainsi que sa tête. 

Il ou elle prononcera ce que vous écrirez. Mieux encore, insérez un mot ou un texte de dialogue dans l’espace gauche avec ponctuation (. , ?) > et puis cliquez sur "say It" et il ou elle va le prononcer  !

Peu importe la langue que vous choisirez. Il ou Elle le Prononcera comme vous l’ aurez demandé !  >

http://www.oddcast.com/home/demos/tts/tts_example.php?sitepal



 Truc 010 


Message original --------
Sujet :
delires tropicaux, a prendre ou a laisser
Date :
Wed, 4 Feb 2009 05:21:52 -0800 (PST)
De :
pierre yves

salut B.Bec,

un petit mot pour te suggérer quelques idées et avoir ton avis en retour.
je viens d’apprendre que le manifestant qui avait affiché :  pauv con, kass toi
vient d’être condamne en appel a 1000 euros d’amende par le tribunal.
face a cette honte démocratique, comment faire pour lancer une marque de tee shirts noir avec cette meme inscription, a vendre ou distribuer dans les futures manifs ou rassemblements qui vont avoir lieu cet hiver ou ce printemps.
les bénéfices servant a payer les futurs procès.
deuxième idée de slogan :  halte a l’immobilisme , bottez moi le cul
représentant sarkosi a quatre pattes tenant cette pancarte entre les mains.
c’est une idée qui avait été mis en place aux états unis par un artiste d’art contemporain lors d’un happening : cela représentait bush a quatre pattes ( artiste lui même déguise avec costume cravate et masque de bush sur le visage) tenant une pancarte :
face a la frustration, kick me the ass.
cette image avait fait le tour du monde
qu’en penses tu garçon,
voila le niveau de mes dernières réflexions.
sur ce je te laisse réfléchir, la mise en place ne serait pas forcement trop lourde.
bises autour de toi
un petit gars de l"océan indien.

http://hurk69.over-blog.com/article-26636205.html
http://www.guardian.co.uk/news/blog/2007/feb/15/artistinvites
http://artthreat.net/2007/02/kick-george-bushs-ass-in-new-york/


 Truc 011 

Public Eye Award 2009 : les lauréats
http://www.evb.ch/fr/p15080.html

Les derniers mois ont mis en évidence, à travers la crise financière, le pouvoir que détiennent les entreprises multinationales. Peu d’entre elles assument en effet leur responsabilité écologique et sociale.

En décernant leur « oscars de la honte » à des entreprises qui se sont distinguées par des comportements particulièrement irresponsables, la Déclaration de Berne et Greenpeace veulent attirer l’attention sur les dérives d’une globalisation orientée uniquement vers les profits, et sur toutes les multinationales, dont certaines sont présentes dans l’enceinte du WEF, qui n’assument pas leur responsabilité écologique et sociale.
Par ailleurs, un prix « positif » est décerné pour récompenser une initiative individuelle et collective exemplaire.

Les lauréats des Public Eye Awards 2009 sont :

 * Freddy Lonzano et Jairo Quiroz Delgado (Public Eye Positive Award)
En bref
Depuis des années, Freddy Lozano et Jairo Quiroz Delgado, responsables syndicaux chez
Sintracarbon, s’engagent pour l’amélioration des conditions de travail dans la mine de charbon El
Cerrejón, en Colombie. En 2006, grâce à leur ténacité et leur capacité d’innovation, ils ont conduit
avec succès des négociations portant sur la révision de la convention collective de travail. Ils se
sont également engagés sans relâche pour protéger les communautés paysannes locales
menacées. Pour obtenir de l’entreprise des indemnisations et des mesures de relogement, ils ont
fait appel à la solidarité internationale. Depuis novembre 2008, ils s’engagent pour le
renouvellement de la convention collective de travail des employés de la mine.
http://www.publiceye.ch/cm_data/Lozano_et_Jairo_Delgado_-_Positive_f.pdf

 * Forces Motrices Bernoises (FMB) (Public Eye Swiss Award)
En bref
Le bénéfice potentiel d’une éventuelle mine d’or de 1’915 hectares à l’est du Ghana attire
l’entreprise américaine de forage minier Newmont Mining Corporation. La réalisation de ce
gigantesque projet aurait de graves conséquences sociales et écologiques. Elle priverait quelque
10’000 paysans de leurs terres et obligerait des milliers d’autres personnes à se déplacer. Le
groupe refuse de les dédommager de manière juste. Avant une audience publique sur place en
juillet 2008, Newmont Mining Corporation a versé d’importantes sommes d’argent à des chefs de
village influents de la région pour de soi-disant « frais administratifs ». De plus, la compagnie utilise
du cyanure pour l’extraction de l’or. Les retombées toxiques de ce procédé risquent de contaminer
les sols et les cours d’eau de la région. Dans les zones contaminées, l’agriculture ne sera plus
possible. La faune et la flore sont également menacées par la destruction de la réserve naturelle
prévue par le projet.
http://www.publiceye.ch/cm_data/Newmont_Mining_Corporation_f.pdf

 * Newmont Mining Corporation(Public Eye Global Award) et (Public Eye People’s Award)
En bref
En Suisse, les Forces motrices bernoises (FMB) se présentent comme une entreprise orientée vers
l’avenir, qui encourage les énergies renouvelables. Paradoxalement, l’entreprise a investi quelque
1.6 milliard de francs dans une centrale à charbon dans le village de Dörpen, en Allemagne
(Basse-Saxe). Le charbon est de loin la source énergétique la plus polluante et ce projet d’usine
engendrerait à lui seul le rejet de 4.6 millions de tonnes de CO2 par an, ce qui équivaut à 10% des
émissions de CO2 annuelles de la population suisse. De plus, cette centrale à charbon est la
première d’une longue liste de projets irresponsables que FMB entend développer.
http://www.publiceye.ch/cm_data/BKW_GP_f.pdf

En savoir plus
http://www.evb.ch/fr/f1602.html
http://www.publiceye.ch/fr/f63000060.html


 Truc 012 


Message original --------
Sujet :
et hop on continue
Date :
Thu, 5 Feb 2009 21:45:28 +0100 (CET)
De :
mefiance@mefian.ce

La France gardée à vue
LE MONDE | 04.02.09 | 14h04 • Mis à jour le 04.02.09 | 19h13
http://abonnes.lemonde.fr/societe/article/2009/02/04/la-france-gardee-a-vue_1150561_3224.html

Jean L. tient à garder l’anonymat. Mardi 1er avril 2008, ce polytechnicien
de 56 ans résidant dans le 16e arrondissement de Paris, consultant en
management, va chercher sa fille âgée de 9 ans à la sortie de l’école, en
voiture. Il s’engage dans une rue bouchée par un camion. Se rendant compte
qu’il ne sera pas à l’heure, il empoigne alors son téléphone portable pour
prévenir sa mère. "J’avais bien vu qu’il y avait une escouade de policiers
en train de verbaliser des voitures mal garées, raconte-t-il. Mais j’étais
arrêté et une policière m’a sauté dessus en hurlant".

Jean L. n’insiste pas, il lâche son téléphone et repart dans une autre
direction. "Au bout de quelques mètres, dit-il, je me suis aperçu que la
policière courait à côté. Derrière moi, des policiers ont jailli de leur
véhicule. Ils m’ont braqué une arme sur le front. J’ai eu peur, j’ai
bloqué les portières." Mal lui en a pris. La policière fait voler en
éclats sa vitre avant-gauche avec sa matraque. Jean L. est saisi, plaqué
au sol, menotté et placé en garde à vue 24 heures. "On était deux, dans
une cellule de 3,50 m sur 3,50 m. Le problème, c’est qu’au fil de la nuit,
on était douze..." Son procès a eu lieu début janvier. Il est accusé
d’avoir téléphoné au volant, de refus d’obtempérer, de délit de fuite et
de rébellion.

Jean-Claude Lenoir, 57 ans, vice-président de Salam, une association
venant en aide aux migrants à Calais, est placé en garde à vue le 8
novembre 2008, lors d’une vaste interpellation de clandestins sur le port.
Les policiers, qui lui ont "constamment aboyé dessus, faisaient les
questions et les réponses, ne voulaient pas noter ce que je disais."
Libéré à l’issue des 24 heures, M. Lenoir est convoqué au tribunal, le 25
février, pour "outrage à agents".

Pierre Lauret, 51 ans professeur de philosophie, fait l’expérience de la
garde à vue le 16 décembre 2008. Alors qu’il embarque à bord d’un avion
pour se rendre à un congrès à Kinshasa (République démocratique du Congo),
il demande à des policiers la raison pour laquelle un passager africain
est menotté. Les autres passagers de l’avion protestent également. M.
Lauret est débarqué et placé en garde à vue : menottage, fouille au corps,
audition, mise en cellule. Il doit comparaître le 4 mars devant le
tribunal correctionnel pour "opposition à une mesure de reconduite à la
frontière et entrave à la circulation d’un aéronef".

Esthéticienne à Beaumont, dans le Puy-de-Dôme, Joëlle Béchar, 58 ans,
passe plus de huit heures en garde à vue lundi 1er décembre 2008. Ancienne
Meilleure ouvrière de France, cette femme est traumatisée d’avoir été
"entièrement déshabillée", puis placée toute une journée "comme une
criminelle" dans une pièce empestant "l’urine et le vomi". Pour avoir
utilisé une technique dépilatoire interdite, et à la suite de la plainte
d’une cliente victime de brûlures, Mme Béchar est l’objet d’une enquête
pour "blessures involontaires" et "exercice illégal de la médecine". La
garde à vue s’imposait-elle ? Le parquet de Clermont-Ferrand convient
avoir "mis fin à la garde à vue dès qu’il en a eu connaissance".

Le 19 janvier, Pascal Besuelle, professeur d’histoire à Cherbourg et
militant à la Fédération syndicale unitaire (FSU), est convoqué "pour
affaire le concernant" au commissariat. A peine arrivé, un policier lui
signifie qu’il est en garde à vue et transféré dans la foulée à Saint-Lô,
où il doit être entendu. Le 12 janvier, lors de la venue dans cette ville
du président de la République, M. Besuelle avait participé à une
manifestation émaillée d’incidents avec les forces de l’ordre. Aucune
charge n’a été retenue contre lui, mais M. Besuelle a passé une partie de
la journée dans les locaux de la police.

En 2008, 577 816 personnes, résidantes en France et âgées de plus de 13
ans, ont ainsi entendu un officier de police judiciaire leur notifier
leurs droits : "Vous êtes en garde à vue. Vous pouvez appeler un membre de
votre famille et demander à voir un avocat." Le nombre des gardés à vue ne
cesse de croître. Il a enregistré une hausse de près de 55 % en huit ans.
Au cours des douze derniers mois, c’est 1 % de la population qui a été
placée sous ce régime de contrainte, pour lequel les policiers répondent
d’objectifs de performance chiffrés.

Jeunes habitants des quartiers difficiles, infirmières, syndicalistes,
agriculteurs, étrangers en situation irrégulière, enseignants... la garde
à vue concerne toutes les catégories de la population. Tout contrevenant
ou suspect peut être placé sous ce statut, les (nombreux) conducteurs
contrôlés avec un taux d’alcoolémie égal ou supérieur à 0,8 % au même
titre que les trafiquants de stupéfiants.

Dans la période récente, les militants associatifs et syndicaux, mais
aussi les journalistes, ont été visés. Le 28 novembre 2008, le placement
au dépôt du Palais de justice de Paris (sans pour autant être sous le
statut de la garde à vue) de l’ancien directeur de Libération, Vittorio de
Filippis, dans une affaire de diffamation, a provoqué un vif débat. Le 5
décembre 2007, le journaliste Guillaume Dasquié avait subi 36 heures de
garde à vue au siège de la direction centrale du renseignement intérieur,
à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), et avait été pressé de révéler ses
sources. Un article sur Al-Qaida publié dans Le Monde le 17 avril 2007 lui
a valu d’être interpellé à son domicile. "(A) 8 h 20, coups de sonnette à
la porte, a-t-il raconté (Le Monde du 27 décembre 2007). "Direction de la
surveillance du territoire, vous êtes en garde à vue, compromission de la
sécurité nationale"."

Cette privation de liberté procède de la décision d’un officier de police
judiciaire dès lors qu’existent, selon lui, "une ou plusieurs raisons
plausibles de soupçonner que (ces personnes aient) commis ou tenté de
commettre une infraction". Tels sont les mots de l’article 63 du code de
procédure pénale. La garde à vue peut durer 24 heures - c’est le cas de la
majorité d’entre elles. Elle peut aller jusqu’à 96 heures dans les
affaires considérées d’emblée comme de la criminalité organisée, et même
144 heures en matière de terrorisme. Elle doit être prolongée par le
procureur.

Assiste-t-on à un excès de zèle généralisé ? Secrétaire générale de
FO-Magistrats, vice-procureur au tribunal de Paris, Naïma Rudloff le
déplore : "On place plus en garde à vue qu’avant, surtout pour les
contentieux à la mode. On a poussé la situation jusqu’à l’absurde."
Certains y voient une simple formalité qui permet aux policiers
d’instaurer un cadre juridique au moment d’interroger un individu, tout en
garantissant des droits à ce dernier. "Sûrement pas !", s’indigne l’avocat
Matthieu Barbé.

