Iran - Le Mossad derrière l’élimination d’un scientifique iranien

Selon des sources émanant des services de renseignements occidentaux, et publiées par le Time Magazine, le Mossad serait responsable de la dernière liquidation d’un scientifique iranien.

Mercredi dernier, une bombe fixée sur la portière de la voiture où se trouvait Mostafa Ahmadi-Roshan, spécialiste du nucléaire iranien, a explosé, le tuant ainsi que son chauffeur.

Les sources citées par le Time affirment par ailleurs que le Mossad est "derrière les trois récentes liquidations ciblées de scientifiques directement impliqués dans le programme nucléaire iranien".

Un haut responsable du renseignement israélien aurait eu ce commentaire, face à ses confrères occidentaux qui l’ont rapporté au Time : "Un de plus… Je n’éprouve aucune tristesse pour lui…".

Samedi, s’appuyant sur une lettre qu’a adressée le ministère iranien des Affaires étrangères à l’ambassade de Suisse, la télévision d’Etat iranienne a cependant annoncé que les enquêteurs possédaient "des preuves quant au rôle joué par les agents de la CIA dans la planification et la réalisation concrète de cet attentat".

Depuis la révolution Khomeyniste, en 1979, la Suisse représente les intérêts américains à Téhéran.

IRIB - Au deuxième anniversaire de la mort en martyr du Dr Massoud Alimohammadi, assassiné par des éléments liés au régime sioniste, un autre scientifique iranien a trouvé le martyre, tombé sous les coups des agents du Mossad.

Mostafa Ahmadi Roshan, ingénieur en polymère de l’Université industrielle de Sharif, et professeur d’université qui était le sous directeur du site nucléaire de Natanz, chargé du département commercial, est tombé en martyr, mercredi matin, près de l’Université d’Allameh Tabatabaï, dans le Nord de Téhéran, suite à l’explosion d’une bombe magnétique posée par deux motards sur sa voiture, tout comme la méthode utilisée, dans l’assassinat de trois autres savant nucléaires.

Il y a deux ans, le 12 janvier 2010, le Dr. Massoud Alimohammadi, professeur en physique nucléaire, à l’Université de Téhéran, a été assassiné et est tombé en martyr, devant sa maison, dans l’explosion d’une motocyclette piégée, garée près de sa voiture.

Le 29 novembre 2010, dans deux attentats séparés contre deux professeurs de physique de l’Université Shahid Beheshti de Téhéran, le Dr. Majid Shahriari est tombé en martyr et le Dr. Fereydoun Abbassi a été, grièvement, blessé.

Darius Rezaïnejad, un autre scientifique iranien en physique a été assassiné, le 24 juillet 2011, devant les yeux de son enfant et est tombé en martyr.

A la suite de ces attentats terroristes, le ministère iranien du Renseignement a annoncé avoir arrêté certains éléments d’un réseau israélien composé d’espions et de terroristes formés en Israël. Majid Jamali Fashi, le terroriste, qui a assassiné le Dr. Massoud Alimohammadi, a précisé, dans ses aveux, qu’il avait été formé, en Israël, avant de mener cet attentat terroriste.

L’assassinat des savants iraniens s’effectuent, dans une conjoncture où l’Occident exerce de lourdes pressions sur le peuple et le gouvernement iraniens, afin d’arrêter les activités nucléaires pacifiques de l’Iran, certaines autorités américaines parlant, explicitement, de l’élimination des élites universitaires iraniennes.

Le plan de l’élimination des élites iraniennes est mis en avant, même, lors des débats télévisés des candidats républicains, à la prochaine présidentielle. Newt Gingrich, l’ancien Président de la Chambre des représentants américaine, a déclaré que s’il remportait la présidentiel, il ordonnerait des opérations secrètes, en Iran, dont l’assassinat des savants nucléaires.

Dans ce sens, l’Agence internationale de l’Énergie atomique en a, aussi, sa part de responsabilité. Selon Kazem Jalali, membre de la Commission de la sécurité nationale et de la politique étrangère du parlement iranien, l’AIEA aurait mis les informations nucléaires confidentielles de la RII à la disposition des ennemis du peuple iranien. La fameuse liste des personnalités scientifiques iraniennes soumise aux sanctions du Conseil de sécurité portait les traces de cette honteuse complicité. Qui d’autre que l’Agence aurait pu y avoir accès, elle qui prétend préserver les intérêts de ses membres ? Il est, peut être, trop tôt pour conclure à la responsabilité de l’AIEA, dans cette affaire. Ce qui est, au contraire, sûr et certain, c’est qu’après ce troisième assassinat, survenu, en l’espace de quelques mois, Amano et ses inspecteurs se sont définitivement, discrédités, aux yeux du peuple iranien.