Accueil > Gers > Maïs, année record : 10 quintaux de plus à l’hectare

Maïs, année record : 10 quintaux de plus à l’hectare

| ladepeche.fr & sudouest.fr | 6 & 9 octobre 2011

dimanche 9 octobre 2011

aaa

Maïs : 10 quintaux de plus à l’hectare

Par Janine Noguez | samedi 9 octobre 2011

Un sacré millésime que 2011 pour l’or jaune du Val d’Adour, avec une année record. En avance de trois semaines, la récolte du maïs bat son plein. Le temps beau et sec constitue un facteur favorable et le rendement est bon. Tracteurs et camions rythment le quotidien des habitants de Maubourguet, pour se diriger notamment vers les Ets Casaus dont la directrice export, Marie-Pierre Casaus, et la directrice administrative, Marie-Christine Casaus, nous expliquent les dessous de la récolte 2011.

aaa

Le maïs a atteint sa maturité grâce à une température idéale. Depuis les semis d’avril effectués à 80 %, les grains ont bien profité. En cinq mois et demi environ, le maïs était prêt à être moissonné. L’humidité est correcte, le maïs a un beau volume car il n’y a eu que cinq mois et demi entre semence et moisson. On peut parler d’un record pour la zone, « car nous sommes proches des 10 quintaux à l’hectare en plus que l’an passé pour le maïs irrigué ».

Qui plus est, le maïs va être stocké avec un niveau d’humidité à moins de 25 %, justement à cause de la récolte précoce et du temps chaud de fin de cycle. Les séchoirs auront donc un travail moins long, plus rapide et plus économique. Le nettoyage, quant à lui, se fait systématiquement avant le séchage.

Partenariat, réseau et distribution

Les Ets Casaus travaillent avec 11 partenaires (service séchage-stockage) et ont 22 points de collecte. « On garde le maïs 9 mois, jusqu’à septembre de l’année suivante, mais il faut vider afin de faire la prochaine récolte », expliquent Marie-Pierre et Marie-Christine Casaus. Ils comptent aussi deux silos importants pour le séchage-stockage, l’un à Maubourguet, d’une contenance de 50.000 t et l’autre à Bazillac, de 65.000 t. Le maïs récolté est destiné à l’alimentation animale pour 60 % et à l’alimentation humaine pour 40 %.

Environnement et qualité

Pour le maïs aussi, la qualité est une notion primordiale. Marie-Christine explique que l’entreprise adhère à « la charte qualité maïs roux Grand Sud-Ouest ». Une charte qui fixe les règles dont une principale : « ne pas collecter d’OGM ». Elle exige également une bonne qualité sanitaire avec respect de l’hygiène et de l’environnement. Les Ets Casaus sont certifiés qualité CSA-GTP.

Est abordée aussi la possibilité d’utilisation du biocarburant mais le respect des consignes et des directives européennes pour préserver l’émission à effet de serre implique de « produire des graines durables ». Et pour Marie-Christine, « dans le maïs, un métier qui devient compliqué, on ne fait pas n’importe quoi ».


aaa

Une année record pour le maïs

Par Celine vigouroux | Jeudi 6 octobre 2011

Avec un mois d’avance, les maïsiculteurs sont à pied d’œuvre dans les champs pour la récolte 2011 qui s’annonce exceptionnelle.



 Dans les champs, le rendement de la récolte de maïs 2011 a augmenté de 15 %.  Photo Luke Laissac

Dans les champs, le rendement de la récolte de maïs 2011 a augmenté de 15 %. Photo Luke Laissac


Aux dires des maïsiculteurs de la région, la récolte 2011 sera une année record. « Nous avons eu d’excellentes conditions météorologique et pluviométrique sur l’ensemble du territoire. Résultat, nous constatons non seulement une augmentation du rendement de 15 % par rapport à 2010 et surtout une anticipation d’un mois des récoltes », résume Jean-Nicolas Simon, directeur marketing d’Euralis.

Course contre la montre

En cette fin d’été indien, les maïsiculteurs, très attentif à la météo, profitent des derniers beaux jours pour effectuer au plus vite leurs travaux de battage.

« Nous sommes engagés dans une véritable course contre la montre afin de ne pas se faire avoir par les caprices climatiques », explique Jean -Jacques Massou, agriculteur béarnais qui dispose de plus de 50 hectares de terrain situés principalement à Momas.

Afin d’effectuer la récolte de ses champs, Jean -Jacques Massou a fait appel aux services d’un ouvrier agricole ; qui travaille pour l’entreprise agricole Lion-Labat.

Pour l’agriculteur, ce service de location de matériel est une véritable aubaine : « L’achat d’une moissonneuse-batteuse neuve peut coûter près de 300 000 euros. Je n’ai donc pas les moyens de m’équiper. Mais il faut néanmoins compter près de 120 euros à l’hectare pour effectuer les travaux de récolte », précise-t-il.

Perché à deux mètres de haut dans la cabine de sa moissonneuse-batteuse Pascal Bourdieu, l’un des employés de l’entreprise de Lion-Labat, enchaîne les rasages de champs de maïs. Avec sa moissonneuse-batteuse, il peut abattre jusqu’à un hectare par heure.

La main vissée sur un volant et l’autre sur une sorte de joystiq, il guide le colossal engin avec précision entre les rangées de pieds de maïs.

Dans un bruit assourdissant, la machine hache les tiges qui s’envolent dans un nuage de poussière. Les grains sont séparés des épis puis avalés par la machine.

« Le temps est idéal pour travailler, la terre est sèche, ce qui permet à la machine d’aller plus vite. Quand le sol est mouillé, les roues peuvent rapidement s’enfoncer. C’est important d’être efficace car c’est une période intense où les clients sont très exigeants », témoigne Pascal Bourdieu qui chaque jour, pendant deux mois, réalise le ramassage d’épi d’or sur plus de 15 hectares.

Producteurs de whisky

Jean -Jacques Massou a commencé mardi dernier la récolte de ses premières parcelles. Si son maïs n’est pas destiné à la consommation humaine, il est néanmoins vendu à des fabricants d’aliments pour animaux, à l’industrie de l’amidon mais aussi à des producteurs de whisky anglais.

Avant d’être vendues, les céréales sont stockées dans un point de collecte à Mazerolles puis ils sont confiés à la coopérative Euralis pour être séchés dans un entrepôt de Lescar.

Pour les agriculteurs cette campagne 2011 s’avère d’autant plus satisfaisante que la qualité du grain leur permettra de palier à l’augmentation de certains frais. Par exemple les frais de séchage ont fait un bond de 9 % par rapport à 2010.

Néanmoins, si le cours du maïs sur le marché international est actuellement à la baisse, il se vend aux alentours de 180 euros la tonne. Mais rares sont ceux qui vendent leur production aujourd’hui, beaucoup d’agriculteurs sont contractualisés et ont déjà vendu leurs productions avant même leurs récoltes.


Voir en ligne : Maïs : 10 quintaux de plus à l’hectare

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.