Habitué des permanences de nuit au barreau de Paris, celui-ci évoque
l’atteinte à la dignité des personnes retenues dans des locaux "crasseux"
où les odeurs "de pisse le disputent à celles de vomis". Au commissariat
de Versailles, les couvertures qu’on donne aux personnes interpellées
"sont couvertes de merde". "Elles n’ont jamais été lavées", affirme cet
avocat qui fut élu (UMP) de cette ville.

Selon Me Barbé, la garde à vue est "une forme d’enfermement qui vise à
exercer des pressions" sur une personne "affaiblie". En témoigne, selon
lui, l’exemple de Jean-Luc Bubert, professeur de physique au collège
César-Savart de Saint-Michel (Aisne), retrouvé pendu à son domicile, le 19
septembre 2008. La veille, le père d’un élève de 15 ans avait déposé
plainte contre lui pour violence. Convoqué à la gendarmerie, M. Bubert
avait été placé en garde à vue pendant toute une journée. Il avait nié les
faits avant d’être relâché.

Les avocats, appelés dans la première heure, ne disposent d’aucun pouvoir
dans ce cadre. "L’entretien que nous avons avec le client ne doit pas
dépasser trente minutes et ne porte que sur la procédure, explique Me
Antoine Aussedat, avocat au barreau de Paris. Nous n’avons pas accès au
dossier. Les personnes que nous rencontrons à cette occasion sont souvent
apeurées, perdues. Elles ne comprennent pas ce qui leur arrive."

Philippe Raphaël, énarque, chargé de mission au Conseil d’Etat, témoigne
du choc subi. Le 29 juin 2007, il a été placé en garde à vue au
commissariat du 5e arrondissement de Paris, à la suite d’une plainte pour
harcèlement moral qui lui a valu, depuis, une condamnation.

"Je me présente au commissariat, se souvient-il. Le policier m’invective.
Après une fouille au corps, on me place en garde à vue dans une cellule,
avec du vomi par terre." Comme il se met à saigner du nez, il est envoyé à
l’Hôtel-Dieu. "J’atterris dans une cellule avec des barreaux, où on me
demande de retirer mes vêtements." Peu après son arrivée, il a été mis en
examen par une juge d’instruction de permanence. "C’était une humiliation,
assure son avocat, Me Serge Lewisch. Il était revêtu d’une robe de chambre
sale, sans ceinture, en slip."

Yves Bordenave, Isabelle Mandraud, Alain Salles et Laetitia Van Eeckhout
Avec le passeport, le premier fichier de données biométriques

Le 31 octobre 2008, la ministre de l’intérieur, Michèle Alliot-Marie, a
remis à un habitant de Chantilly-sur-Oise le premier passeport
biométrique, créé par décret le 30 avril 2008.
La France, conformément à une directive européenne adoptée en 2004, devra
délivrer ces nouveaux passeports sur tout le territoire d’ici au 28 juin
2009. Ces documents comporteront, comme le passeport actuel, une puce
électronique avec, en plus de la photographie de son titulaire, les
empreintes digitales de huit doigts (au lieu de deux comme le veut la
législation européenne). Seuls, les enfants de moins de 6 ans pourront se
soustraire à cette obligation.
Ce dispositif donnera naissance au premier fichier centralisé de données
biométriques.
Dans un avis rendu le 11 décembre 2007, la Commission nationale de
l’informatique et des libertés (CNIL) a émis des réserves sur ce projet,
observant que dans d’autres Etats, comme l’Allemagne, le passeport
biométrique n’aboutissait pas à la création d’une base de données.


 Truc 013 


Message original --------
Sujet :
Pétition contre les entaines de Téléphonie mobile
Date :
Sat, 7 Feb 2009 14:32:02 +0100
De :
Alex C.

Téléphonie mobile : les Sénateurs en retard d’un Arrêt !
 
6 février 2009 - par Priartem et Agir pour l’Environnement - http://www.priartem.fr
 
En rejetant l’amendement n°590 déposé par Marie-Christine Blandin relatif à l’exposition des riverains d’antennes relais, la majorité sénatoriale a une fois encore fait la preuve de son incapacité à écouter les voix de plus en plus nombreuses appelant à une prise en compte du principe de précaution en matière de téléphonie mobile.
Alors que la Cour d’appel de Versailles vient de condamner Bouygues à démonter une antenne relais au nom du principe de précaution, les Sénateurs demeurent sourds aux inquiétudes légitimes des riverains d’antennes relais. Agir pour l’Environnement et Priartém regrettent que la majorité sénatoriale n’ait pas saisi l’occasion offerte par la justice pour enfin réglementer un secteur industriel, la téléphonie mobile, qui ne brille pas par son écoute et sa transparence.
Agir pour l’Environnement et Priartém appellent l’ensemble des citoyens à se mobiliser en participant massivement à la Cyberpétition mise en ligne sur www.tchermobile.org. Cette pétition réclame que dans le cadre des débats entourant le projet de loi dit Grenelle2, les parlementaires prennent conscience des risques potentiels liés à une exposition chronique aux champs électromagnétiques émis par la téléphonie mobile afin de réduire les valeurs d’exposition limite à 0.6 volt/mètre
 
PRIARTéM - Association Loi de 1901
5, Cour de la Ferme Saint-Lazare 75010 Paris
Tél : 01 42 47 81 54 - Fax : 01 42 47 01 65 - Contactez-nous
Mentions légales - Site réalisé sous SPIP par One2net
 


 Truc 014 


Message original --------
Sujet : voilà les gendarmes
Date : Tue, 10 Feb 2009 08:11:34 +0100
De : Yves

 
http://34.snuipp.fr/spip.php?article547

SNUipp/FSU 34 Montpellier le 8 février 2009
474, allée Henri II de Montmorency
Maison des syndicats
34 000 Montpellier
Mel : snu34@snuipp.fr
Tél. 04 67 15 00 15

 à

Monsieur l’Inspecteur d’Académie de l’Hérault,

Directeur des services départementaux de l’Education nationale,

Objet : interventions des services de gendarmerie dans certaines
écoles de l’Hérault.

Monsieur,

En ma qualité de secrétaire départemental du SNUipp 34, je souhaite
attirer votre attention sur les faits suivants :
 le jeudi 22 janvier, les gendarmes sont passés vers 9H30 à l’école
de Brignac (circonscription de Lodève) pour vérifier « si tout se
passait bien »
 le lundi soir 19 janvier, un gendarme s’est présenté à l’école de
Jonquières (circonscription de Lodève) pour savoir s’il n’y avait
pas « de troubles à l’ordre public »
 durant toute la semaine du 19 au 23 janvier, coup de fil tous les
matins à l’école de Jonquières de la gendarmerie de Gignac pour
savoir « si tout allait bien »
 le jeudi 22 janvier, deux gendarmes sont entrés dans la cour de
l’école Georges Brassens de Paulhan (circonscription de Lodève),
entre 8H35 et 8H45. Ils ont relevé qu’il y avait des banderoles sur
la clôture et demandé si les enseignants n’étaient pas gênés par des
parents qui occuperaient éventuellement l’école (ce qui n’était pas
le cas). Ils voulaient savoir si les évaluations CM2 se déroulaient
dans des conditions normales
 le jeudi 29 janvier, jour de grève dans l’Education nationale,
deux gendarmes se sont présentés à l’école Mario Roustan de Mauguio
(circonscription de Lattes) pour demander aux enseignants non
grévistes de leur donner le nombre de grévistes sur l’école. Devant
le refus ferme de nos collègues, ils ont insisté arguant qu’ailleurs
« on leur avait donné le renseignement ».

Au nom des enseignants de l’Hérault, le SNUipp élève la plus
vigoureuse protestation contre de telles démarches que rien ne
saurait justifier.

L’ordre public n’étant nullement menacé dans les écoles mentionnées
ci-dessus, pas plus que dans les autres d’ailleurs, le SNUipp vous
demande instamment une explication et une clarification sur le cadre
de telles interventions. Les services de gendarmerie mis en cause
dans les faits relatés plus haut ont-ils agi à la demande de vous-
même, Monsieur l’Inspecteur d’Académie, de Messieurs les Inspecteurs
des circonscriptions concernées, du Préfet de l’Hérault ? Doit-on
considérer désormais que de telles démarches, inédites dans nos
écoles jusqu’à présent, entrent dans les nouvelles prérogatives de
la gendarmerie, liées au rapprochement de la gendarmerie nationale
et de la police nationale au sein du même Ministère, celui de
l’Intérieur ?

Vous comprendrez aisément, Monsieur l’Inspecteur d’Académie, que de
telles initiatives ont suscité une profonde indignation parmi les
enseignants et les parents d’élèves, légitimement mobilisés depuis
plusieurs semaines contre une politique ministérielle qui porte
gravement atteinte à l’école publique et à l’avenir des enfants
qu’elle a la responsabilité d’instruire.

Je vous demande donc, Monsieur l’Inspecteur d’Académie, de faire
toute la lumière sur les faits rapportés et de prendre les
dispositions nécessaires pour que de telles pratiques ne se
reproduisent plus. Nos écoles aspirent à fonctionner dans un climat
de sérénité, de respect du travail des enseignants, des élèves et
des initiatives de coopération et d’action constructives entre
enseignants et parents, hors de toutes pressions, intimidations,
quels qu’en soient les instigateurs.

Nos collègues enseignants, les parents élèves, indignés par ce qui
s’est passé, attendent eux aussi des réponses claires et précises
sur les faits que je vous ai exposés.

Persuadé de l’attention que vous ne manquerez pas de porter à notre
demande et dans l’attente de vous lire, je vous prie de croire,
Monsieur l’Inspecteur d’Académie, à notre profond et sincère
attachement au service public, laïque de l’Education nationale.

Pour le SNUipp/FSU 34,

Joël Vezinhet, secrétaire départemental

Copie à :

Monsieur le Préfet de l’Hérault
Monsieur le Procureur de la République
 
http://34.snuipp.fr/spip.php?article547


 Truc 015 

 


Message original --------
Sujet :
+69% pour les hauts salaires : travailler autant. pour gagner bien plus
Date :
Sun, 8 Feb 2009 16:56:37 +0100
De :
christian chaufaux

 "Un système en faillite : ensemble changeons-le !" :
 un DVD co-produit par Attac-Toulouse et Tv Bruits.

Au delà de la crise, c’est la crise d’un système.
 Quand la finance s’écroule, c’est à la société de s’organiser !
 
Un DVD pour comprendre les mécanismes de la "crise".
 Des analyses claires et précises qui dénoncent "les solutions" néolibérales.
 Un DVD de lutte qui réfléchit et propose des alternatives.
 
Un DVD d’éducation populaire, une arme pour réfléchir et se battre.
 
Pour en savoir plus et pour le commander :
 http://tvbruits.org/spip.php?article1126
 


 Truc 016 


Message original --------
Sujet :
+69% pour les hauts salaires : travailler autant. pour gagner bien plus
Date :
Tue, 10 Feb 2009 02:10:27 +0100
De :
christian

 
+69% pour les hauts salaires : travailler autant… pour gagner bien plus
Pour le chef de l’Etat, augmenter le SMIC, c’est « niet » : trop peu de salariés concernés. En revanche, il ne trouve rien à redire à l’augmentation dont ont bénéficié… les 0,01% des plus hauts revenus !
 Augmenter le SMIC ? Pour Nicolas Sarkozy, c’est hors de question. Jeudi dernier, lors de son intervention télévisée face à des journalistes pétrifiés, il l’a redit avec force : étant donné qu’il « n’est perçu que par 17% des salariés », l’accroître consisterait à laisser « de côté 83% des salariés ». Un argument déjà peu recevable mais qui le devient encore moins à la vue du travail mené récemment par l’Observatoire des inégalités.
 
Cet organisme indépendant basé à Tours a dégoté un chiffre parmi la multitude de données publiées par l’Insee : « Le pouvoir d’achat des salaires des dirigeants de société anonyme a gagné 55 % sur la période 1998-2006, dix fois plus que la plupart de leurs salariés (…). Ils ont gagné 2 000 euros de plus par mois, le salarié moyen une centaine d’euros. »
 
+2 835 euros par mois pour les plus hauts salaires 
Mais l’Observatoire des inégalités ne s’arrête pas en si bon chemin. En se basant sur les travaux de Camille Landais de l’Ecole d’Economie de Paris, il révèle que, sur la même période, « les 0,01% des plus hauts salaires ont augmenté de 69% (…). Soit un bonus de 34 000 euros l’an, ou + 2 835 euros tous les mois ! À ce niveau, le bulletin de paie affiche 83 000 euros mensuels… (…) De l’autre côté, en moyenne, les salaires des 90% les moins bien payés ont crû de 0,9 %, soit 11 euros. »
C’est vrai : augmenter le SMIC, consisterait à laisser « de côté 83% des salariés ». Mais l’augmentation irrationnelle des 0,01% des plus hauts salaires, combien cela laisse-t-il de Français « de côté » ? 

http://fr.news.yahoo.com/3/20090205/tpl-sarkozy-smic-cfb2994.html
http://www.inegalites.fr/spip.php?article993#nh1
http://www.inegalites.fr/index.php
http://www.insee.fr/fr/publications-et-services/sommaire.asp?codesage=SALFRA08
http://www.jourdan.ens.fr/%7Eclandais/
http://www.parisschoolofeconomics.eu/

Va, lis et reviens :
• Sarkozy, la pédagogie du vide
http://www.marianne2.fr/Sarkozy,-la-pedagogie-du-vide_a174751.html
• Avec Sarkozy, tout change mais rien ne change
http://www.marianne2.fr/Avec-Sarkozy,-tout-change-mais-rien-ne-change_a174748.html

Lundi 09 Février 2009 - 13:45
Gérald Andrieu

http://www.marianne2.fr/-69-pour-les-hauts-salaires-travailler-autant-pour-gagner-bien-plus_a174962.html?preaction=nl&id=5908665&idnl=25598&

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 Truc 017 

Bonjour,

voici ci-dessous le communiqué de la CEC.

