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SCOP d’éducation populaire bretonne : "Le Pavé"

dimanche 12 septembre 2010

transmis par Sylvie PLANCKE -
Mon, 16 Aug 2010


Bonjour et merci de vos envois, que je prends, pas toujours, mais parfois le temps de découvrir, comme celui d’aujourd’hui.

Je veux bien donc continuer à recevoir les truks, en hebdo.
Bravo pour votre travail utile...toutes les initiatives pour ne pas baisser les bras sont plus que jamais indispensables.

Au cas où....je fais partie d’une SCOP d’éducation populaire bretonne : "Le Pavé", allez voir notre site, ça risque de vous intéresser : scoplepave.org

Cordialement

Sylvie Plancke


...En 1968, un philosophe aujourd’hui oublié, Herbert Marcuse, nous mettait en garde : nous ne pourrions bientôt plus critiquer efficacement le capitalisme, parce que nous n’aurions bientôt plus de mots pour le désigner négativement. 30 ans plus tard, le capitalisme s’appelle développement, la domination s’appelle partenariat, l’exploitation s’appelle gestion des ressources humaines, et l’aliénation s’appelle projet. Des mots qui ne permettent plus de penser la réalité, mais simplement de nous y adapter en l’approuvant à l’infini. Des « concepts opérationnels » qui nous font désirer le nouvel esprit du capitalisme, même quand nous pensons naïvement le combattre. Notre langage est doucement fasciste, si l’on veut bien comprendre le fascisme comme l’élimination de la contradiction. Georges Orwell ne s’était pas trompé de date : nous avons failli avoir en 1984 un « ministères de l’intelligence ». Assignés à la positivités, désormais, comme le prévoyait Guy Debord : Tout ce qui est bon apparaît, tout ce qui apparaît est bon....

Ainsi, par exemple, nous sommes tous plus ou moins conscient de l’impérieuse nécessité de nous opposer à la « démarche qualité », s’agissant de l’intervention sociale, culturelle, éducative, ou médico-sociale. Mais à moins d’avoir sérieusement approfondi la question, cette nécessité reste pour le moment au niveau d’une intuition. Il nous semble que quelque chose ne va pas dans cette démarche. Mais comment s’opposer à la « qualité » à moins de passer pour un fou ou un saboteur ? Nous ne le pouvons pas ! A moins de dévoiler le mensonge du langage, nous sommes désormais condamnés à accepter TOUT ce qui se présente sous cette démarche.

La question stratégique qui se pose à nous est donc : « comment nous réapproprier un langage critique » qu’on nous a interdit, volé, maquillé, dont on nous a dépossédé ? De quelle manière ? cela est-il simplement possible, et à quel prix ?

Nous appelons "éducation populaire", ce travail de réappropriation, d’interrogation des évidences, et de reconquête d’une pensée critique.


Parce qu’il nous semble essentiel et urgent de réhabiliter l’éducation populaire, à la fois comme enjeu d’éducation au politique et de transformation sociale, et comme méthode d’intervention, nous en faisons l’objectif prioritaire de nos interventions au sein de la coopérative.

Parce qu’il y a un déficit de transmission et d’éducation politique, outillons-nous intellectuellement. Éclairons et dévoilons le nouvel esprit du capitalisme. Prenons conscience de l’importance de se révolter. Partons de témoignages, réapprenons à écouter les cultures politiques des uns et des autres, prenons conscience de l’urgence de réponses collectives

Parce que l’on ne transforme rien tout seul, que les alliances sont nécessaires et que l’approche territoriale les favorise, LE PAVE mène prioritairement ses interventions sur des territoires définis, ou dans des équipes de travail volontaires.

Parce qu’aucun secteur de l’action publique n’est étanche, qu’on ne peut construire une politique jeunesse sans la relier à celle de l’enfance, de la culture, de l’action sociale ou du logement, nous voulons privilégier la transversalité à l’approche sectorielle, la diversité des statuts des participants à leur homogénéité.

Parce qu’il faut du temps pour établir la confiance, s’entendre sur les mots, analyser les pratiques, repérer les contradictions, construire du sens, LE PAVE privilégie des interventions dans la durée, en tout cas non définies dans ou par l’urgence.

Parce que nous voulons que les "agents" (re)deviennent des "acteurs", parce que ces acteurs ont tous une histoire qui a produit leurs représentations, qui a façonné leurs valeurs, nous proposons un travail sur les "histoires de vie", comme éléments d’éclairage des pratiques et des postures professionnelles.

Toute l’équipe de la Scop Le Pavé,
Coopérative d’Education Populaire,
est joignable à :

LE PAVE
La Godais
35 490 GAHARD
Tél : 02.99.45.73.48
scoplepave@gmail.com


Voir en ligne : SCOP d’éducation populaire bretonne : "Le Pavé"

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