Accueil > 2012 > mai > Non aux dérives xénophobes, non aux amalgames, non à l’instrumentalisation (...)

Non aux dérives xénophobes, non aux amalgames, non à l’instrumentalisation de l’immigration !

Appel | ldh-toulon.net | jeudi 3 mai 2012

jeudi 3 mai 2012


Pour une société solidaire, ouverte sur le monde
Appel | ldh-toulon.net | jeudi 3 mai 2012

L’impasse des dérives xénophobes :
Pour une société solidaire, ouverte sur le monde

Non aux dérives xénophobes,
non aux amalgames,
non à l’instrumentalisation de l’immigration !

Oui à l’égalité des droits
Non à Nicolas Sarkozy

Pour signer cet appel, écrire à Tarek Ben Hiba :
t.benhiba@gmail.com.


Pour une société solidaire, ouverte sur le monde

Le premier tour des élections présidentielles vient de s’achever et les résultats donnent un avantage non négligeable à la gauche. Ils font apparaître également à la fois un rejet de la politique menée par Sarkozy et l’UMP et une forte et inquiétante poussée de l’extrême droite autour du FN. Si pour Le Pen et le FN la question de l’immigration a de tout temps été un fonds de commerce politique et électoral, le candidat Sarkozy a pour sa part voulu, à son tour et à nouveau comme en 2007, instrumentaliser ce thème. En vain puisque contrairement à 2007 les électeurs ont préféré porter leurs suffrages sur l’original plutôt que sur une copie.

Si la Gauche, dans toutes ses composantes, a su convaincre une majorité d’électeurs-trices - parmi lesquels, faut-il le rappeler, de nombreux habitant-es des quartiers populaires et/ou issus de l’immigration - c’est, entre autres raisons, parce qu’elle a marqué son rejet du bilan désastreux des cinq années de Sarkozy, qu’elle a commencé à pointer les vrais causes des problèmes économiques et sociaux et dont les conséquences sont supportées par la grande majorité des Français, mais également parce qu’elle s’est prononcée sur les questions sociétales et, entre autres, sur sa volonté d’accorder aux étrangers-ères non-communautaires le droit de vote aux élections locales . En accordant majoritairement leurs suffrages à la gauche et à François Hollande le 22 avril 2012 une majorité d’électeur-trices se sont clairement prononcés pour une société fondée sur plus de justice et plus d’égalité.

Nous sommes aujourd’hui à la veille du second tour de l’élection présidentielle et il y a lieu d’être particulièrement vigilants face aux dangers de dérives xénophobes dont nous avons malheureusement été trop habitués dans le passé. La course aux voix des électeurs du FN peut y conduire et certains n’auront d’ailleurs aucun scrupule, pour arriver à leurs fins, à manier surenchère et démagogie.

Il y a d’autant plus lieu d’être vigilant-es que ces dérives ne sont pas le fait des seuls politicien-nes de droite. Nos craintes sont aussi ailleurs. Que de fois, en d’autres circonstances analogues, n’avons-nous été trompés non seulement par les promesses non tenues (Mitterrand en 1981) mais aussi scandalisés par les déclarations inqualifiables selon lesquelles l’extrême droite « posait les bonnes questions mais . ».

Nos craintes sont d’autant plus fondées si l’on se réfère aux récentes déclarations de certains responsables du parti socialiste n’hésitant pas à affirmer que des habitants des quartiers populaires qui souffrent de l’insécurité, « qui souffrent d’une immigration clandestine non maîtrisée ». Les mêmes « émettent des doutes » quant au droit de vote ou à la nécessité de régulariser les sans-papiers.

Nous n’acceptons pas que les questions liées à l’immigration soient ainsi manipulées à des fins électoralistes. Revenir sur les promesses et les propositions des candidats c’est non seulement trahir la confiance de millions d’électeur-trices qui ont voté pour la gauche mais qui plus est cela n’aidera pas à gagner les électeurs du FN. Les raisons du désarroi et de la désespérance des millions de gens qui se sont soit abstenus, soit pour une partie de ceux qui ont voté FN sont à chercher ailleurs. C’est le modèle ultra-libéral et le système financier dominant qui ont fini par déposséder les pays et les états de leur souveraineté ainsi que les peuples et les gens de leur citoyenneté réelle. Plutôt que de s’en prendre à l’idée d’accorder le droit de vote aux étrangers non-communautaires aux élections locales n’y a-t-il pas lieu au contraire de revendiquer encore plus de citoyenneté, premier pas pour
recouvrer plus de souveraineté pour tous et toutes ?

Nous mettons en garde toutes celles et tous ceux qui seraient tentés par les dérives démagogiques et les anathèmes contre les immigrés en vue de gagner les suffrages des électeurs FN qu’ils risquent de perdre et leur âme et la confiance de ceux et celles qui les ont soutenus.

Tout en restant extrêmement vigilant-es et fermement opposé-es à ces amalgames et instrumentalisations des immigrés, nous sommes conscients de la gravité de la situation et la nécessité de mettre fin au quinquennat désastreux de M Sarkozy sur le plan économique, social et surtout moral en matière de respect des droits de l’homme et d’égalité des droits. C’est pourquoi nous appelons à la mobilisation générale et citoyenne pour voter massivement pour François Hollande. Mais nous veillerons à ce qu’une fois élu - ce que nous souhaitons - il demeure fidèle à tous ses engagements.


Premiers signataires :

Sophie Bessis - Economiste
Abdallah Zniber - IDD
Tarek BenHiba - FTCR
Bernard Dreano - CEDETIM
Najet Mizouni - Juriste
Mohsen Dridi - Militant Associatif
Alima Boumedienne - ancienne Sénatrice
Gilles Manceron - Historien
Mohamed Hamrouni - MTCF
Tewfik Allal - Militant Associatif
Kamel Jendoubi - CRLDHT
Hafedh Affes - ATNF Lille
Farouk Belkeddar - Militant Associatif
Abderrazek Bouazizi - ADTF
Gustave Massiah - Cedetim
Chérif Ferjani - Professeur IEP Lyon2
Hichelm Abdessamad - Historien
Hédi Sraieb - Economiste
Fethi Tlili - Militant Associatif
Muharrem Koc - Racort
Umit Metin - Racort
Cherbib Mouhieddine - CRLDHT
Bahija Ouezini - Citoyennes des Deux Rives




Voir en ligne : Pour une société solidaire, ouverte sur le monde

Un message, un commentaire ?

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.