Pouvez vous, devant la gravité de la censure dont la CEC fait l’objet, reprendre ce communiqué sur votre site ou votre blog ainsi que le lien vers les documents cités (en bas de cette page) en signe de solidarité et de protestation devant l’abus du « secret défense » visant à garantir l’impunité de ceux qui pourraient se révéler être les complices français du génocide ?
Pouvez-vous faire suivre ce mail a votre maililing list ?

Yves

Commission d’enquête citoyenne

L’Etat dissimule des preuves de complicité dans le génocide des Tutsi

Un document classé « confidentiel défense » a été publié sur le site de la Commission d’enquête citoyenne en janvier 2008. Il s’agit du compte rendu de l’opération Amaryllis adressé au Chef d’Etat major, l’amiral Lanxade, du 27 avril 1994, par le Colonel Poncet. 
Le 14 janvier 2009, lors d’une enquête préliminaire de la Direction Centrale des Renseignements Intérieurs (DCRI), suite à une plainte du ministre de la Défense, le webmaster de la CEC a été entendu pendant 4 heures puis raccompagné à son domicile par quatre enquêteurs de la DCRI pour qu’il retire de son ordinateur et du site internet de la CEC, le compte rendu du colonel Poncet.

Page 4 de ce document N°018/3°RPIMa/EM/CD -115 du 27 avril 1994 il est écrit :

« La communication »
Les médias ont étés très présents dés le deuxième jour de l’opération. Le COMOPS a facilité leur travail en leur faisant deux points de presse quotidiens et en les aidants dans leurs déplacements mais avec un soucis permanent de ne pas leur montrer des soldats français limitant l’accès aux centres de regroupement aux seuls étrangers sur le territoire du Rwanda (Directive N° 008/DEF/EMA du 10 avril [1994]) ou n’intervenant pas pour faire cesser des massacres dont ils étaient les témoins proches. Il est toutefois permis de noter le désintérêt du correspondant du Figaro pour l’action des éléments français, au profit du seul détachement belge. »

Ce document avait été visiblement porté à la connaissance de la Mission d’Information Parlementaire de 1998 puisqu’il est cité quasiment mot à mot, par les députés français dans leur rapport.

 « Les militaires français ont, quant à eux, exécuté les missions d’évacuation des ressortissants français et étrangers qui leur avaient été assignées, respectant strictement les ordres d’opérations. Les documents recueillis par la Mission concernant les conditions d’exécution de l’opération Amaryllis indiquent, s’agissant des rapports entretenus avec la presse, que les médias ont été très présents dès le deuxième jour de l’opération. Ils précisent que le COMOPS a facilité leur travail en leur faisant deux points de presse quotidiens et en les aidant dans leurs déplacements, mais avec un souci permanent de ne pas leur montrer des soldats français limitant aux seuls étrangers l’accès aux centres de regroupement sur le territoire du Rwanda ou n’intervenant pas pour faire cesser des massacres dont ils étaient les témoins proches. » (p 279-280 de la version PDF du rapport des députés français sur le Rwanda)

La CEC rappelle :

 Que la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide a été adoptée par l’Assemblée générale de l’ONU le 9 décembre 1948 à Paris et ratifiée par la France.

 Que le crime de génocide est imprescriptible.

 Qu’elle a explicité dans son communiqué du 19 décembre 2005 ce qu’est la complicité de génocide.
Communiqué du 19/12/2005

 Que le 8 avril 1994, au début du génocide des Tutsi au Rwanda, l’opération militaire française Amaryllis évacue des ressortissants français et occidentaux mais aussi de façon discriminatoire des Rwandais. Des Hutu proches du président assassiné et du régime qui avait préparé le génocide sont évacués avec la famille du président - 300 selon une note du 14 avril 1994 du général Quesnot au Président de la république - alors que des membres du gouvernement de transition et des membres de l’opposition (Hutu), le personnel tutsi de l’ambassade et du Centre culturel français sont abandonnés à une mort certaine puisque, comme les autorités françaises le précisent dans l’ordre d’opération d’Amaryllis  : « Les membres de la Garde présidentielle » [procèdent à] « l’arrestation et l’élimination des opposants et des Tutsis ». Cet ordre d’opération recommande aussi que « la plus grande discrétion sera observée à l’égard des médias ». (cf. annexes du rapport de la Mission d’Information Parlementaire de 1998).

 Que le journal Le Monde, le 3 juillet 2007, a largement commenté des documents provenant des archives personnelles de François Mitterrand, et dont certains étaient classifiés, qui montrent que l’Elysée et l’Etat Major ne pouvaient ignorer qu’un génocide se préparait.
 Que le journal Le Canard Enchainé a publié dans son édition du 22 avril 1998 un document « confidentiel défense » daté du 30 juin 1994 et qui est le procès-verbal rédigé par le cabinet militaire de M. Balladur (alors Premier ministre) du conseil restreint du 29 juin 1994.

 Que le journaliste Pierre Péan a publié en annexe de son livre « Noires fureurs, Blancs menteurs » un compte rendu « confidentiel défense » du conseil restreint du 15 juin 1994.
La CEC note que la communication, sans qu’ils soient déclassifiés, de ces documents au Canard Enchainé et au journaliste Pierre Péan s’inscrivait dans un contexte de défense de l’action de la France au Rwanda et n’a provoqué aucune action des ministères concernés.
La CEC se voit confortée dans son action, qui a pour origine, entre autres, les autocensures et manipulations que nous avons constatées dans le rapport de la Mission d’Information Parlementaire de 1998. En effet ses rapporteurs ne font aucun commentaire sur la directive N° 008/DEF/EMA du 10 avril 1994 et ne s’interrogent pas sur son contenu. Pourtant il s’agit d’un ordre émanant d’un Etat major qui, comme le montre l’ordre d’opération d’Amaryllis et au vu des informations dont ils disposent alors comme l’a montré depuis le journal Le Monde, est parfaitement conscient que le génocide des Tutsi, évoqué depuis octobre 1990 dans les archives françaises, est en cours d’exécution.

Il est à noter que malgré les affirmations du colonel Poncet, des journalistes présents sur les lieux ont pu constater ces faits mais que ce sont leurs rédactions qui ont tenté, souvent avec succès, de les dissuader d’en faire état et de ne s’intéresser qu’à la seule évacuation des ressortissants occidentaux.

La classification « confidentiel défense » concernant les documents pouvant permettre d’accéder à un « secret défense », la CEC s’interroge sur le contenu de la directive N° 008/DEF/EMA du 10 avril 1994.

Devant cette inégalité de traitement dans la recherche de la vérité sur l’implication de notre pays dans le génocide des Tutsi du Rwanda, la CEC en appelle à la mobilisation citoyenne pour demander, que soient déclassifiés les documents concernant l’action de la France au Rwanda depuis 1959.

Elle remarque que des citoyens ont choisi de publier et de diffuser de toutes les façons existantes les documents cités en signe de solidarité et de protestation devant l’abus du « secret défense » visant à garantir l’impunité de ceux qui pourraient se révéler être les complices français du génocide.
 
La CEC le 04/02/2009
Tous les documents cités dans le texte du communiqué sont visibles ici
http://izuba.info/Nuitrwandaise/spip.php?article163


 Truc 018 


Message original --------
Sujet :
soutien à ceux qui se révoltent contre un monde où des millions de vies sont suspendues à des bouts de papiers
Date :
Mon, 26 Jan 2009 18:53:33 +0100
Pour :
liberte-sans-retenue@riseup.net

Les sans-papiers enfermés à Vincennes se sont révoltés.

Les inculpés ont maintenant besoin de notre soutien !

Le centre de rétention administrative de Vincennes était la plus grande
prison pour sans-papiers de France. Le 21 juin 2008, un retenu qui avait
réclamé en vain ses médicaments y mourrait. Le lendemain 22 juin, les
retenus organisèrent dans le centre une marche silencieuse qui fut
fortement réprimée. Au cours de la révolte qui s’en suivit la prison est
partie en fumée.

Depuis l’incendie l’Etat a multiplié les arrestations de retenus
présents ce jour-là, dans le souci évident de faire des exemples et de
dissuader quiconque de se révolter. Huit personnes sont à ce jour
poursuivies pour /« destruction de biens par l’effet d’incendie et
violence à agent de la force publique avec une incapacité totale de
moins de cinq jours en réunion »/.

Sans chercher à savoir s’ils sont « coupables » ou « innocents », nous
soutenons ces hommes aujourd’hui incarcérés en attente d’un procès où
ils risquent dix ans de prison ferme, parce que nous nous opposons à la
recherche de responsables d’une révolte collective.

La seule culpabilité réside dans une politique qui fait que des êtres
humains sont pourchassés, arrêtés, enfermés, expulsés au prétexte qu’ils
ne disposent pas de papiers administratifs que l’Etat nous impose d’avoir.

La responsabilité réside dans la politique de contrôle des mouvements
migratoires. Chaque année des milliers de personnes meurent en essayant
de franchir des frontières.

Quatre mois après l’incendie, le 10 novembre 2008, le centre de
Vincennes a rouvert avec un premier bâtiment de soixante places (deux
autres suivront). Moins nombreux, les retenus sont plus facilement
contrôlables.

Aujourd’hui nous sommes solidaires de tous ceux accusés d’être à
l’origine de l’incendie de Vincennes parce que nous sommes solidaires de
celles et ceux qui, d’une manière ou d’une autre, se révoltent contre un
monde où des millions de vies sont suspendues à des bouts de papiers.

Caisse de soutien : chèques à l’ordre de CICP – Vincennes / à envoyer
au /CICP, 21 ter rue Voltaire, 75011 Paris * *

 Janvier 2009 -

Premiers signataires

Aedman Hassomeris Georges, Aissati Lynda , François bardier , Julien
Barnier ,Rudolph Bkouche professeur émérite université Lille 1, Y.G.
Clementin , Yves Coleman traducteur, Pierre Cordelier Leygnac Philippe
Deguelte,Suzanne Dracius écrivain , Nathalie Fessol , Sophie
Foch-Rémusat Pascale Haarscher,Eric Hazan, éditeur La fabrique ,Kathy
Hendrickx, Tezu Ka , Olivier Le Cour Grandmaison,
historien,Jacques-Henri Michot écrivain, Patrick Pelloux médecin,Didier
Py, éducateur ,Gilbert Quélennec musicien ,Maurice Rafsjus, Julie Sedel
sociologue, Frédéric Supiot médecin, les verts, Sylvie Tissot
sociologue, Tissot Florence, Roger Zandonella

le texte ci-dessus avec votre signature est à renvoyer à :


 Truc 019 

J’accepte - Le contrat tacite des gens qui dorment
http://www.youtube.com/watch?gl=FR&hl=fr&v=qk2REkgJmQw


 Truc 020 


Message original --------
Sujet :
Fwd : RWANDA : Intimidations policières - Appel aux médias libres
Date :
Sat, 07 Feb 2009 18:50:40 +0100
De :
y.bon

Une information importante ci-dessous, concernant les pressions exercées par les services de renseignement français à l’encontre de personnes qui tentent de rendre publique l’implication française dans le génocide rwandais - qui a eu lieu il y a maintenant quinze ans.
Nous disions volontiers "Plus jamais ça !", mais n’avons pas su empêcher qu’un génocide se reproduise, une fois de plus avec l’aval et même la complicité active de notre gouvernement français.
Il faut tout mettre en oeuvre pour que ça ne se reproduise plus : c’est-à-dire, pour que l’implication française devienne de notoriété publique, que son rôle dans le génocide fasse pleinement débat au sein de l’ensemble de la société française et qu’on discute enfin ouvertement des nombreuses conséquences politiques qu’il y a à en tirer. C’est à chacun d’entre nous d’oeuvrer dans ce sens.

y

From : Bruno
To : contact@lanuitrwandaise.net
Subject : RWANDA : Intimidations policières - Appel aux médias libres
Date : Thu, 5 Feb 2009 15:56:21 -0400
Rwanda : intimidations policières sur les médias

APPEL AUX MÉDIAS LIBRES

Implication française dans le génocide des Tutsi


Depuis des années de nombreux citoyens français rassemblent les preuves de l’implication française - militaire, diplomatique, financière - dans le génocide des Tutsi du Rwanda. Ceci afin de mettre un terme à l’impunité des responsables français complices de l’élimination de plus d’un million de personnes.

