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Cuba va libérer 3000 prisonniers et alléger les restrictions de voyage

| tdg.ch | samedi 24 décembre 2011

dimanche 25 décembre 2011

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Le président Raul Castro a annoncé que Cuba allait libérer près de 3000 prisonniers, dont 86 étrangers.

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Le président cubain Raul Castro (G) et le vice-président José Ramon Machado, lors de la 2e session de l’Assemblée, le 23 décembre 2011 à La Havane Marcelino Vazquez afp.com

Le président cubain Raul Castro a annoncé vendredi une amnistie sans précédent de près de 3000 prisonniers, dont 86 étrangers. Il a réaffirmé sa volonté de promouvoir « lentement » une réforme de la loi migratoire allégeant les restrictions de voyage imposées aux Cubains depuis un demi-siècle.

L’amnistie, effective « dans les prochains jours », concerne « plus de 2900 condamnés » et « 86 étrangers de 25 pays, dont 13 femmes, condamnés pour des délits commis à Cuba », a dit le chef de l’Etat.

En 2010, La Havane avait remis en liberté plus de 100 détenus politiques à la suite de négociations avec l’Eglise catholique. Le pape Benoît XVI a récemment fait part de son intention de se rendre à Cuba et au Mexique avant la fête de Pâques, le 8 avril. Dans un communiqué, le gouvernement cubain ne lie pas ces libérations à la venue du pape, mais indique que les prisonniers en question seront relâchés après de « nombreuses » requêtes de la part de leurs familles et d’institutions religieuses.

USA déçus

La mesure annoncée vendredi ne concernera toutefois pas l’Américain Alan Gross, dont la condamnation en mars à quinze ans de prison constitue un obstacle majeur à l’amélioration des relations entre les Etats-Unis et Cuba. « Alan Gross ne sera pas sur la liste des personnes libérées », a assuré la directrice pour l’Amérique du Nord du ministère, Josefina Vidal, quelques minutes après l’annonce de l’amnistie.

Les Etats-Unis se sont dit « profondément déçus » qu’Alan Gross ne figure pas parmi les prisonniers amnistiés par le régime, a réagi samedi Mark Toner, un porte-parole du département d’Etat. Washington souligne « la santé en voie de détérioration » du prisonnier et « le long calvaire » de sa famille.

En présentant la mesure devant le parlement cubain, Raul Castro a indiqué que « quelques condamnés pour des délits contre la sécurité de l’Etat qui ont purgé une partie importante de leur peine en bonne conduite » seraient libérés, laissant entendre que l’Américain pourrait être placé sur la liste des libérables.

Les autorités américaines ont elles admis qu’Alan Gross, arrêté en décembre 2009 alors qu’il remettait du matériel de communication par satellite à des opposants, travaillait pour un sous-traitant du programme d’aide du département d’Etat (USAID), mais ont toujours considéré sa condamnation comme une « injustice » et réclamé sa libération.

« Sans pression »

Aucune amélioration des relations entre Cuba et les Etats-Unis, qui n’entretiennent plus de relations diplomatiques officielles depuis 1961, n’est possible tant qu’Alan Gross, 62 ans, restera en prison à Cuba, ont toujours répété les autorités américaines. La Suisse représente les intérêts américains à Cuba.

S’exprimant en clôture de la seconde session annuelle de l’assemblée nationale, le président Castro a également abordé avec prudence la politique migratoire de Cuba, dont la réforme est très attendue par la population après les libéralisations des marchés des véhicules et des logements cet automne. Cette réforme se fera « sans pression », a souligné le président cubain.

« Nombreux sont ceux qui considèrent urgente l’application d’une nouvelle politique migratoire, en oubliant les circonstances exceptionnelles que vit Cuba, sous le siège que nous impose la politique d’ingérence et de subversion du gouvernement des Etats- Unis », a-t-il dit.

« Je réaffirme ma volonté intangible d’introduire lentement les changements requis dans cette problématique complexe » de la loi migratoire, a-t-il toutefois assuré en clôture de la seconde session annuelle de l’assemblée nationale. Réforme en gestation
Parmi les principales mesures étudiées, figurent notamment la disparition des permis de sortie et d’entrée dans l’île et le concept d’émigration « définitive » qui implique la confiscation par l’Etat de tous les biens de l’émigré et l’impossibilité de son retour à Cuba.

Raul Castro avait évoqué lors de la précédente session parlementaire la préparation de cette réforme dans le cadre de « l’actualisation » du régime qu’il a entreprise depuis qu’il a succédé au pouvoir à son frère Fidel en juillet 2006.

Une telle réforme doit constituer « une contribution à l’amélioration des liens de la nation avec la communauté des émigrés », avait alors souligné Raul Castro, en soulignant qu’elle visait à en « terminer avec des restrictions non nécessaires ».


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