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interdiction provisoire de puiser dans La Douze : certains irrigants ont-ils vu rouge ?

B.D. | ladepeche.fr | mardi 21 août 2012

mardi 21 août 2012

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Avéron-Bergelle. Le bio étang du Moura vandalisé et saccagé
B.D. | ladepeche.fr | mardi 21 août 2012

Avéron-Bergelle. Le bio étang du Moura vandalisé et saccagé

averon-bergelle

Philippe Martin et les élus détaillent les dégâts à la procureure/Photo DDM, Sébastien Lapeyrère. ()

Philippe Martin et les élus détaillent les dégâts à la procureure/Photo DDM, Sébastien Lapeyrère.

Une interdiction provisoire d’irriguer le maïs avec de l’eau puisée dans la Douze est-elle à l’origine du saccage du site du Moura ? Un bâtiment a été incendié tandis que l’assèchement de l’étang était fatal aux alevins, poissons, tortues…

Les dégâts découverts dimanche matin à Averon-Bergelle sont considérables. Pour l’essentiel : destruction par incendie de la cabane de pêche bâtie au XVIIIe siècle par les moines cisterciens et mise hors service de la vanne hydraulique de vidange de l’étang de 17 ha qui en a entraîné son assèchement en quasi-totalité. Résultat : des milliers d’alevins morts ainsi que des milliers de carpes, d’anguilles, de tortues dont des cistudes d’Europe, espèce hautement protégée. « Un désastre environnemental et patrimonial », dénonce Philippe Martin.

Propriétaire depuis mars dernier de ce site de 37 ha situé en zone Natura 2000, le conseil général qu’il préside entend le préserver et le valoriser avec les associations naturalistes (pêche, chasse, etc.). « Paradis » des poissons, le Moura l’est aussi pour les oiseaux qui y disposent d’une île au centre du plan d’eau. « Le Moura va devenir un site majeur de notre politique des espaces naturels sensibles. Cet acte inqualifiable ne remet pas en cause notre projet », annonce l’élu. Un projet sur trois ans, estimé à 600 000 €, dont les 360 000 qui ont été consacrés à l’acquisition. C’est dire que les travaux de restauration (réfection de la digue et du canal de dérivation, désenvasement de l’étang, sauvegarde du moulin, réfection de l’atelier piscicole) ainsi que la valorisation du site (parking, signalétique, parcours pédagogique à destination des scolaires et du grand public) restent d’actualité. Sur les ruines calcinées de la cabane à étage construite par les moines qui animaient là une pêcherie, des inscriptions visent Philippe Martin en personne. Une autre dit : « de l’eau pour les tortues… », comme pour signifier vraisemblablement qu’il n’y en ait pas assez pour… le maïs en ces temps de canicule ! Les actes de vandalisme commis dans la nuit de samedi à dimanche suivaient de peu une réunion consacrée à l’irrigation sur ce secteur de l’Armagnac. Réunion « calme » aux dires des participants parmi lesquels Marc Peyros, conseiller général d’Aignan. Mais réunion consacrant l’interdiction pour quelques jours de puiser dans la rivière La Douze à fin d’irrigation. Cette interdiction, « qui n’est pas de notre ressort mais de celui de l’Etat », précise Philippe Martin, a-t-elle fait « voir rouge » à certains irrigants ? Le président Martin est enclin à le penser, et à le craindre, comme d’ailleurs Henri-Bernard Cartier, le président de la chambre d’agriculture (lire en page 29).


10 ans de prison

Pour destruction de biens par moyens dangereux pour les personnes (notamment l’incendie qui aurait pu se propager à la forêt voisine), les « vandales » encourent une peine de dix ans de prison, précise la procureure Alix-Marie Cabot-Chaumeton. Accueillie hier au Moura par Philippe Martin en présence de M. Coron, sous-préfet de Mirande, des partenaires techniques associés aux projets de gestion et d’aménagement du site et des gendarmes-enquêteurs, la magistrate, qu’accompagnait le substitut Philippe Pommereul, a souligné « l’extrême gravité » de ces actes. Et d’annoncer que tout sera mis en œuvre pour le succès de l’enquête faisant suite au dépôt de la plainte contre X par le conseil général. Une plainte à laquelle pourrait s’ajouter celle de l’association des nombreux agriculteurs irrigants du secteur qui peuvent craindre d’être injustement montrés du doigt pour cet acte… isolé mais semble-t-il bien préparé et ayant mobilisé plusieurs individus, notamment à l’heure de tordre les pièces métalliques composant la vanne hydraulique. Rappelons que ces derniers mois, sur fond d’irrigation, des dégâts ont aussi été commis à Auch (cité administrative) et Riscle (trésorerie).




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