Jean Carbonare, qui vient de nous quitter, alertait dès 1993, soit plus de quinze mois avant le début du génocide d’avril 1994. Il dénonçait alors la responsabilité française dans ce qui était en train de se préparer au Rwanda avec l’assentiment - si ce n’est l’aide et les encouragements - de nos dirigeants de l’époque - Mitterrand, Président de la République, Léotard, ministre de la Défense, Védrine, secrétaire général de l’Elysée, Sarkozy, ministre du BudgetŠ

De nombreuses enquêtes indépendantes (HRW, OUA,Š) témoignent du soutien inconditionnel des dirigeants français au Gouvernement intérimaire rwandais, aux Forces armées rwandaises, aux milices - aux planificateurs, aux organisateurs et à ceux qui exécutèrent le génocide. Et ce avant, pendant et même après le génocide, lorsque sous couvert d’opération humanitaire les militaires français ont exflitré vers le Congo voisin, puis réarmé, les assassins.

Serge Farnel, correspondant de l’Agence rwandaise d’information, et Emmanuel Cattier, membre de la Commission d’enquête citoyenne, sont de ces personnes qui tentent de faire la lumière et d’alerter leurs concitoyens sur la réalité de l’engagement français au Rwanda. Ils ont été interrogés par la DCRI suite à la publication d’une note du colonel Poncet (adressée alors à l’amiral Lanxade, chef d’état major des armées).Emmanuel Cattier, intimidé par les officiers de la DCRI venus à son domicile, a accepté de supprimer du site de la Commission d’enquête citoyenne dont il s’occupe cette note du colonel Poncet, au prétexte qu’elle serait classée « confidentiel défense ». « J’ai choisi de céder devant les menaces juridiques invoquées et j’ai supprimé ce compte rendu d’Amaryllis - qui est resté un an sur notre site internet -, en présence des officiers de la DCRI en mon domicile. Il n’en demeure pas moins que cette procédure - qu’elle soit légale ou pas, peu importe mais il serait utile de le comprendre -, est tout à fait inacceptable en démocratie. C’est de notre point de vue un dévoiement de la loi car la sécurité des citoyens français n’étaient en aucune manière menacée, seulement la protection de l’impunité de quelques dirigeants. »

Le colonel Poncet rapportait dans cette note (n°018/3°RPIMa/EM/CD du 27 avril 1994) ce que de nombreux témoins ont par ailleurs confirmé - loin d’un scoop, une information de notoriété publique : les militaires français avaient reçu alors l’ordre de n’évacuer que des non-rwandais. Les soldats n’intervenaient pas pour empêcher des massacres pourtant commis sous leurs yeux. La note faisait ainsi référence à la directive que le colonel Poncet avait reçue pour mener les opérations dans ce sens. Mais la principale « révélation » dans cette note concerne les journalistes qu’il s’agissait explicitement d’écarter...

« Les médias ont été présents dès le deuxième jour de l’opération. Le COMOPS a facilité leur travail en leur faisant deux points de presse quotidiens et en les aidant dans leurs déplacements mais avec un souci permanent de ne pas leur montrer des soldats français limitant l’accès aux centres de regroupement aux seuls étrangers sur le territoire du Rwanda (Directive n°008/DEF/EMA du 10 avril) ou n’intervenant pas pour faire cesser des massacres dont ils étaient témoins proches. »

Le compte-rendu de Poncet fait donc référence à des instructions qu’il aurait reçues au début de l’opération Amarylis, cette « Directive n°008/DEF/EMA du 10 avril », lui enjoignant de ne pas protéger les populations civiles. Et ce, alors même que se déchaînaient les masacres génocidaires à l’encontre des Tutsi, ce que ni lui ni sa hiérarchie ne pouvaient ignorer. On apprend ainsi au passage que, de surcroît, il devait cacher le comportement scandaleux de ses soldats aux médias !

Rappelons que la convention pour la prévention et la répression des crimes de génocide adoptée par l’ONU en décembre 1948 prévoit les cas de complicité de génocide. À ce titre, l’attitude de l’armée française décrite dans cette note devrait être directement incriminable.

Serge Farnel, rappelle que « ceux qui lâchent aujourd’hui sur nous les services secrets français devront répondre à leur tour d’agissements autrement plus graves que celui qui consiste à avoir fait savoir à nos concitoyens que leurs soldats avaient reçu, au Rwanda, des directives violant allègrement la Convention pour la prévention et la répression des crimes de génocide ».

Le secret défense, ici invoqué pour interdire l’accès à des documents permettant d’enquêter sur les responsabilités française dans le génocide des Tutsi du Rwanda, doit être levé

La mise en place d’une véritable Commission d’Enquête Parlementaire sur le rôle de la France au Rwanda, s’impose de même.

En attendant, c’est aux médias libres de poursuivre le travail de dénonciation engagé, et de relayer cette tentative d’intimidation en diffusant cette note qui nous renseigne sur les agissements de l’armée française au Rwanda pendant le déroulement du génocide de 1994.

Michel Sitbon | Bruno Gouteux (La Nuit rwandaise)

__

La note de Poncet peut être téléchargée aux adresses suivantes :

* La Nuit rwandaise -> http://izuba.info/Nuitrwandaise/spip.php?article159
* Medialternative.fr -> http://www.medialternative.fr/w/Sans-complexes-l-intimidation.html
* Survie -> http://survie.org/La-France-et-le-genocide-au-Rwanda.html


 Truc 021 


Message original --------
Sujet :
[PaixMaintenant] "Gaza Sderot, la vie malgré tout" un webdocumentaire sur le site internet d’Arte
Date :
Sun, 8 Feb 2009 00:08:42 +0100
De :
christian chaufaux <christian.chaufaux@wanadoo.fr>

 


Original Message -----

 "gerard"

 

Fin octobre, nous vous annoncions le lancement d’un webdocumentaire sur le
site internet d’Arte : "Gaza Sderot, la vie malgré tout" :

http://www.lapaixmaintenant.org/article1867

Le projet a été mené à bien malgré les difficultés de toutes sortes. Il
s’est terminé, car cela était prévu ainsi, exactement au moment où la trêve
entre le Hamas et Israël a pris fin, elle aussi. Pendant longtemps, nous
avons été sans nouvelles de l’équipe de Gaza. Nous savons aujourd’hui que
tous sont vivants.

Aujourd’hui samedi, il fait l’objet d’un documentaire sur Arte (bel article
dans le Libé de ce samedi).

Le documentaire de 50 minutes basé sur les films du webdocumentaire et
complété de nouveaux éléments est diffusé sur Arte :

Mercredi, 18 février 2009 à 05:00


 Truc 022 

une tit’ vidéo :
http://www.charlydupuis.com/films/mercredi


 Truc 023 

Quand l’Armée colombienne assassine des jeunes pour faire du chiffre…
http://www.bastamag.net/spip.php?article386
Par Sara G. Mendeza (20 janvier 2009)

Novembre 2008, le commandant en chef de l’Armée colombienne Mario Montoya démissionne. Quelques jours auparavant, vingt-sept autres militaires dont trois généraux étaient destitués. Des témoignages établissent la responsabilité de l’Armée colombienne dans l’enlèvement et l’assassinat de civils. Pour gonfler leurs statistiques dans la lutte contre les guérillas, des militaires gradés recourent aux “faux positifs” : des jeunes, pour la plupart, que l’on enlève et assassine pour les enregistrer ensuite morts au combat sous les couleurs de la guérilla… À ce jour, on compte au moins 1200 cas suspects de “faux positifs”.

Photo : Damien Fellous / Collectif Libre Arbitre

Le soldat Luis Esteban Montes n’en revient pas quand, le 30 avril 2007, il découvre que ces compagnons du 31ème Bataillon d’Infanterie anti-guérilla ont choisi par hasard son frère Leonardo. Ils l’ont prévenu quelques heures plutôt ; un jour férié approche, il va falloir « légaliser » quelqu’un. Un corps de guérillero aiderait à obtenir une permission… Quand son frère arrive au campement, bien loin de savoir ce qui se trame, Luis tente de convaincre ses supérieurs du malentendu. Mais rien n’y fait, la décision est prise. Il réussit cependant à le faire évader et demande sa mutation. Mais trois jours plus tard, il apprend la mort de Leonardo. Il avait sur lui, dit-on, une arme et une grenade [1].

Cette histoire peut paraître incroyable. Elle n’est pourtant qu’un cas parmi de nombreux autres. Il a cependant fallu attendre fin septembre 2008, pour que quelques unes de ces morts suspectes attirent l’attention des médias et de la Justice. C’est le caractère organisé de l’affaire qui choque. Tout commence quand on déterre à Ocaña, dans le nord du pays, les corps de dix-sept jeunes des banlieues populaires de Bogotá. Ils avaient entre 17 et 32 ans et étaient portés disparus au cours de l’année 2008. Comme le raconte l’hebdomadaire colombien Semana, neuf d’entre eux ont en commun d’être reportés comme mort contre la 15ème Brigade Mobile. Les enquêteurs du ministère de la Défense supposent un possible recrutement forcé des groupes armés irréguliers. Mais d’emblée un fait questionne cette hypothèse. Fin janvier, un sergent de cette brigade, par la suite exclu de l’armée, dénonçait aux instances judiciaires de quelles manières des militaires de sa brigade tuaient des civils pour les présenter comme guérilleros morts au combat. Il faut dire que cinq jours de repos étaient offerts aux soldats ayant tués…
Une étrange concordance des parcours suivis avant de mourir

La récente activation d’un système de recherche croisant le fichier des disparus avec celui des Médecines légales du pays est à l’origine des doutes sur les conditions réelles de la mort de ces dix-sept jeunes. De plus, les témoignages douloureux des familles incitent à penser que le chemin emprunté est similaire. Dans leur grande majorité, ils sont notifiés morts à peine un ou deux jours après leur disparition. C’est le cas pour Elkin Verano et Joaquim Castro, deux amis disparus ensemble le 13 janvier 2008 et enregistrés le 15 du même mois à la morgue d’Ocaña, c’est-à-dire à plus de sept cents kilomètres et dix-huit heures de Bogotá. En s’en tenant à la version des militaires, ils auraient participé à un combat à peine descendus du bus…

Julián Oviedo disparait le 2 mars. Cet ouvrier en bâtiment devait ce même jour rencontrer un homme pour un emploi dans une ferme. Sa mère, qui l’attendait pour dîner, ne l’a jamais vu revenir. Le 3 mars, il était enregistré mort au combat. Autres jeunes, même histoire. Victor Gómez, Diego Tamayo et Jader Palacio disparaissent le 23 août. Leurs cadavres entrent à la morgue d’Ocaña le 25. Chez lui, Victor avait expliqué qu’il partait « avec quelques gars pour la Côte », et qu’il reviendrait avec l’équivalent de 1300 euros [2]d’ici quelques jours. Diego, lui, avait laissé une lettre à sa mère : « Prends soin de toi et ne t’inquiète pas, je reviens lundi. »

L’appât d’une offre de travail serait à l’origine du départ. D’ailleurs, des “recruteurs” ont été aperçus avec des victimes quelques heures avant leur disparition. Six de ces recruteurs étaient détenus en novembre 2008 et reconnaissaient leur implication dans l’affaire des disparus des quartiers populaires de Bogotá. Deux d’entre eux sont des militaires à la retraite. À l’aide de leurs anciennes relations, ils avouent avoir mis en place une sorte d’organisation. Pour chaque individu livré, ils recevaient entre 200 et 330 euros, à la condition que ces “recrutés” viennent d’une région située à douze heures, au moins, de voyage par route. L’enquête révèle aussi que trois groupes de narcotrafiquants auraient passé un accord avec des militaires. En échange des recrutements, ils obtenaient toute liberté pour mener à bien leurs opérations. Un autre homme, démobilisé d’un groupe paramilitaire d’extrême droite, opérait sur la Côte.
Un millier de militaires compromis

Les hommes enlevés venaient de quartiers pauvres ; certains avaient aussi un passé judiciaire ou étaient connus pour leur consommation de drogue. Ce qui laisse penser qu’en plus de servir les intérêts de certaines brigades, une entreprise de nettoyage social s’organisait impunément depuis l’Armée, pilier de l’État colombien. Aujourd’hui, l’enquête sur les faux positifs à travers le pays s’intéresse à la mort d’environ 800 personnes sur une période de six ans. À ce jour, 46 militaires ont été condamnés et 952 autres sont liés à l’instruction, tout comme 21 policiers et 24 autres personnes. Mais les chiffres donnés par les ONG sont bien plus inquiétants. La Coordination Colombie Europe États-Unis (CCEEU), qui regroupent 199 organisations travaillant sur les violations des droits de l’Homme, parle de 955 exécutions extrajudiciaires imputables à la Force Publique entre 2002 et 2007. La CCEEU évoque aussi les 235 disparitions forcées pour lesquelles on reste sans nouvelles.

