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L’Amérique centrale est la région la plus violente du monde

| lemonde.fr | jeudi 27 octobre 2011

jeudi 27 octobre 2011

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L’Amérique centrale est la région la plus violente du monde, révèle un rapport, publié jeudi 27 octobre, du secrétariat de la Déclaration de Genève sur la violence armée et le développement, une initiative diplomatique lancée en 2008. "Les régions les plus affectées par la violence meurtrière sont l’Amérique centrale, avec un taux moyen régional de 29,0 (morts) pour 100 000 (habitants), suivie par l’Afrique australe (27,4) et les Caraïbes (22,4)", détaille le rapport.


Le Mexique, d'où les cartels de la drogue fournissent en cocaïne le marché nord-américain, premier client mondial, dénonce depuis longtemps la facilité avec laquelle les trafiquants s'approvisionnent en armes aux Etats-Unis.

"Un quart de toutes les morts violentes a lieu dans quatorze pays seulement", pointe la deuxième édition du "Fardeau mondial de la violence armée", dont la première édition ne disposait pas de statistiques par pays. Six de ces pays se trouvent en Amérique latine (Salvador, Honduras, Colombie, Venezuela, Guatemala et Belize), où les groupes armés, souvent liés au trafic de drogue, font des ravages, selon le rapport, dont les statistiques datent de 2009. Pour sa part, le Brésil est le 18e pays parmi les plus violents du monde en termes de morts violentes. Le Mexique est classé 51e.

C’est le Salvador qui vient en tête de ce classement avec plus de 60 morts pour 100 000 habitants. Entre 2004 et 2009, proportionnellement plus de personnes y ont été tuées qu’en Irak, qui reste toutefois le deuxième pays le plus violent au monde, suivi de la Jamaïque. "Trois pays d’Amérique centrale – le Salvador, le Honduras et le Guatemala – figurent parmi les plus hauts taux de violence meurtrière", insiste le document.

LES PAYS LES PLUS VIOLENTS NE SONT PAS EN GUERRE

Cela prouve que "la plupart des pays touchés par les morts violentes ne sont pas en guerre", selon Keith Krause, professeur à l’Institut de hautes études internationales et du développement (IUHEID), à Genève, qui a participé à l’élaboration du document.

D’après le rapport, 526 000 personnes meurent de mort violente chaque année dans le monde, mais seulement 55 000 d’entre elles ont perdu la vie dans le cadre d’un conflit ou en raison du terrorisme.Quelque 200 000 autres perdent la vie dans les zones de conflit des suites de causes indirectes telles que la malnutrition et des maladies évitables. Il n’y a pas eu de "grands changements ces trois dernières années", pointe M. Krause.

La Déclaration de Genève compte cent dix signataires. Cette initiative diplomatique vise à soutenir les Etats et la société civile dans leurs efforts pour réduire de manière tangible la violence armée d’ici à 2015. Lundi et mardi prochains se tiendra à Genève une conférence ministérielle, convoquée par la Suisse et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), pour examiner les progrès réalisés et "fixer clairement les priorités". La présidente de la Confédération helvétique, Micheline Calmy-Rey, ouvrira la conférence. Un document dressant une liste d’engagements qu’entendent suivre les gouvernements devrait être approuvé par consensus lundi après-midi.




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Transmis par Véro
Thu, 27 Oct 2011 20:49:30 +0200




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