Accueil > 2012 > août > "manipulateurs destructeurs" & Perversion narcissique

"manipulateurs destructeurs" & Perversion narcissique

Anne Crignon & Vanina Nanihi | tempsreel.nouvelobs.com - mere-perverse-narcissique.blogspot.fr - wikipedia.org | vendredi 16 mars & mercredi 1er août 2012

dimanche 12 août 2012


 Pervers narcissiques : "La meilleure protection, c’est la fuite"
Anne Crignon | tempsreel.nouvelobs.com | vendredi 16 mars 2012
 Le droit de haïr, c’est le droit de guérir
Vanina Nanihi | mere-perverse-narcissique.blogspot.fr | mercredi 1er août 2012
 Perversion narcissique
wikipedia.org


aaa


Pervers narcissiques : "La meilleure protection, c’est la fuite"
Anne Crignon | tempsreel.nouvelobs.com | vendredi 16 mars 2012

Comment distinguer une personnalité perverse d’un "simple" caractériel ?

- Le "simple caractériel" au sens populaire du terme, explose de temps à autre, mais le reste du temps il a un comportement normal et empathique. En revanche, les manipulateurs destructeurs abreuvent leurs victimes de propos dévalorisants, de reproches en tout genre, voire d’insultes. Ils se montrent constamment insatisfaits, égocentriques, refusent de se remettre en question et cherchent à isoler leurs victimes, ce qui est un comportement pathologique.

Nous sommes tous capable de manipulation et de dissimulation. C’est même nécessaire à la vie en société. A partir de quel moment cela devient-il pathologique ? 

- Il existe différentes façons de manipuler les autres, par exemple pour séduire, dans un but constructif. La manipulation destructrice, en revanche, vise à détruire systématiquement les autres, notamment en mettant à mal leurs points de repères, leurs convictions, morales, politiques ou religieuses, pour mieux les fragiliser et asseoir l’emprise. Cela relève d’un comportement pathologique. Les manipulateurs destructeurs sèment des "cadavres psychologiques" derrière eux, tout au long de leur vie. Ils peuvent pousser leurs victimes au suicide. Les plus dangereux peuvent même aller jusqu’au meurtre physique, y compris de toute une famille.


Vous récusez le terme de "pervers narcissique". Or dans vos livres, sous le nom de "manipulateurs destructeurs", vous décrivez la même chose. En quoi la terminologie du psychanalyste Paul-Claude Racamier, descripteur-pionnier de ce mal, serait inappropriée ?

Geneviève Reichert-Pagnart, psychiatre, est l’auteur d’un ouvrage grand public remarquable sur la manipulation : "Les relations toxiques" (Idéo), très pointu sur les effets du parent pervers sur l’enfant.

- Les manipulateurs destructeurs ont effectivement les traits de personnalité pervers narcissiques : l’existence de l’autre est mise au service de la sienne et il se valorise à ses dépens. Mais cela va plus loin car ils présentent également des traits de personnalité paranoïaques, tels que la tyrannie, l’absence de doute et d’autocritique et la jalousie maladive.

Les manipulateurs destructeurs se situent à un carrefour de pathologies appartenant toutes aux psychoses : ils voient le monde à leur façon, fonctionnent dans une logique qui leur est propre et imposent leur système de pensée à leur entourage. Leur apparence extérieure est sauve, car leurs troubles psychotiques sont bien cachés aux regards extérieurs : ils semblent bien insérés socialement.

On appelle ces psychoses des "psychoses blanches" ou "psychoses sans symptômes". C’est ainsi qu’ils peuvent échapper à l’attention de la machine judiciaire et obtenir la résidence des enfants qu’ils vont continuer à détruire pendant des années. Les magistrats n’ont, la plupart du temps, aucunement conscience qu’ils ont à faire à des psychotiques, au même titre que peut l’être un schizophrène pour lequel pourtant, ils prennent des mesures appropriées pour la garde des enfants.

La prédation morale est-t-elle vraiment en recrudescence ? Hugo ne parle pas d’autre chose quand il décrit dans "Les Misérables" la difformité morale et "l’âme écrevisse" des Thénardier. Est-ce que ce mal, qu’on commence à bien identifier, certes, n’a pas toujours existé ?

- La manipulation destructrice est probablement née avec l’Homme et on retrouve déjà à l’Âge de pierre des exemples de comportements relevant de ce processus : le besoin de pouvoir et de richesses, l’utilisation des autres qu’on monte et clive les uns contre les autres sous des prétextes divers pour mieux assouvir de funestes desseins. Mais il semble que l’environnement social se détériore depuis le XXe siècle, avec un certain laxisme dans l’éducation des enfants contribuant à faire d’eux des "enfants-rois", ce processus tendrait à se développer, avec toute la violence qui l’accompagne, notamment en milieu scolaire.