Mais peut-on réellement connaître le chiffre de cette macabre statistique ? Un ensemble de documents déclassés de l’administration étasunienne et révélé par l’organisation National Security Archive laisse penser que le recours aux faux positifs est une pratique ancienne. Dans un rapport émis en 1990, l’ambassadeur de l’époque, Thomas McNamara, soulève de sérieux doute sur les conditions qui ont amené l’Armée colombienne à tuer neuf personnes. En effet, un juge militaire avait alors pu constater que les trous observés sur les uniformes ne correspondaient pas aux blessures par balle des supposés guérilleros… Un autre ambassadeur, Myles Frechette, rapporte en 1994 que cette mentalité de faire du chiffre persistent chez les officiers de l’Armée colombienne. « Les officiers qui ne peuvent pas montrer des antécédents d’une activité anti-guérilla agressive (laquelle étant cause de la majorité des violations des droits de l’Homme de la part de l’Armée) se désavantagent au moment des promotions » [3]. Et, en avril 2008, l’ONU commente dans son rapport sur la violation des droits de l’Homme en Colombie que les faux positifs seraient motivés « par l’intérêt de membres de la Force Publique d’obtenir des bénéfices et reconnaissances ».

Avant l’éclatement du scandale des disparus de septembre 2008, les possibles cas de faux positifs étaient le plus souvent écartés par le gouvernement. On lui préférait la version du recrutement forcé par les guérillas, agitant une nouvelle fois l’épouvantail terroriste. Juan Manuel Santos, ministre de la Défense miraculeusement épargné, explique aujourd’hui préférer « une démobilisation à une capture et une capture à un mort ». Mais commentant les récents documents déclassifiés, il n’y voit que l’action de certains très intéressés à “gonfler” les problèmes de droits de l’Homme que connaîtrait le pays… Reste qu’aujourd’hui l’Armée colombienne, dont on ne connaît en France que les “exploits” accomplis pendant la libération d’Ingrid Bétancourt, est prise dans un vaste processus judiciaire qui permettra peut-être de remonter aux véritables responsables de ce terrorisme d’État.

Sara G. Mendeza
Notes

[1] Témoignage recueilli par Semana, 25 octobre 2008.

[2] Le salaire minimum mensuel est d’environ 150 euros en Colombie.

[3] Voir aussi les commentaires d’un commandant de l’Armée colombienne qui reconnaît en 1997 l’existence d’un « syndrome du comptage de corps » dans l’Armée qui « tend à alimenter les atteintes aux droits de l’Homme par des soldats bien intentionnés qui essayent d’atteindre leur quota pour impressionner leur supérieurs ».


 Truc 024 

4 février 2009
Robert Ménard député européen via Gaza ?
ROSSET Laurent
http://www.legrandsoir.info/spip.php?article7989

Son parachute doré l’ayant déposé à Doha, au Qatar, Robert Ménard, éjecté de RSF et aspirant à la députation européenne, lâche les Etats-Unis et leur allié israélien pour se refaire une virginité aux portes de Gaza.

Un nauséeux numéro de derviche tourneur.

François Bayrou avait un second, très médiatique, Jean-Marie Cavada, vedette de la télévision, dont il fit un député européen. Et qui a filé à l’UMP.

Robert Ménard connaît bien le transfuge, il l’avait rencontré dans les couloirs du Parlement européen à Strasbourg en mai 2007. Le patron de RSF y cornaquait un patron de télé putschiste du Venezuela (RCTV) dont la licence d’émission par voie hertzienne n’avait pas été renouvelée après son échéance. Cavada avait alors fait voter une motion contre Hugo Chávez, vainqueur de dix élections dans son pays malgré des médias hostiles pour la plupart.

Pour l’ex patron de RSF, autre vedette de la presse et, à ce jour, mercenaire de la liberté au Qatar (rires), la place est libre. Trahi par Cavada qui lui devait tout, Bayrou se demande si l’entregent de Ménard dans les medias ne serait pas utile pour les élections européennes. On n’a pas oublié que, pendant la campagne des élections présidentielles, il s’était plaint de l’ostracisme qu’il subissait à la télévision.

A tout hasard, le chef du Modem est allé causer, avec d’autres politiciens, dans une réunion publique organisée par RSF et Médiapart au théâtre du Rond-point à Paris, le 15 décembre 2008. Belle soirée, beaux discours : droit des journalistes, halte à la mainmise de l’argent sur les médias, liberté d’expression, possibilité d’émettre des critiques légitimes contre les puissants, indispensable séparation des pouvoirs, nécessité d’informer les citoyens, blablabla et langue de bois. Du pur Beaumarchais, genre : « Sans la liberté de blâmer il n’est point d’éloge flatteur », aphorisme, on va le voir, honni des monarques qataris.

Ménard a quasiment fait acte de candidature auprès de Bayrou lors d’un débat à « Parlons net » sur France Info en octobre 2008. Malgré sa piètre opinion d’une classe politique qu’il rêve de rejoindre tout en dénonçant sa « veulerie », « goujaterie », « duplicité » (page 22 de son livre « Des libertés et autres chinoiseries », Ed. Robert Laffont) il se montre courtois envers son futur tremplin européen, évitant de le traiter de lâche comme il le fit pour Sarkozy. Sarkozy qui l’a trahi en lui disant « J’irai pas à Pékin » et qui y est allé alors que Ménard avait voté pour lui car il savait que Sarkozy avait à peine touché à la liberté de la presse quand il était ministre de l’Intérieur en faisant virer le directeur de publication de Paris-Match « à la suite de la une consacrée à Cécilia Sarkozy et à son amant de l’époque » écrit Ménard (page 104, op. cité). Quand elle le croisera au Qatar, où elle vit, Cécilia félicitera Ménard pour l’élégance de la formulation.

Hormis ce cas véniel, nous avons toujours pu compter sur la vigilance de Ménard pour défendre la presse. Chaque fois qu’un journaliste d’une feuille locale s’est fait contester à coups de bouses de zébu par un lecteur dans un village perdu du Gabon ou à coups de noyaux de dattes par un chamelier sahraoui, ou de grains de café par un paysan équatorien, il a poussé le hurlement d’Idéfix quand Obélix arrache un arbre. Même que Bush, qui l’adorait pourtant, râlait : « Qu’est-ce qu’il a encore ? Fermez la fenêtre du bureau ovale, shit ! ».

Donc Ménard avait bien dit à Sarko : « T’iras pas. Je te l’interdis ! ». Néanmoins, le Président, sous l’œil circonspect de l’opinion publique (constituée d’électeurs) a fait un aller-retour rapide qui lui a valu une nouvelle bordée d’injures de Ménard : lâche, menteur ! Certes, George W. Bush est resté environ une semaine à faire la fiesta et des ronds de jambes aux Chinois, mais bon, Bush c’est Bush. La National Endowment for Democracy, les dollars, l’armée US qui ne tue jamais de journalistes, ça pousse à l’indulgence.

Guantanamo ? Une invention des castristes français. Il y est allé, Ménard. S’il y avait vu un goulag tropical, des barbelés, des prisonniers enchaînés, assourdis, encagoulés, il y aurait déployé une banderole. S’il ne l’a pas fait, c’est que le bagne de Guantanamo est un ragot d’Internet. Internet, on n’y lit que des rumeurs, surtout contre Ménard. Il fulmine : en tapant sur Google « Robert Ménard + CIA, le site de recherche vous propose… 114 000 liens ! » (Op. cité, page 127). Alors que, dans la vraie presse, on ne trouve que des vérités gentilles sur Ménard.

Bush, c’était le président de la Plus-Grande-Démocratie-du-Monde. Il avait montré, face à un journaliste terroriste armé de ses chaussures, qu’il n’est pas un lâche. Ni un menteur : il avait donné exactement aux médias la pointure des projectiles. Donc, ne mélangeons pas tout.

Bref, Bayrou dresse une oreille et demande : Ménard, combien de divisions ? L’autre se rengorge. Moi ? Mais mon pauvre Béarnais, le Paysage Audiovisuel Français (le PAF, d’où nous vient empaffé) est à mes pieds. : « Week-end compris, je peux appeler à peu près n’importe qui, dès sept heures du matin. » (page 27, Op. cité.). On m’invite là ou je veux, quand je veux, je parle longtemps, fort, je fais taire les animateurs, je m’oppose à la présence de contradicteurs. Si l’un d’eux se glisse dans le studio, je râle en partant et on coupe au montage. Demandez à Eric Naulleau qui m’a attaqué dans l’émission de Laurent Ruquier « On n’est pas couchés » (France 2, le 29 mars 2008) ; je raconte dans mon livre (page 47, op. cité.) comment « je suis sorti du plateau dans une rage folle », mais après une discussion avec la productrice, Catherine Barma, « une partie des échanges avec Eric Naulleau ont été coupés ».

Je suis le seul homme public qui peut dire des horreurs sur la pratique de la torture sans avoir un procès. Mieux, les médias font semblant de ne pas avoir entendu. Le seul, je suis ! Même Le Pen, y peut pas. Bref, sur mon nom, j’apporte, allez, 5 à 10% des voix à ta liste. Et si je suis obligé à des débats contradictoires, pas de problème, j’ai mon argumentaire, un arsenal de mots que j’ai testés contre des fâcheux : « lâche, faux cul, lèche-cul, imbécile, salopard, goujat, menteur, etc. ». C’est ma technique : d’abord j’insulte, puis je nie ce que j’ai dit la veille, je ne réponds jamais sur le fond, je refuse le débat d’idées (aux chiottes les intellectuels !), je démolis le bonhomme. Coups de pieds dans les tibias sous la table du studio. Imaginons. Vous me mettez en face d’un politicard qui a un jour voyagé en Asie, Afrique, Amérique latine et son compte est bon : « Attendez, alors, comme ça, vous visitez les dictatures… ». Séché, le mec ! Vous m’opposez à un prix Nobel, je lui lance : « Attendez, on vous a pas vu en haut des tours de Notre-Dame, que de la gueule ! » J’affronte un écrivain, je le cloue : « Attendez, la semaine dernière, quand j’étais à Prague, Tokyo, Pétaouchnok et Zanzibar, vous aviez le cul sur votre fauteuil, vous. ». K.O debout, le scribouillard ! Et le Tibet, qui c’est qui a vendu des tee-shirts pour ? Mélenchon et Besancenot, peut-être ? 25 euros, le tee-shirt ! Bénéfices entièrement reversés au bénéficiaire. Soit dit en passant, on a des reliquats (bradés à 10 euros, ce qui prouve qu’on faisait au moins 15 euros de bénéfices). Comme on commercialise aussi des sacs à dos, des étuis, des sacoches, des DVD, des assurances, des agendas, des calendriers, des albums, des livres, le trimestriel Médias, on va peut-être ouvrir une boutique : « RSF : Revente, Solde, Farfouille ». Si le Modem fournit des produits béarnais : Jurançon, foie gras, confits, fromages de brebis, on devient carrément une épicerie. On a l’expérience.

Hum ! Bayrou dresse sa deuxième oreille. De par là, il entend un autre « son de cloche » (en français dans le texte) : Ménard a la côte d’amour chez les patrons de presse, mais avec l’étiquette d’une formation politique, il ne fera plus l’unanimité. Les médias proches des autres partis vont le lâcher. Les journalistes de base, qui ne peuvent pas l’encadrer, vont se déchaîner. Quand on monte au mât européen, faut avoir le derrière propre. Bayrou envoie un émissaire vérifier l’état du fondement de Ménard. L’autre revient en tordant le nez : c’est maronnasse.

Mais encore ? s’inquiète Bayrou en proie à une subite crise de couperose. Ben, fait l’autre, si un journaliste reproduit in extenso les déclarations de Ménard au micro de France Culture le 16 août 2007 dans l’émission « Contre expertise », de Xavier De la Porte sur le sujet des otages et de la torture, le Front national va ricaner. Et si l’on regarde de quel pays étranger vient l’argent de RSF depuis des années, ça décoiffe.

Bayrou, patriote quasi gaullien en bégaie : l’ar-l’argent de l’étran-ger ? L’émissaire se gratte la tête : oui, des USA, pas de la Suède. D’organisations connues là-bas pour être des paravents de la CIA.

Bo-on, objecte Bayrou, ça, c’est le pppassé, main-te-nant, il n’est plus à RSF, Ménard. Il est où, au fffait ? L’émissaire se grattouille à toute vitesse un bras, de l’épaule au poignet : à Doha, au Qatar, une dictature arabe polygame où la presse ne peut pas écrire un mot critique sur la politique intérieure et où les femmes n’ont pas les mêmes droits que les hommes, où l’on pratique la flagellation où les travailleurs étrangers ne sont pas loin d’être des esclaves et où l’émir dispose, par hérédité, des pouvoirs exécutif et législatif. Ménard travaille pour lui. Il a créé un Centre libre (sic) pour les journalistes libres décidés à parler librement de tout sauf du libre Qatar.

Bayrou rabat ses deux oreilles en position de chien battu : au début du mois de janvier 2009, il s’en est pris à Nicolas Sarkozy, qui « concentre les pouvoirs entre ses seules mains et vide la démocratie de ses contre-pouvoirs. ». Un ersatz hexagonal d’émir, quoi.

Pourtant Al-Jazeera, cette chaîne qui rend furieux les Américains par ses positions pro-arabes est bien basée au Qatar, hasarde-t-il ? Oui, et elle se soumet à la loi de son sponsor : ne rien dire qui pourrait encourager l’émergence d’une opposition démocratique dans l’Emirat.

Bayrou commence à supputer que, Ménard, finalement, ça pourrait être un bâton, un bâton, comment dit-il, déjà le palefrenier qui bouchonne ses chevaux de course du côté de Pau ? Pourtant, 10% des voix, si c’était vrai, rêve-t-il à haute voix, voilà qui me rappelle mon cher Henri IV et son « Paris vaut bien une messe ». Ménard s’énerve : François ! arrête de parler de messe devant un émir musulman ou je file chez les Radicaux de gauche.

