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50e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie : Un ministre français appelle à la « modération »

Samy Ousy Ali | dna-algerie.com | mardi 10 janvier 2012

mardi 10 janvier 2012

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La modération, le terme est nouveau. Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a espéré mardi 10 janvier que la célébration en juillet du 50e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie se fasse « dans un esprit de modération, en essayant d’éviter les extrémismes de tous bords ». Le passé colonial continue d’empoisonner les relations entre Alger et Paris alors que des responsables algériens réitèrent des excuses de la France pour les crimes commis en Algérie entre 1830 et 1962.


« Nous sommes convenus avec le président Bouteflika lorsque je lui ai rendu visite l’année dernière d’envisager la célébration du 50e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie dans un esprit de modération, en essayant d’éviter les extrémismes de tous bords », a déclaré M. Juppé.

Son intervention intervenue lors d’une audition tenue mardi 10 janvier à 17 heures devant la Commission des Affaires étrangères de l’assemblée nationale française.

« J’espère qu’on va continuer sur cette ligne. Surtout nous nous étions mis d’accord pour dire : Regardons l’avenir. Essayons de fonder la relation franco-algérienne sur l’avenir et pas sur le passé », a-t-il ajouté.

La déclaration de M. Juppé n’a pas été encore commentée dans la soirée par des officiels algériens.

Ressassement

Le chef de la diplomatie française avait appelé jeudi 16 juin 2011, lors de sa visite à Alger, à ne pas ressasser indéfiniment le passé colonial et à fermer la porte à une demande de repentance pour les crimes coloniaux exprimée par de nombreux responsables algériens.

« Si on pouvait sortir un petit peu de ce ressassement éternel du passé pour voir ce que la France et l’Algérie peuvent faire dans un monde qui est en plein changement autour de nous avec des possibilités de développement considérables dans notre intérêt mutuel, je pense que cela serait bien mieux que de s’interroger à nouveau sur ce qu’il s’est passé il y a un siècle, il y a 40 ou même 50 ans », avait déclaré répondu M. Juppé à une question sur une repentance de la France pour son passé colonial.

50 ans après la proclamation officielle de l’indépendance de l’Algérie le 5 juillet 1962, après plus de 7 ans d’une guerre meurtrière, le passé colonial empoisonne toujours les relations entre les deux pays.

Exigences d’excuses

Plusieurs responsables algériens, ministres, députés et anciens maquisards réclament encore des excuses officielles de la France pour les crimes coloniaux commis en Algérie entre 1830 et 1962.

Abdelaziz Bouteflika avait à maintes reprises réclamé des excuses de la part des autorités françaises avant d’abandonner finalement cette exigence.

Le 18 mai 2006, le président algérien déclarait ainsi : « Il est aujourd’hui de notre devoir envers le peuple algérien et les chouhada (martyrs), de réclamer des excuses officielles de la part d’une nation dont la devise révolutionnaire a de tout temps été liberté, égalité, fraternité ».

Si Bouteflika a dû faire machine arrière, d’autres responsables algériens font de ces excuses un préalable à la normalisation des relations entre les deux pays.

Génocide

Cette exigence est récemment revenue sur le devant de la scène après l’adoption en France d’un projet de loi qui prévoit de punir d’un an de prison et 45.000 euros d’amende la négation d’un génocide reconnu par la loi française.

Ce vote qui visait directement le génocide arménien et qui avait soulevé un tollé en Turquie avait entraîné le gel par la Turquie de sa coopération politique et militaire avec la France.

Face à des demandes répétées de la part des Algériens, les officiels français martèlent qu’un acte de repentance n’est pas envisageable.

Lors de sa visite en Algérie en décembre 2007, le président Nicolas Sarkozy avait condamné le colonialisme sans pour autant présenter des excuses aux Algériens.

« Tragédie inexcusable »

Si M. Sarkozy avait condamné « les crimes commis des deux côtés », si encore d’autres dirigeants français, notamment les ambassadeurs de France en Algérie, Bernard Bajolet et Hubert Colin de Verdière qui avaient, pour l’un reconnu en 2007 la « très lourde responsabilité des autorités françaises de l’époque » dans les massacres de mai 1945 en Algérie, et pour l’autre qualifié en 2005 ces événements de « tragédie inexcusable », plusieurs initiatives prises par la droite française n’ont pas manqué de susciter la colère des Algériens.

Parmi celles-ci figure l’initiative lancée en décembre 2011 par une quarantaine de députés de l’UMP (le parti présidentiel) et d’anciens militaires pour faire déposer les cendres du général Bigeard, ancien tortionnaire durant la Bataille d’Alger, au musée des Invalides, à Paris.

Cette initiative a été adoubée par le ministre français de la Défense, Gérard Longuet.

Une pétition avait été lancée par des personnalités algériennes et françaises afin de demander aux autorités françaises de surseoir à cette démarche en expliquant qu’elle n’était pas de nature à apaiser les relations tumultueuses entre les deux pays.




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Transmis par François - Collectifs locaux anti-délation
Tue, 10 Jan 2012 22:17:00 +0100



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