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Le président du Guatemala appelle à la dépénalisation de toutes les drogues
avec AFP | lemonde.fr | dimanche 8 avril 2012
lundi 9 avril 2012
Le président du Guatemala veut légaliser toutes les drogues
avec AFP | lemonde.fr | dimanche 8 avril 2012
Le président du Guatemala, Otto Perez, a lancé samedi 7 avril dans le quotidien britannique The Guardian un appel à la dépénalisation des drogues comme "alternative" pour lutter contre la violence qui déferle sur l’Amérique centrale. Partant du constat que "la consommation et la production de drogue sont toujours plus importantes" malgré des années de lutte gouvernementale, Otto Perez en appelle à "abandonner toute position idéologique - que ce soit celle de la prohibition ou de la libéralisation - et lancer un vaste dialogue international basé sur une approche pragmatique : la régulation du marché de la drogue."
L’ancien général, élu au début de l’année, affirme en effet qu’il est aujourd’hui "impossible de mettre fin au marché de la drogue, mais qu’il est certainement possible de le réguler, comme nous avons pu le faire pour l’alcool ou le tabac".
Prolongeant la comparaison, Otto Perez souligne que "le fait que les drogues sont mauvaises pour la santé n’est pas une raison suffisante pour les interdire", dans la mesure où "tout le monde sait que l’alcoolisme ou le tabagisme font plusieurs milliers de morts chaque année dans le monde", et que "personne n’a jamais proposé d’interdire les plantations de sucre de canne, de pommes de terre ou d’orge, même si elles servent à la production de rhum, de vodka et de bière."
"LÉGALISATION NE SIGNIFIERAIT PAS LIBÉRALISATION"
La proposition du président guatémaltèque, dont le pays est particulièrement touché par la violence liée au trafic de drogue, propose donc que "la consommation, la production et le trafic de drogue fassent l’objet de mesures internationales de régulation, ce qui signifie que la consommation et la production devraient être légalisés mais dans un certain cadre et sous certaines conditions". "Dans ce cas, légalisation ne signifierait pas libéralisation sans aucun contrôle" résume Otto Perez.
Otto Perez avait déjà rouvert ce débat mi-février, relayant les conclusions d’un rapport rendu public à l’été 2011, dans lequel de nombreuses personnalités (intellectuels, anciens présidents latino-américains, diplomates, etc.) affirmaient que "la lutte mondiale contre les drogues a échoué" et suggéraient de "mettre fin à la criminalisation" des consommateurs.
LA VIOLENCE ATTEINT "DES NIVEAUX ALARMANTS"
Selon Washington, 90 % de la drogue (cocaïne et marijuana principalement) à destination des Etats-Unis transite par l’Amérique centrale, par voie terrestre ou maritime. Un constat partagé par l’Office international de contrôle des stupéfiants (OICS), une agence onusienne ayant présenté son rapport annuel fin février à Vienne.
D’après l’organisation internationale, la violence atteint "des niveaux alarmants et sans précédent, aggravant ainsi la sécurité et faisant de la sous-région une des zones les plus violentes au monde". Les chiffres sont particulièrement éloquents dans la zone dite du "Triangle du nord", comprenant le Honduras (82 homicides pour 100 000 habitants en 2011, record mondial), le Salvador (65) et le Guatemala (40), selon l’ONU.
Si la proposition d’Otto Pérez a suscité un rejet immédiat des grandes puissances - Etats-Unis en tête, suivis par la Russie et la Grande-Bretagne - le Guatemala espère établir une proposition de dialogue commune avant le sommet de l’Organisation des Etats américains (OEA), les 14 et 15 avril à Carthagène, en Colombie. Otto Perez affirme que les présidents de la Colombie et du Costa Rica se sont montrés intéressés par la proposition.
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Transmis par Anne & Ahmid
Mon, 9 Apr 2012 07:02:59 -0700
PAMF
Voir en ligne : Le président du Guatemala veut légaliser toutes les drogues
Messages
1. Le président du Guatemala appelle à la dépénalisation de toutes les drogues, 11 avril 2012, 20:05, par doc 31
enfin un politique qui réfléchit
sa comparaison avec la prohibition est tout à fait pertinente
il est indispensable de controler la production au niveau de l’état
cela permet de casser les prix
en corolaire, il faut rétablir la peine de mort pour les trafiquants et mettre en place une infrastructure gérée par l’état pour la prise en charge des consommateurs
1. drogues -> rétablir la peine de mort pour les trafiquants..., 11 avril 2012, 22:21, par b.bec
la peine de mort ?
y’en a pas assez des morts... Depuis 2006, 35 000 rien qu’au mexique...
la prohibition des drogues profite avant tout au militareux/industrieux :
les mafia achetent des armes... les gouvernement aussi
les mafia rachetent des armes... les gouvernement aussi
les marchands de morts ont pignon sur rue.
lagardere et ses comperes se frottent les mains
les mafieux sont aux commandes, souvent aux gouvernements
il est meme surprenant, mais courageux, que le president guatemalteque, l’ex-général Pérez Molina se positionne de la sorte...
2. drogues -> rétablir la peine de mort pour les trafiquants..., 12 avril 2012, 20:26, par doc 31
peut être que ton délire ne correspond pas à la réalité et qu’il y a aussi des hommes de bonne volonté :-)
3. drogues -> délire des chiffres et/ou réalité des morts, 13 avril 2012, 06:01, par b.bec
35000 morts mexicains...
plus de 2 600 millions de dollars versé depuis l’an 2000 dans le cadre du Plan Colombie par les Etats Unis...