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Mauvais sang pour Alberto Contador

dimanche 3 octobre 2010

Transmi par Anne & Ahmid -
Sun, 3 Oct 2010

Organisation : PAMF

Mauvais sang pour Alberto Contador
| 01.10.10 | 16h22

P/Andres Kudacki
Alberto Contador lors de sa conférence de presse le 30 septembre.
Dans la série des explications difficiles à avaler, il y avait la boisson au ginseng de Ben Johnson après son contrôle positif au stanozolol aux Jeux de Seoul en 1988 et les quatre verres de whisky de Floyd Landis pour justifier la présence de testostérone dans ses urines après son Tour de France victorieux en 2006. Depuis jeudi 30 septembre, il y a aussi la viande au clenbutérol d’Alberto Contador. Lors d’une conférence de presse organisée à Pinto, dans la banlieue de Madrid, le triple vainqueur de la Grande Boucle (2007, 2009 et 2010) a soutenu que son contrôle antidopage "anormal" au clenbutérol (un produit anabolisant d’origine vétérinaire) lors du dernier Tour (Le Monde du 1er octobre) était "clairement un cas de contamination alimentaire".

Le coureur espagnol, qui s’est présenté en "victime", a raconté que les traces de clenbutérol retrouvées dans ses urines après un prélèvement effectué le 21 juillet, lors de la deuxième journée de repos sur la Grande Boucle, provenaient d’un morceau de viande que lui aurait rapporté d’Irun le directeur du Tour de Castille et Leon, José Luis Lopez Cerron. Alberto Contador affirme en avoir mangé le 20 juillet et le lendemain pour ne pas gâcher. Comprendre : ce sont de mauvais éleveurs qui ont dopé leurs bestiaux avec du clenbutérol pour augmenter la masse maigre de la viande. Une pratique pourtant interdite en Europe depuis près de dix ans.

PARALLÈLE AVEC LANDIS

La version d’Alberto Contador n’a pas vraiment convaincu le médecin danois Rasmus Damsgaard, ancien responsable du programme antidopage de l’équipe Saxo Bank... la future formation du coureur ibérique. Pour expliquer le faible taux de clenbutérol retrouvé dans les urines du coureur, ce spécialiste reconnu du dopage plaide plutôt pour une transfusion avec du sang qui aurait contenu cet anabolisant et dresse un parallèle avec le cas de l’Américain Floyd Landis, déclaré positif lors de son Tour victorieux en 2006 avec une concentration, également faible, de testostérone. "Si les faits sont exacts, il est plus probable qu’il ait fait une "Landis", c’est-à-dire qu’il a reçu une transfusion sanguine avec son propre sang, extrait plusieurs mois avant alors qu’il utilisait du clenbutérol", a déclaré Rasmus Damsgaard à la télévision danoise TV2.

Une hypothèse confirmée, jeudi, sur une autre chaîne de télévision, allemande. Le "monsieur" dopage d’ARD, Hans Joachim Seppelt, a eu accès aux résultats complets du laboratoire de Cologne, qui a retrouvé le clenbutérol dans les échantillons d’Alberto Contador. Selon le journaliste, le labo a également mis en évidence la présence de di (2-éthylexyl) phtalate, autrement dit des résidus de plastique. Or les experts de la lutte antidopage travaillent depuis plusieurs mois sur la détection de ces résidus car ce sont les mêmes que l’on retrouve dans les poches en plastique utilisées pour stocker le sang des transfusions. (Le Monde du 15 juillet) Cette méthode de détection indirecte des autotransfusions n’est toutefois pas encore validée.

ENQUÊTE SCIENTIFIQUE

Informée le 20 juillet, que la chaîne ARD s’apprêtait à rendre publique l’information, l’Union cycliste internationale (UCI) a annoncé jeudi, avec beaucoup de prudence, la suspension provisoire du coureur, qu’elle avait averti dès le 24 août. Selon l’UCI, le cas d’Alberto Contador requiert "des investigations scientifiques complémentaires avant qu’une quelconque conclusion puisse être tirée" en raison de la "quantité extrêmement faible" (50 picogrammes) de clenbutérol retrouvée. Et ce, malgré la confirmation apportée par l’analyse de l’échantillon B.

"C’est la première fois dans l’Histoire qu’il faut une enquête scientifique en plus d’une analyse A et B qui donnent le même résultat !", indique au Monde, Pierre Bordry, le président démissionnaire de l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) qui avait accusé l’UCI d’avoir accordé un traitement de faveur à l’équipe d’Alberto Contador et de Lance Armstrong, en matière de contrôles, lors du Tour 2009.

Une mauvaise nouvelle n’arrivant jamais seule, l’Espagne aura aussi appris, jeudi, le contrôle positif à l’hydroxyethyl (un produit favorisant l’oxygénation du sang) d’Ezequiel Mosquera, deuxième de la Vuelta 2010, et de son équipier de la formation Xacobeo, David Garcia Da Pena. Quatre ans après l’affaire Puerto, qui avait mis au jour un vaste réseau de dopage sanguin organisé depuis Madrid, rien n’aurait donc changé au Royaume d’Espagne.

Stéphane Mandard

Article paru dans l’édition du 02.10.10

© Le Monde.fr |

Dimitri B
.
02.10.10 | 11h47

Mauvaises langues ! L’explication sur les résidus
plastiques est pourtant très simple :

http://dixit.blog.lemonde.fr/2010/10/02/les-scientifiques-du-laboratoire-de-cologne-ont-retrouve-des-residus-plastiques-semblables-a-ceux-que-lont-retrouve-apres-une-transfusion-sanguine/

YVES M.

01.10.10 | 18h52

Pourquoi ce braquage sur le seul cyclisme ? Dans
le foute, le tenisse...ils sucent de la glace
peut être....


Voir en ligne : Mauvais sang pour Alberto Contador

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