Bayrou s’informe alors sur le Centre de Doha et apprend que Ménard, son directeur, a demandé à la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye d’enquêter sur (je cite) des « crimes de guerre » des Israéliens contre des journalistes durant l’attaque de Gaza. Le Centre énumère les exactions à l’égard des médias palestiniens, arabes et internationaux à Gaza, et observe que deux journalistes ont été tués et six blessés.

Dans Télérama du 31 janvier au 6 février 2009 (N° 3081, page 8) Robert Ménard-de-Doha insiste sur son action : « Enfin, nous avons dénoncé le bombardement des bâtiments de médias palestiniens et internationaux par Tel-Aviv ce qui est également proscrit par le droit international. »

Fort bien ! Dommage que le rapport 2004 de RSF-de-Ménard contienne cette perle sur l’Irak : « Pour les médias irakiens, des dizaines d’années de privation totale de liberté de la presse ont pris fin avec le bombardement du ministère de l’Information, le 9 avril à Bagdad. »

Dommage également que, les forces de l’OTAN sous commandement américain ayant détruit en 1999 la Radio Télévision Serbe et tué d’un seul coup 16 journalistes, RSF ait oublié de protester et de comptabiliser les victimes dans son bilan annuel. Dommage enfin que, sous l’avalanche des critiques, RSF se voyant contrainte de révéler le carnage, elle se soit empressée de rapporter les paroles, non de journalistes serbes, mais des tueurs : « Le porte-parole général de l’OTAN, Jamie Shea, avait déclaré le 8 avril que « les radios et télévisions serbes sont devenues des cibles légitimes car elles sont un instrument de propagande et de répression ».

Oublieux également de la complaisance de Ménard-de-RSF lors d’un tir mortel des forces états-uniennes contre le siège des journalistes étrangers à Bagdad, Ménard-de-Doha rappelle à présent que « la protection accordée par le droit international humanitaire aux personnes et aux biens civils s’applique également aux journalistes et aux médias qui ne peuvent être considérés comme des objectifs militaires, sauf cas exceptionnels ». En gros, c’est ce que tout le monde disait quand Ménard-de-RSF regardait ailleurs.

Bref, alors que plus de 220 journalistes ont perdu la vie en Irak depuis l’invasion de 2003, alors qu’il est avéré qu’un certain nombre ont été abattus par l’armée états-unienne, alors que ces exactions n’ont jamais poussé RSF-de-Ménard à autre chose de notable qu’à tenter de disculper les tireurs, voici que Ménard s’en prend à l’armée du principal allié des USA dans la région. Les mauvais esprits noteront que, si RSF bouclait naguère ses fins de mois avec des dollars de troubles organisations US, son Centre de Doha encaisse aujourd’hui une subvention annuelle de 3 millions de dollars, en provenance des caisses de l’émir. Le salaire de Ménard est tenu secret.

Du coup, Israël qu’on trouvait au N° 46 (dans son territoire) et au N° 149 (hors de son territoire) dans le classement 2008 de la liberté de la presse établi par RSF (Qatar N° 74) devient une cible privilégiée de Ménard, l’objet de son courroux médiatique, lui faisant oublier l’Irak (N° 158), l’Arabie Saoudite (161) et même la Palestine (qui est reléguée au N° 163 par la RSF-de-Ménard).

La logique, exempte de rigueur scientifique, déontologique et humanitaire est la suivante :

 quand les USA paient RSF et ont Cuba et le Venezuela dans le collimateur, Ménard-de-RSF s’acharne sur Cuba et le Venezuela.

 quand les USA paient RSF, que leur armée tue des journalistes et empêche tout reportage sur les champs de bataille, Ménard-de-RSF soutien « qu’un vent de liberté souffle sur la presse irakienne » (rapport de RSF, juillet 2003). Il ne s’offusque guère quand les bavures à venir sont ainsi annoncées par Ari Fleischer, porte-parole de la présidence états-unienne, s’exprimant le 28 février 2003 sur la presse étrangère « non incorporée » : « Si les militaires disent quelque chose, je recommande vivement à tous les journalistes de s’y conformer. (...) Et je pèse mes mots » (1).

 Quand une dictature arabe le paie, Ménard-de-Doha ameute l’opinion contre Israël, pays allié des USA.

Dira-t-on qu’il a tort sur ce dernier point, compte tenu de l’omerta médiatique imposée à Gaza ? Certes pas. Mais on est en droit d’être écoeuré devant ces indignations à géométrie variable qui confirment une désolante vérité : celui qui paie l’orchestre choisit la musique.

Chassé de Paris précipitamment, Robert Ménard se refait une virginité depuis Doha, via une excursion médiatisée aux portes de Gaza afin d’être présentable sur une liste pour les élections européennes. Son opportunisme sera-t-il payant ou finira-t-il par indisposer ?

Hier sarkoziste peu diplomate, contribuant à brouiller durablement la France et la Chine, pourfendeur des petits pays d’Afrique, d’Europe de l’Est, d’Asie et d’Amérique latine, ami ostensible des USA et de son armée, sans opinion sur les médias français, aujourd’hui pourfendeur de nos médias, anti-sarkoziste virulent, salarié d’un émir arabe, Ménard lâche ses financiers US, se dresse contre leur allié privilégié, abrité sous l’aile du richissime protecteur d’Al Jazeera.

Tout n’est pas à jeter dans ce néo-fatras, mais le girouettisme de Ménard donne le tournis. On se demande où l’engrenage va coincer, qui jettera le grain de sable ad hoc et, puisque ce derviche tourneur dit tout et son contraire, à quel moment on peut lui accorder crédit ?

A aucun, semble-t-il.

 Ses compagnons du début (Rony Brauman et Jean-Claude Guillebaud), partants pour une RSF qui devait promouvoir un « journalisme alternatif » n’ont pas résisté au premier virage de Ménard (2).
 Les Etats-Unis, hier amis et sponsors, voient Ménard passer à l’ennemi.
 A quand le tour de François Bayrou, s’il faisait de cet homme un député ?
 A quand celui du Qatar ?
 Ménard travaillera-t-il demain pour Israël si ce pays sait agiter des liasses de shekels ? Pas sûr ! Le différend de Ménard avec l’Etat juif dépasse la question d’une non couverture médiatique d’une offensive militaire. A tel point qu’un Arno Klarsfeld exaspéré l’avait aspergé d’un verre d’eau dans une émission télévisée de Thierry Ardisson le 18 janvier 2003. Adversaire de la loi Gayssot, Ménard revendiqua (28 avril 2005), dans un débat au Québec, le droit pour les journalistes d’écrire des articles « révisionnistes et négationnistes ».

D’aucuns en concluront que les incohérences de Robert Ménard ont leur logique et que son vide idéologique n’est pas abyssal. S’il a su accepter ou solliciter les euros des contribuables français, de l’Union européenne, de riches sponsors français, les dollars de Taiwan, d’organisations créées pour masquer la CIA tandis que l’armée US détruisait l’Irak et l’Afghanistan (en attendant le moment propice pour foncer sur l’Iran), enfin, ceux d’une dictature arabe, il est improbable qu’il accepterait l’argent d’Israël.

Bref, il n’est pas indispensable que les partisans d’une Palestine souveraine, reconnue, respectée, en paix avec Israël, se rangent derrière la bannière de ce chevalier-là, surtout s’ils considèrent que leurs critiques contre l’Etat hébreu sont assez étayées, sans qu’il soit besoin d’ouvrir un débat oiseux sur l’holocauste.

Il est des causes qui s’avilissent à colporter certains discours crachés par certains porte-voix.

Ni les pro-palestiniens, ni les pro-israéliens ne gagneraient à laisser Ménard devenir député.

Quant aux médias, ils alimenteront un certain discrédit qui les frappe à s’obstiner à servir la soupe à un individu dont « 114 000 liens » sur Google nous tracent un portrait sans fard.

Laurent ROSSET

Notes

(1) Plusieurs des informations données ici sont extraites du livre « La face cachée de Reporters sans frontières. De la CIA aux Faucons du Pentagone » de Maxime Vivas, éditions Aden.

(2) Dans un entretien avec le journaliste colombien Hernando Calvo Ospina en 2007 Rony Brauman dénonce le « comportement tyrannique, d’une autocratie épouvantable » de Robert Ménard et son « pur terrorisme intellectuel ». « toute personne qui faisait entendre une voix discordante, qui posait une question qui ne lui convenait pas était impitoyablement réprimée, voire virée, en tout cas harcelée ». Et Brauman conclut : « Il se conduit comme un dictateur ».


 Truc 025 


Message original --------
Sujet :
PETITION pour un Court spécial pour juger les criminels de guerre israeliens
Date :
Fri, 6 Feb 2009 07:08:52 -0800 (PST)
De :
François Soltic

Objet : PETITION pour un tribunal spécial pour juger les criminels de guerre israeliens

Date : Mardi 3 Février 2009, 14h49

PETITION
To President and Member States of United Nations General Assembly
for The Creation of a Special Tribunal to try Israeli War Criminals

(pour signer, ...)
http://www.petitiononline.com/EAFORD09/petition.html

(Il y a plus de 23400 signatures à cette date).


 Truc 026 

Une base de données israélienne secrète révèle l’ampleur de la colonisation illégale
http://www.lapaixmaintenant.org/article1919
mis en ligne le lundi 2 février 2009
par Uri Blau

Pour une fois, des informations « explosives » n’émanent pas d’un rapport de Shalom Arshav, mais du ministère israélien de la défense lui-même. L’étendue des infractions à la loi et du caractère far-westien de l’Etat de droit en Cisjordanie y est pour la première fois révélée de source officielle. Ces informations confirment celles recueillies par l’Observatoire de la colonisation de Shalom Arshav depuis des années

Ha’aretz, 30 janvier 2009

http://www.haaretz.com/hasen/spages...

Traduction : Gérard Eizenberg pour La Paix Maintenant

Il y a tout juste quatre ans, le ministère de la défense décidait d’entreprendre ce qui paraissait une tâche élémentaire : établir une base de données exhaustive sur les colonies. Le général (réserve) Baroukh Spiegel, collaborateur de Shaul Mofaz, alors ministre de la défense, fut chargé du projet. Pendant plus de deux ans, Spiegel et son équipe, qui avaient tous signé un accord de confidentialité, récoltèrent systématiquement les chiffres, essentiellement auprès de l’Administration civile.

L’un des principaux moteurs qui expliquaient cet effort était la nécessité de disposer d’informations crédibles et accessibles pour contrer les procédures juridiques entamées par des habitants palestiniens, des organisations pour les droits de l’homme et des mouvements de gauche qui contestaient la légalité de la construction dans les colonies et l’utilisation de terres privées sur lesquelles elles étaient bâties ou s’étendaient. Ces chiffres, réunis à grand peine, furent considérés comme de la dynamite politique.

L’establishment de la défense, avec à sa tête Ehoud Barak, ministre de la défense, refusa obstinément de publier les chiffres, arguant en premier lieu que leur publication pouvait nuire à la sécurité de l’Etat ou à sa politique étrangère. Celui qui sera probablement intéressé par ces chiffres est George Mitchell, émissaire spécial du président Barack Obama au Moyen-Orient, qui est venu cette semaine en Israël pour une première visite depuis sa nomination. C’est Mitchell qui est l’auteur du rapport de 2001 qui avait conduit à la formulation de la Feuille de route, laquelle établissait un parallèle entre l’arrêt du terrorisme et l’arrêt de la construction dans les colonies.

Récemment, Ha’aretz s’est procuré cette base de données officielle, la première du genre compilée en Israël sur les territoires occupés. Ici, pour la première fois, des informations que l’Etat cachait depuis des années sont révélées. Une première analyse des données montre que, pour l’immense majorité des colonies (environ 75%), la construction a été effectuée, parfois sur une grande échelle, sans les permis requis ou en contravention avec les permis obtenus. La base de données révèle également que, dans plus de 30 colonies, d’importantes constructions d’immeubles publics et infrastructures (routes, écoles, synagogues, écoles rabbiniques et même commissariats de police) ont été effectuées en Cisjordanie sur des terres qui appartenaient à des propriétaires palestiniens privés.

Il faut souligner que ces chiffres ne concernent pas seulement les « colonies sauvages », car ces informations apparaissaient déjà dans le rapport bien connu de la procureure Talia Sasson, publié en mars 2005 [1], mais le cœur même de l’entreprise de colonisation. Parmi les colonies concernées apparaissent d’anciennes colonies idéologiques comme Alon Shvout (1970, actuellement 3 291 habitants, dont le rabbin Yoel Bin Nun), Ofra (1975, 2 708 habitants dont Yehoshua Mor Yosef, ancien porte-parole de « Yesha », le conseil représentatif des colons, et des personnalités médiatiques comme Uri Elitzur et Hagaï Segal), ainsi que Beit El (1977, population 5 308 dont Hagai Ben-Artzi, frère de Sara Netanyahou). Sont également concernées d’importantes colonies fondées principalement pour des raisons économiques, comme la ville de Modi’in Illit (1990, 36 282 hab.) ou Givat Ze’ev, proche de Jérusalem (1983, 11 139 hab.) et des colonies plus petites comme Nokdim, près de Herodion (1982, 861 habitants dont le député Avigdor Lieberman).

