Expulsion... expropriation... réfugiés : Pas de traité de paix sans réparations...

Pas de traité de paix sans réparations : les juifs expulsés des pays arabes
Misha Uzan | israel-infos.net | jeudi 23 février 2012

Il ne peut y avoir de traité de paix avec nos voisins s’ils ne donnent pas de réparations.
Pour une fois, cette déclaration n’émane pas d’un dirigeant arabe ou palestinien, mais de Reuven Rivlin, président de la Knesset.

Dans une conférence consacrée aux réfugiés juifs des pays arabes, il a expliqué que les pays arabes devaient donner des compensations pour l’expulsion des juifs et leur expropriation.
"Nous ne pouvons pas avoir de relations avec un pays qui justifie le vol" a-t-il expliqué.

De même le député Nissim Ze’ev (Shas), dont les parents ont été bannis d’Irak, envisage un projet de loi exigeant d’inclure des réparations pour les réfugiés juifs dans le cadre d’un traité de paix.
Un "caucus" pourrait même avoir lieu à la Knesset pour promouvoir la cause.

Et Ze’ev d’ajouter : "Dans des négociations il y a deux côtés.
Le monde - en particulier les Etats-Unis et l’Europe - doivent se rendre compte que les réfugiés juifs ont aussi des droits."

Le président de la Knesset a également abordé la question des réparations des pays européens, non seulement pour les victimes de la Shoah, mais également pour ceux qui ont immigré en Israël et ont perdu leurs biens en raison de pogroms ou de l’antisémitisme.

La députée Einat Wilf (Haatzmaout - Indépendance) a souligné quant à elle que l’Office de secours des Nations Unies et l’Agence des Travaux, qui ne traite que des réfugiés arabes, donne le statut de réfugié à un bébé né à Gaza, et pas seulement à ceux qui ont fui la guerre d’Indépendance de 1948.

"Il y a 30.000 réfugiés [arabes], non pas cinq millions.
Le monde entier ne connait que la moitié de l’histoire, a-t-elle déclaré.
"Il y a des réfugiés juifs et il y a des réfugiés arabes. Les deux côtés doivent être compensés, parce qu’il y avait des victimes des deux côtés", a-t-elle ajouté.

Par ailleurs, Fiorello Provera, (eurodéputé italien de la Ligue du Nord, le parti d’extrême droite allié à Silvio Berlusconi... Ndlr), vice-président de la commission des Affaires étrangères du Parlement européen, présent à la conférence, a critiqué une politique de deux poids deux mesures de la part de l’UE, au sein de laquelle Israël selon lui, est jugé plus sévèrement que d’autres pays.
Il a enfin dénoncé le harcèlement croissant des communautés juives en Europe.