Comment se protéger face à un pervers ou une perverse ? 

- La meilleure protection face à ces personnages toxiques est la fuite. Mais à plus long terme, la prévention s’impose. Seule une connaissance élargie du mode de fonctionnement pervers permettra d’aider les enfants qui sont victimes d’un parent de ce type, d’éviter qu’ils ne deviennent eux-mêmes de tels prédateurs ou de futures victimes de manipulateurs destructeurs.

Seule cette connaissance peut aider les hommes et les femmes actuellement aux prises avec ce genre de personnages dans le cadre conjugal à les identifier et à s’en préserver. Face à ce genre d’individus, en attendant la séparation, il faut impérativement constituer son dossier de procédure. La victime devra alors éviter toute discussion houleuse. Qu’elle ne laisse pas prise aux critiques, qu’elle se montre neutre. Mais cette attitude de composition ne peut durer qu’un temps assez court et ne préserve pas nécessairement du risque d’un éclat de violence. 

 

Retrouvez aussi quelques pistes pour reconnaître les pervers narcissiques



Le droit de haïr, c’est le droit de guérir
Vanina Nanihi | mere-perverse-narcissique.blogspot.fr | mercredi 1er août 2012

17 avril 23:42, par Vanina Nanihi

Bonjour,

"Le droit de haïr c’est le droit de guérir" est MON article. Je ne souhaite en aucun cas le voir publié sur un autre support que le mien. Je vous prie de bien vouloir le retirer de votre site dans les plus brefs délais.

Merci de votre compréhension



Perversion narcissique
wikipedia.org

La perversion narcissique est une forme de perversion décrite
initialement par le psychanalyste Paul-Claude Racamier,
dans laquelle le sujet agit comme un prédateur qui
substitue le besoin d’être obéi au
désir d’être aimé, et qui pour
l’obtenir pourra aller jusqu’à détruire
l’identité de sa proie par la manipulation et le
harcèlement moral.

Sommaire

Historique de la notion

L’expression perversion narcissique est
proposée en 1986 par Racamier dans Entre agonie
psychique, déni psychotique et perversion narcissique
1,
puis en 1987 dans La Perversion narcissique2,
enfin en 1992 dans Génie des origines3.

Il la décrit comme « une organisation
durable caractérisée par la capacité
à se mettre à l’abri des conflits internes, et
en particulier du deuil, en se faisant valoir au
détriment d’un objet manipulé comme un ustensile
ou un faire-valoir. »4.

Selon Gérard Bayle, Racamier ne cherche pas
à qualifier des individus mais à identifier
l’origine d’un dysfonctionnement dans les interactions
 :
Il explique que la notion « sert son souci de
décrire et de traquer les processus pervers dans les
familles et dans les groupes »5.
La mise en actes de ces stratégies est
précisée par Racamier6.

Définition

La perversion d’un proche, d’un conjoint, d’un parent,
d’un supérieur peut briser un couple, défaire
une vie ou ruiner une carrière professionnelle. La
stratégie perverse cherche à déstabiliser
l’autre, par une séduction flatteuse ou un acharnement
souvent sournois et subtil, ainsi que par une disqualification
insidieuse et récurrente. L’objectif est d’obtenir un
moyen de contrôle sur l’affection, l’attention et la
disponibilité de l’autre ; sans reconnaître
sa propre vulnérabilité.

Les leviers activés peuvent aller de
l’utilisation de la dépendance affective de l’autre (ou
de son amour), à l’utilisation de ses failles
(culpabilité notamment), en passant par diverses formes
de violence verbale, physique ou psychologique.

Cette stratégie tend à la stigmatisation
des personnes ne partageant pas le point de vue du pervers.
Dans les cas les plus extrêmes ; par exemple dans un
famille dont le pervers est un parent ; il/elle peut aller
jusqu’à faire souffrir psychologiquement un de ses
propres enfants, si celui-ci remets en cause son
autorité. Cela peut être le cas lors de la
puberté, ou si l’enfant refuse d’entrer dans la
stratégie du pervers. Sans aide extérieure,
l’enfant n’a alors que deux choix :

- devenir un paria au yeux du parent

- entrer dans le jeu du parent et petit à petit
adopter le point de vue/la façon de vivre du pervers
narcissique.