Les informations que contient la base de données ne sont pas conformes à la position officielle de l’Etat telle qu’elle est présentée, par exemple, sur le site web du ministère des affaires étrangères, selon lequel "les actions d’Israël relatives à l’usage ou à l’attribution de terres qu’il administre sont toutes prises en respectant totalement les règles et les normes du droit international - Israël ne réquisitionne pas de terres privées pour construire des colonies". Du fait que, dans de nombreuses colonies, c’est le gouvernement lui-même, et en premier lieu le ministère de la construction et du logement, qui a été responsable de la construction, et que les nombreuses infractions concernent des infrastructures, des routes, des bâtiments publics, etc., les données officielles démontrent également la responsabilité du gouvernement dans la planification sans aucune retenue et le non-respect de l’Etat de droit dans les territoires occupés. Par ailleurs, l’ampleur de ces infractions atteste le dysfonctionnement de l’Administration civile, organisme chargé de délivrer les permis de construire et de leur supervision dans les territoires occupés.

Selon les chiffres du Bureau central de statistiques de 2008, environ 290 000 Juifs habitent les 120 colonies « officielles » et les plusieurs dizaines de « colonies sauvages » érigées en Cisjordanie depuis 41 ans.

"Rien n’a été fait en cachette", dit Pinhas Wallerstein, directeur général du Conseil des colons (Yesha) et personnalité qui compte dans l’entreprise de colonisation. "Je ne connais pas un plan [de construction] qui n’ait été initié par le gouvernement." Selon lui, si les propriétaires des terres sur lesquelles ont été érigées les colonies se plaignent et que le tribunal reçoit leur plainte, les bâtiments de la colonie seront déplacés ailleurs : "Cela a toujours été la position de Yesha depuis des années."

On ne le dirait pas à faire un tour dans plusieurs des colonies où des constructions massives ont été effectuées sur des terres privées palestiniennes. Des quartiers entiers bâtis sans permis ou sur des terres privées font partie intégrante des colonies. Cette impression de dissonance ne fait que grandir quand on découvre que des bureaux municipaux, des commissariats de police et des casernes de pompiers sont également bâtis, et fonctionnent actuellement, sur des terres qui appartiennent à des Palestiniens.

Dans une rue de la colonie de Kokhav Ya’akov, une jeune mère conduit ses deux jeunes enfants à la maison. "J’habite ici depuis six ans", dit-elle, l’air surpris quand elle entend que le quartier tout entier est construit sur des terres privées palestinienne. "Je savais qu’il existait une petite zone controversée dans le village, mais je n’avais jamais entendu dire qu’il s’agissait de terre privée." Aurait-elle bâti sa maison ailleurs si elle l’avait su dès le début ? "Je n’aurais jamais jeté personne hors de chez lui."

Non loin de là, dans la même colonie, sur un site pour caravanes à la fois étendu et à l’abandon, situé lui aussi sur des terres privées, un couple de jeunes mariés se dirige vers l’arrêt de bus : Aharon, 21 ans, et sa femme Elisheva, 19 ans. Bien qu’ayant grandi aux Etats-Unis et établis depuis quelques mois seulement en Israël, après qu’Aharon eut accompli son service militaire dans une unité ultra-orthodoxe du Nahal, ils parlent un hébreu presque parfait. Il étudie l’informatique à Jérusalem. A la question de savoir pourquoi ils ont choisi d’habiter cet endroit plutôt qu’un autre, ils donnent trois raisons : c’est proche de Jérusalem, bon marché et dans les territoires. Dans cet ordre.

Le couple paie son loyer, 550 shekels mensuels, au secrétariat de la colonie. En tant que nouveaux immigrants, ils sont encore exemptés de la taxe municipale (« arnona »). Aharon ne paraît pas bouleversé à l’idée que sa caravane est située sur une terre privée, et ne semble pas particulièrement intéressé : "Je me fiche de ce que dit l’Etat, la Torah dit que toute la Terre d’Israël nous appartient." Et qu’arrivera-t-il si on leur demande de déménager sur une terre non privée ? "Nous déménagerons", dit-il sans hésiter.

Un « problème compliqué »

Aujourd’hui encore, plus de deux ans après en avoir terminé avec son rôle officiel, Baroukh Spiegel demeure loyal à l’establishment militaire. Au cours d’un entretien, il rappelle plusieurs fois qu’il a signé un accord de confidentialité, de sorte qu’il ne souhaite pas entrer dans les détails de son travail. Il a été chargé par Shaul Mofaz de traiter des questions sur lesquelles Israël s’était engagé auprès des Etats-Unis, dont l’amélioration des conditions de vie des Palestiniens affectées par le mur de séparation, et de la supervision des soldats israéliens aux check points.

Il y a deux ans, le journaliste d’Ha’aretz Amos Harel avait révélé que la tâche essentielle confiée à Spiegel était d’établir et de maintenir à jour une base de données sur l’entreprise de colonisation [2] Cela s’était produit devant l’évidence que les Etats-Unis, ainsi que l’Observatoire de la colonisation de Shalom Arshav [3] , étaient en possession d’informations beaucoup plus précises sur la construction dans les colonies que celles dont disposait l’establishment de la défense, qui jusqu’alors s’en était remis essentiellement aux informations transmises par les inspecteurs de l’Administration civile. L’ancienne base de données avait de nombreuses failles qui découlaient en grande partie du fait que l’establishment préférait ne pas savoir précisément ce qui se passait dans cette zone.

La base de donnée de Spiegel contient des informations écrites étayées par des photos aériennes et des données obtenues par GIS (Geographic Information Systems), qui concernent le statut des terres et les limites officielles de chacune des colonies. Spiegel : "Le travail a pris deux ans et demi. Il a été effectué afin de vérifier le statut des colonies et des avant-postes [4], et de parvenir à la plus grande exactitude possible : statut de la terre, statut juridique, limites, plan de construction, décisions gouvernementales, terres dont la propriété est douteuse. Il s’agit d’un travail professionnel à plein temps, qui a requis des juristes et des experts en planification et en GIS. J’espère que ce travail se poursuivra, parce que c’est absolument vital. Il faut savoir ce qui se passe là-bas pour prendre des décisions en conséquence."]

  Q. Qui garde la trace de tout cela aujourd’hui ?

  « Je suppose que c’est l’Administration civile. »

  Q. Pourquoi n’existait-il pas de base de données comparable avant votre nomination ?

  « J’ignore s’il y a eu un grand intérêt autour de cela. »

  Q. Pourquoi, à votre avis, l’Etat ne publie-t-il pas ces informations ?

  « C’est un sujet sensible et complexe, et il y a toutes sortes de considérations politiques et liées à la sécurité. Il y a eu des questions sur le droit du public à savoir, la loi de la liberté de l’information. Il faudrait s’adresser aux officiels chargés du dossier. »

  Q. Quels sont ces sujets sensibles ?

  « Ce n’est pas un secret qu’il y a eu des infractions, qu’il y a eu de problèmes liés à la terre, c’est un problème compliqué. »

  Q. Y a-t-il aussi un problème pour l’image du pays ?

  "Je ne m’occupe pas d’image. J’ai entrepris un travail de Sisyphe pour, avant toute chose, garantir qu’on sache ce qui existe, ce qui est légal et illégal, et le degré d’illégalité, que cela concerne la confiscation de terres palestiniennes ou le processus d’obtention des permis de construire. Notre travail a consisté en un recensement méticuleux de ce qui se passait dans les colonies et les avant-postes qui existaient alors. Nous avons trouvé ce que nous avons trouvé, et nous l’avons transmis."

  Q. Pensez-vous que ces informations doivent être publiées ?

  « Je pense qu’ils ont déjà décidé d’en publier la partie la plus simple, qui concerne les zones de juridiction. Il y a des choses plus sensibles. Ce n’est pas un secret qu’il y a des problèmes. On ne peut pas faire quelque chose d’illégal et dire que c’est légal. Je ne peux pas m’étendre, car je suis toujours tenu à la confidentialité. »

Dror Etkes, ancien coordinateur de l’Observatoire de la colonisation de Shalom Arshav, et qui dirige actuellement le projet pour la défense des terres au sein de l’organisation Yesh Din : "Le refus persistant du gouvernement de révéler ces données sous prétexte de raisons de sécurité constitue un exemple supplémentaire de la manière dont l’Etat abuse de son autorité pour réduire l’information dont disposent ses citoyens. Ils veulent formuler des positions intelligentes fondées sur des faits et non sur des mensonges et des semi-vérités."

A la suite de ces premières révélations, le Mouvement pour la liberté de l’information et Shalom Arshav ont exigé du ministère de la défense qu’il publie cette base de données, en conformité avec la loi pour la liberté de l’information. Le ministère a refusé. "Il s’agit d’une base de données informatisée qui contient des informations détaillées et croisées sur les colonies juives en Judée et Samarie (Cisjordanie)", a répondu le ministère. "Les données ont été réunies par le ministère pour ses besoins propres et contiennent des informations sensibles. Il a été demandé au ministère de permettre d’accéder à ces données, en conformité avec la loi pour la liberté de l’information. Après avoir étudié cette demande, il a décidé de ne pas remettre ces informations. L’affaire est en cours et fait l’objet d’une procédure auprès du tribunal civil de Tel Aviv."

Ofra, Elon Moreh, Beit El

La base de données passe en revue chaque colonie par ordre alphabétique. Chaque entrée précise l’origine du nom de la colonie, sa forme (urbaine, village, conseil local, mochav, kibboutz), son affiliation à une organisation (Herout, Amana, Takam, etc.), le nombre d’habitants, les décisions gouvernementales qui l’ont concernée, l’organisme officiel auqueli la terre a été remise, le statut juridique de la terre sur laquelle la colonie a été construite (terre d’Etat, terre privée palestinienne ou juive, etc. [5], une revue des avant-postes illégaux situés à proximité, et dans quelle mesure les plans de construction validés ont été exécutés. Sous chaque entrée, soulignée en rouge, on trouve une information sur l’étendue de la construction effectuée sans autorisation et sa localisation exacte dans la colonie.

Parmi les révélations que contient cette base de données officielle, il est particulièrement fascinant de voir ce qui est écrit sur Ofra, une colonie de la première heure de Goush Emounim. D’après un récent rapport de B’Tselem, la plupart des zones développées des colonies sont situées sur des terres palestiniennes privées, et font ainsi partie de la catégorie des avant-postes illégaux destinés à être évacués. Le Conseil Yesha a réagi au rapport de B’Tselem en affirmant que les « faits » contenus dans le rapport étaient "totalement infondés et destinés à présenter une image biaisée. Les habitants d’Ofra font attention aux droits des propriétaires arabes, avec lesquels ils sont parvenus à un accord concernant la construction des quartiers ainsi qu’à un accord qui permet aux propriétaires privés de continuer à cultiver leurs terres."

Mais les informations sur Ofra contenues dans la base de données ne laissent planer aucun doute : "La colonie n’est pas conforme aux plans de construction validés. La plupart des bâtiments de la communauté se trouvent sur des terres privées enregistrées comme telles, sans aucune base juridique, et sans possibilité de les convertir en terres à usage non-privé." La base de données donne également une description détaillée des endroits où des constructions ont été effectuées sans permis : "La partie d’origine de la colonie comprend plus de 200 bâtiments résidentiels en dur, des bâtiments agricoles, publics, des lots, des routes et des serres, tous soumis à un plan maître mais non avancés pour cause de propriété douteuse." Après avoir mentionné la présence de 75 caravanes et d’abris provisoires situés dans cette colonie, la base de données mentionne le quartier de Ramat Tzvi, au sud de la colonie d’origine : "Il y a environ 200 bâtiments en dur ainsi que des lots en train d’être viabilisés en vue d’une future construction, le tout sur des terres privées." Danny Dayan, président de Yesha, réagit en disant : "Je ne suis pas au courant de ces informations."

Autre endroit où la base de données révèle des constructions illégales ; Elon Moreh, l’une des colonies les célèbres de Cisjordanie. En juin 1979, plusieurs habitants du village de Rujib, au sud-est de Naplouse, avaient saisi la Haute cour, lui demandant d’annuler le décret d’affectation de
5 000 dounam de terres qui leur appartenaient, destinés à bâtir dans la colonie. Devant la cour, le gouvernement argua du fait, comme il le faisait régulièrement à cette époque, que la construction de la colonie était nécessaire pour des raisons de sécurité. Mais dans une déclaration en faveur des requérants palestiniens, l’ancien chef d’état-major Haïm Bar-Lev affirma : "En tant que professionnel, mon analyse est qu’Elon Moreh ne contribue pas à la sécurité de l’Etat d’Israël." [6]

La Haute cour, se fondant sur ce témoignage ainsi que sur ceux des premiers colons, qui affirmaient eux aussi qu’il ne s’agissait pas d’une colonie provisoire établie pour raisons de sécurité mais bien d’une colonie permanente, ordonna à l’armée d’évacuer la colonie et de rendre les terres à leurs propriétaires. La conséquence immédiate de cette décision fut de trouver un autre site pour la construction de la colonie, sur des terres préalablement définies comme « terres d’Etat ». A la suite de cette décision, Israël arrêta officiellement d’invoquer des raisons de sécurité pour établir de nouvelles colonies dans les territoires occupés.

Les terres qui avaient été confisquées pour y construire Elon Moreh furent rendues à leurs propriétaires palestiniens, mais selon la base de données, sur le nouveau site aussi, où la colonie fut construite, site nommé Har Kabir, "la plus grande partie de la construction a été effectuée sans permis ni plan détaillé, et certaines des constructions mordaient sur des terres privées. Quant aux terres d’Etat dans la colonie, un plan détaillé fut préparé et publié le 16 juillet 1999. Il n’est jamais entré en application."

Le conseil régional de Samarie, où se trouve Elon Moreh, a réagi en disant : "Tous les quartiers de la colonie ont été planifiés, et quelques-uns construits, par l’Etat d’Israël par l’intermédiaire du ministère du logement. Les habitants d’Elon Moreh n’ont commis aucune infraction, et toute allégation de ce type est totalement fausse. L’Etat d’Israël est responsable de la promotion et de l’approbation des plans de construction, dans la colonie comme partout ailleurs dans le pays. Quant aux plans qui n’auraient pas encore été validés, ce qui est le cas dans de nombreux villages partout en Israël où le processus peut durer des dizaines d’années, cela ne retarde pas l’exécution des plans, même s’ils ne sont pas finalisés."

Selon la base de données, Beit El, autre colonie ancienne, a été elle aussi établie sur des "terres privées saisies pour raisons militaires" (...) D’après des données officielles, la construction effectuée à Beit El en l’absence de plans comprend les bâtiments qui abritent les bureaux du conseil municipal et le "quartier nord (Beit El 2) qui a été bâti pour sa plus grande part sur des terres privées. Ce quartier comprend de très nombreux bâtiments publics et de nouvelles routes circulaires. Le quartier nord (entre Jabal Artis et l’ancienne partie de la colonie), comprend environ 20 immeubles résidentiels, des bâtiments publics (dont une école), 40 caravanes et une zone industrielle. La totalité de l’ensemble se situe sur des terres privées, et ne dispose d’aucun plan qui lui soit affecté."

Moshe Rosenbaum, qui préside le conseil local, réagit : "Malheureusement, vous coopérez avec les pires ennemis d’Israël et causez d’immenses dommages au pays tout entier."

« Un énorme bluff »

Ron Nahman, maire d’Ariel, a été réélu pour un sixième mandat aux dernières élections. Nahman habite depuis longtemps les territoires occupés et dirige une ville d’une hétérogénéité étonnante. Entre une visite à un site de caravanes qui abrite des évacués de Netzarim et un arrêt à un magasin qui vend du porc et d’autres produits non kasher, essentiellement à l’importante population russophone de la ville, Nahman se plaint de l’arrêt de la construction dans sa ville et des combats avec l’Administration civile pour chaque permis de construire.

Le Collège d’Ariel, orgueil de Nahman, figure lui aussi dans la base de données : "La zone sur laquelle le Collège d’Ariel a été construit ne suit aucune règle en termes de planification." Il y est expliqué plus bas que l’institution est située sur deux plots distincts, et que le nouveau plan n’a pas encore été débattu. Nahman confirme, mais affirme que le problème du plan vient d’être résolu.

Quand on lui dit que plusieurs dizaines de colonies comprennent des constructions sur des terres privées, il n’est pas surpris : "C’est possible", dit-il. Le fait que dans les trois quarts des colonies, il y a eu des constructions qui ont dévié des plans autorisés ne le surprend pas davantage : "Toutes les plaintes doivent être adressées au gouvernement, pas à nous. Les petites colonies ont été planifiées par l’administration de la construction rurale du ministère du logement. Les plus grandes sont planifiées par des bureaux du ministère. C’est le gouvernement tout entier. Parfois, c’est le ministère du logement qui prend en charge le budget, quand la construction est hors budget. Dans d’autres cas, l’Etat paie une partie des coûts de développement et le reste est à la charge des individus. Tout ça, c’est un énorme bluff. C’est moi qui ai planifié les colonies ? Non, c’est Sharon, Rabin, Golda, Dayan."

La base de données fournit des informations qui attestent une planification chaotique. Par exemple, une tentative de déterminer le statut de la terre de la colonie Argaman, dans la Vallée du Jourdain, a révélé que "la communauté était apparemment établie sur la base d’un décret de confiscation dont la localisation n’était pas précisée." Sur Mavo Horon, la base de données dit : "La colonie a été construite sans décision gouvernementale sur des terres pour la plupart privées, à l’intérieur d’une zone fermée dans l’enclave de Latroun. La zone a été affectée à la WZO (Organisation sioniste mondiale) à partir de 1995, cette affectation constituant un abus d’autorité, apparemment sur directive politique." Dans la colonie de Tekoa, des caravanes ont été louées à l’armée et installées en contradiction avec la désignation d’origine de la zone, et parfois en-dehors des limites géographiques du plan.

La plus grande partie de la Cisjordanie n’a pas été annexée à Israël. En conséquence, les règlements qui gouvernent l’établissement et la construction de villages diffèrent de ceux qui s’appliquent en Israël per se. Le rapport Sasson, qui traitait des avant-postes illégaux, se fondait en partie sur les données réunies par Spiegel, et listait les critères nécessaires à la création d’une nouvelle colonie en territoire occupé : 1. Le gouvernement israélien publie une décision de créer la colonie. 2. La colonie a une zone juridictionnelle définie. 3. La colonie a un plan détaillé et approuvé. 4. La colonie se situe sur une terre d’Etat ou sur une terre achetée par des Israéliens et enregistrée sous leur nom au cadastre.

Selon la base de données, l’Etat a donné à la WZO et/ou au ministère de la construction et du logement l’autorisation de planifier et de bâtir sur la plupart des territoires sur lesquels les colonies sont construites. Ces organismes ont alloué la terre à ceux qui ont fini par effectuer la construction dans la colonie. Parfois, il s’est agi du département colonisation de la WZO, d’autres fois du ministère de la construction et du logement. Dans plusieurs cas, des colonies ont été construites par Amana, le bras armé de la colonisation de Goush Emounim. Un autre organisme est cité pour avoir bénéficié de lots et de la responsabilité de la construction de colonies : le Fonds national des colons de Goush Emounim.

Talmud Torah

Des écoles, laïques ou religieuses (Talmudei Torah) ont été elles aussi construites sur des terres palestiniennes. D’après la base de données, dans la partie sud de la colonie d’Ateret, "15 bâtiments ont été construits en dehors des terres d’Etat, utilisés par la yeshiva Kinor David (« violon de David »). Il y a également de nouvelles routes de contournement et une zone spéciale de sécurité, illégale." Kinor David est le nom d’une yeshiva à filière musicale. Le signe à l’entrée indique que la yeshiva a été construite par Amana, le conseil régional et le département colonisation de la WZO.

Dans le cas de Michmash, il est également très clair qu’une partie de la colonie a été construite sur "des terres privées par le moyen de la fraude". Par exemple, "au centre de la colonie (près du portail d’entrée principal) se trouvent un quartier de caravanes qui sert de Talmud Torah et d’autres bâtiments (dont 30 caravanes) sur des terres privées."

Un après-midi d’hiver, une bande de gosses jouaient là, l’un d’entre eux portant un T-shirt où était écrit : « Nous ne pardonnerons pas et nous nous n’oublierons pas ». Pas d’enseignant alentour. Une jeune femme en pantalons conduisait son bébé chez le médecin et prit un moment pour bavarder. Elle avait déménagé là d’Ashkelon parce que les parents de son mari sont parmi les fondateurs de la colonie. Quand son fils aura suffisamment grandi pour entrer à la maternelle, elle ne l’enverra pas au Talmud Torah. Non pas parce que l’institution se trouve sur une terre privée, mais seulement parce que ce n’est pas le type d’éducation qu’elle souhaite pour lui : ["Je ne pense pas qu’il y ait eu des constructions sur des terres privées par ici, mais je ne pense pas non plus qu’il devrait y en avoir."

Dans la colonie de Psagot, où il y a eu bon nombre de constructions sur des terres privées, il est facile de reconnaître le style en terrasses typique de l’agriculture palestinienne dans la région. Selon la base de données, il y a à Psagot "des bâtiments agricoles (un établissement vinicole et des entrepôts) à l’est de la colonie, proches des vignobles cultivés par les colons en fraude. ". Lors d’une visite, l’établissement vinicole était à l’abandon. Son propriétaire, Yaakov Berg a acquis la terre auprès de l’Administration israélienne des terres près de l’avant-poste de Migron, où un nouvel établissement vinicole et un centre touristique sont actuellement en construction.

"Les vignes sont situées à Psagot"°, dit Berg, occupé aux préparatifs du nouveau site. Depuis le point d’observation, on aperçoit une énorme carrière à flanc de montagne. "Si je construisais ici une salle de bain sans permis, j’aurais dans le quart d’heure un hélicoptère de l’Administration civile me disant que c’est interdit", se plaint-il. "Et ici même, il y a une carrière palestinienne légale qui continue à fonctionner."

Ce sont les politiques qui l’on fait

Kobi Bleich, porte-parole du ministère de la construction et du logement : "Le ministère participe au financement des coûts de développement des colonies dans la zone A, en conformité avec les décisions du gouvernement israélien. Les travaux de développement sont effectués par les conseils régionaux, et seulement après que le ministère s’est assuré que le nouveau quartier est bien inclus dans un plan d’urbanisation autorisé. Cela s’applique partout en Israël aussi bien qu’au-delà de la ligne Verte. Je souligne que les fonctionnaires du ministère sont chargés de faire appliquer la politique du gouvernement. Toutes les actions passées ont été faites en conformité avec les décisions du pouvoir politique."

Danny Poleg, porte-parole du district Judée-Samarie (Cisjordanie) de la police : "La question de la construction des bâtiments de police est de la responsabilité du ministère de la sécurité intérieure, toutes vos questions doivent lui être adressées."

Réaction du porte-parole du ministère de la sécurité intérieure : "La construction de commissariats de police est décidée par l’Administration des terres en coordination avec le ministère de la sécurité intérieure. Il n’y a pas de commissariat à Modi’n Illit, mais seulement un poste de réaction rapide pour les habitants, sur une terre allouée par l’autorité locale. La terre à Giv’at Ze’ev a été allouée par le conseil local et le commissariat se situe à l’intérieur de la municipalité. La route qui mène au QG de la police a été construite par le ministère de la construction et du logement. Sa maintenance est effectuée par le conseil local."

Avi Roeh, président du conseil régional de Mateh Binyamin (qui a sous sa juridiction les colonies d’Ofra, Kokhav Yaakov, Ateret, Ma’aleh Michmash et Psagot) : "Le conseil régional de Mateh Binyamin, comme les conseils voisins en Judée et Samarie (Cisjordanie), traite de décisions politiques concernant l’expansion des colonies. Néanmoins, cela n’exclut pas la nécessité de procédures de planification adéquates, de manière à développer les colonies de façon organisée et en accord avec la loi."

Pour toute réponse, la WZO a envoyé un épais livret, dont une copie avait déjà été envoyée à la procureure Talia Sasson à la suite de son rapport. (...)

L’Administration civile, la première dont la réaction a été demandée concernant la base de données, il y a plus d’un mois, n’a pas encore répondu.

[1] Nous avons publié de nombreux articles sur le rapport Sasson. Voir par exemple "Comment les colons se moquent de la loi dans l’avant-poste de la démocratie au Moyen-Orient", par Dror Etkes

[2] Voir "Croissance des colonies sur des terres arabes malgré les promesses aux Etats-Unis"

[3] (Voir "Les terres volées aux Palestiniens : Rapport de Shalom Arshav sur la construction des colonies sur des terres privées palestiniennes"

[4] Sur la distinction entre « avant-postes » (ou colonies sauvages) et les autres colonies, voir Dror Etkes : "Avant-postes ou nouvelles colonies ? "

[5] Ces différents statuts juridiques sont étudiés dans l’article de Dror Etkes cité précédemment : http://www.lapaixmaintenant.org/art...

[6] Le cas d’Elon Moreh est analysé également dans l’article cité plus haut http://www.lapaixmaintenant.org/art...


 Truc 027 

Posted : 02 Feb 2009 12:50 PM CST
A la veille du congrès fondateur du NPA, un entretien avec Raoul Marc Jennar

extrait :

4- Comment voudrais-tu voir évoluer la gauche radicale et anticapitaliste à moyen terme ? Comment envisages-tu l’évolution du NPA ?

Je suis convaincu qu’à la gauche du PS, et même au sein du PS, il y a beaucoup de femmes et d’hommes qui, s’ils prennent la peine de lire les textes que nous allons adopter au congrès fondateur du NPA, se sentiront en accord avec ces textes. Même si le NPA n’a pas le monopole des bonnes idées, j’espère qu’il va les rassembler pour qu’une force politique puissante qui rejette sans concession le capitalisme puisse émerger.

Nous créons le NPA comme une structure ouverte où toutes celles et tous ceux qui n’acceptent pas que le capitalisme soit l’ordre naturel des choses peuvent se retrouver et donner à leur volonté transformatrice l’efficacité d’une force politique susceptible de peser.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

La totale :
http://rmjennar.free.fr/?p=669


 Fin des Truks 

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