La mise en œuvre de l’intention perverse opère
principalement de façon dissimulée, souvent sur
un mode séducteur, par retournement des situations, et,
en cas de risque, en prenant soin d’éviter toute forme
de preuve, de témoignage ou de dénonciation
publique.

« La perversion est une anti-relation,
elle ne fonctionne que sous le mode du rapport,
elle ne produit que des rapports de force, donc de
pouvoir : séduction, emprise, domination.
[...] La perversion joue sur tous les tableaux. Elle
mêle l’inversion de la réalité
à la banalisation des situations graves et au
déni des actes profanateurs. Elle prône
l’impudeur et le non-respect de l’intimité,
échange fausses confidences contre confidences
forcées, renverse les principes humains, retourne
les situations en défaveur de la
vérité et empoisonne pour garder l’autre en
prison malgré lui…7
 »

En bref, « le mot de perversion est
employé pour qualifier l’instrumentalisation de
l’humain et toutes les entreprises de
désubjectivation »8.

Confusion fréquente

La perversion morale est encore trop souvent confondue
avec le

trouble

de la personnalité narcissique

. Bien que ces deux
positions subjectives tournent autour de l’égocentrisme et de la
tendance à la manipulation mentale, elles
n’ont pas du tout la même nature. Le trouble narcissique
se caractérise par une très grande souffrance
intérieure, et apparaît souvent à la suite
de traumatismes survenus pendant l’enfance. Surtout, les
individus souffrant de troubles du narcissisme sont souvent
des individus très sensibles. Au contraire, les
personnalités perverses sont dénuées de
tout sentiment et choisissent de renier leur
sensibilité et leur humanité pour pouvoir
dominer l’autre puis, si nécessaire, l’écraser.
La perversion est avant tout un vide en
soi-même compensé par la destruction de l’autre,
ce qui procure un plaisir et une jouissance extrême au
prédateur, qui n’a aucun scrupule et aucune limite dans
la mise en œuvre de la cruauté (sadisme).

Réception

La notion a été popularisée dans
les années 1990 par Alberto
Eiguer
et Marie-France Hirigoyen9.
Malgré cet écho populaire, le concept reste
limité à quelques auteurs français. La
perversion dite « narcissique » n’est
pas reconnue comme une notion à part entière.
Elle est très peu reprise par les psychanalystes. La
plupart soutient que, dans la réalité clinique,
elle ne diffère pas de la perversion10.

Certains, comme Bergeret, distinguent la
« perversion de caractère »11
dont l’objectif est de dénier à l’autre la
possibilité de ressentir des intérêts
propres afin de nourrir les siens, de la
« perversion sexuelle » dont le but est
d’imposer ses pulsions et fantasmes sexuels aux autres sans
leur accord. Là, encore, la distinction est
artificielle : le fond pervers est le même.

Références


  1. Revue française
    de psychanalyse
    , vol. 50, no 5.

  2. Gruppo, no 3.

  3. Paul-Claude Racamier,
    Génie des origines, 4e
    partie p. 279–340,

    Payot, 1992 (ISBN 978-2228885126)


  4. P.-C. Racamier, Cortège
    conceptuel
    , Apsygée, 1993 (ISBN 290787408X).

  5. Gérard Bayle,
    Paul-Claude Racamier, PUF,
    « Psychanalystes
    d’aujourd’hui », 1997. (

    source

    utilisée

     [archive])


  6. « Il
    n’y a rien à attendre de la
    fréquentation des pervers narcissiques, on
    peut seulement espérer s’en sortir
    indemne. »
    Paul-Claude Racamier
    (

    rapportée

    ici

     [archive])


  7. Saverio Tomasella, La
    perversion : renverser le monde
    , Eyrolles, 2010, pp. 69 et 85.

  8. Françoise Davoine
    et Jean-Max Gaudillière, Histoire et
    Trauma, La folie des guerres
    , Stock, L’autre pensée,
    2006, p. 322.

  9. Maurice Hurni, Saccages
    psychiques au quotidien perversion narcissique
    dans les familles
    , L’Harmattan, 2002. ISBN 2747532542,
    p. 48. Jeanne Defontaine, l’Empreinte
    familiale : Transfert, Transmission,
    Transagir
    , L’Harmattan, 2007. ISBN 2296034683,
    p. 81.

  10. Serge Reznik et al.,
    Le malaise pervers, Che Vuoi ? n°
    32, L’Harmattan, décembre 2009.

  11. Jean
    Bergeret (psychanalyste)
    , La
    personnalité normale et pathologique
    ,
    Dunod, 2007, p.160 & 169.

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes


Messages

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.