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5 octobre : journée internationale de la non-prostitution

| sisyphe.org/ | lundi 3 octobre 2011

mardi 4 octobre 2011

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Il s’agit d’une journée de l’année où personne n’achètera ou ne vendra d’être vivant pour des rapports sexuels, y compris les animaux utilisés pour la bestialité. Nous demandons spécifiquement aux hommes de cesser d’acheter des jeunes filles, des garçons et des femmes dans la prostitution.

Cette journée fait partie d’une lutte beaucoup plus vaste pour mettre fin à la violence et à l’oppression basée sur le genre, la race, la religion, l’incapacité, l’âge, le poids, l’orientation sexuelle et l’espèce. Toutes les oppressions doivent être combattues si l’on veut mettre fin à la prostitution. Il faut mettre fin à la prostitution à cause des torts infligés aux personnes qui en font partie ; et parce que, tant que la prostitution se poursuit, il est impossible de créer un monde qui ne soit pas basé sur divers abus de pouvoir.

Une journée sans prostitution inclut l’absence de pornographie, de « téléphone rose », de mariage par correspondance, de trafic, de strip-tease, de tourisme sexuel, de bestialité et de prostitution dans les salons de massage, sur la rue, dans des hôtels ou ailleurs.

Cet appel est lancé aux personnes qui contrôlent l’industrie de la prostitution et aux hommes qui y achètent et vendent des êtres vivants ; il ne s’adresse pas aux personnes utilisées dans la prostitution. À ceux qui nous diront que réclamer une journée de non-prostitution équivaut à priver les personnes prostituées d’argent dont elles ont besoin pour survivre, nous demandons de donner de l’argent aux personnes prostituées sans leur imposer de soumission sexuelle. Si les hommes se préoccupaient réellement de leur impact sur les femmes et les jeunes, on les verrait :

A) ne pas acheter ou vendre d’autres êtres pour des rapports sexuels,

B) donner aux enfants et aux femmes l’argent qu’ils auraient remis à ces personnes ou à leurs proxénètes, sans imposer aux enfants et aux femmes de soumission sexuelle ;

C) s’organiser politiquement pour mettre fin à la prostitution ;

D) créer des portes de sortie pour les êtres utilisés dans la prostitution.

Nous tenons à dire très clairement que nous ne partageons aucunement le discours des législateurs, des policiers et des personnes qui blâment les personnes prostituées pour l’existence de la prostitution. Le but de cette journée n’est pas d’imposer aux personnes utilisées dans la prostitution le fardeau de mettre fin à la prostitution ou de risquer la privation économique, la violence ou la mort cette journée-là ou en quelque autre jour. La prostitution cessera lorsqu’elle cessera de rapporter de l’argent aux proxénètes et lorsque les hommes cesseront de croire qu’ils ont besoin d’acheter d’autres êtres pour des rapports sexuels.

Appel à l’action

Nous appelons les hommes à cesser d’utiliser les personnes prostituées, ainsi que les animaux utilisés dans la prostitution animale, en réalisant que l’achat de tout être vivant pour des rapports sexuels n’est pas leur « droit ».

Nous appelons toutes les personnes et organisations de justice sociale qui font un travail de représentation et de militantisme à intégrer la prostitution et la pornographie à leurs champs d’intervention. Nous pensons notamment aux militantEs et organisations qui luttent contre le viol, le racisme et la mondialisation ou qui travaillent à la défense des droits des jeunes et des animaux.

Nous demandons à touTEs de lutter pour la création de ressources économiques, sociales et juridiques pour les personnes qui vivent dans la prostitution et pour celles qui y échappent, et nous leur demandons d’organiser avec créativité et courage des manifestations de protestation, des boycottages, des conférences et des panels d’opposition à la prostitution, durant toute l’année mais en particulier le 5 octobre.

Une trousse de ressources, d’autres analyses politiques et d’autres dossiers seront diffusés sous peu. Veuillez communiquer avec la JINP à son adresse électronique si vous voulez participer à l’organisation de la Journée internationale de non-prostitution. Si vous désirez simplement obtenir plus de renseignements, veuillez revenir consulter les nouvelles pages JINP du site http://www.escapeprostitution.com

Cette page, et l’appel à une Journée internationale de non-prostitution, sont le résultat d’une collaboration entre l’organisation Escape et des féministes de la région de San Francisco, aux USA. Le site Web d’Escape est http://www.escapeprostitution.com

Pour visionner les pages de la JINP, rendez-vous à http://www.escapeprostitution.com et cliquez sur l’icône « Day of No Prostitution »

Veuillez adresser toute question à Chris Stark, de l’organisation Escape, à escape@escapeprostitution.com

La JINP remercie Martin Dufresne pour la traduction de cette page en français.

Cet article est tiré du site web de Sisyphe


Voir en ligne : 5 octobre : journée internationale de la non-prostitution

Messages

  • Désolé mais la prostitution n’est pas le problème ?
    Le problème c’est le proxénétisme...

    De la même manière que la plupart des humains de cette planète se prostituent au travail (pour un patron ou une entité patronale) en vendant leurs énergies pour un salaire de misère,
    les prostitué(e)s, les travailleuses et travailleurs du sexe comme se définissent certain(e)s vendent leurs énergies sous la coupe d’un proxénète.

    Que l’on pende tous les proxénètes et les patrons et que se créer de partout des coopératives d’amour et d’eau fraiche...


    LE CRI DES REBELLES
    par Karen, prostituée en lutte

    On est debout sur les pavés

    Pour le droit à la liberté

    Combattre une moralité

    Masquées pour ne pas être vues

    On défile quand même dans la rue

    Défendre un droit que l’on a plus.

    C’est un cri, c’est un chant,

    C’est le cri des putains de Gerland,

    Toute la rage qu’on a dans le corps

    On se battra jusqu’à la mort

    Contre un état qui nous ignore

    C’est un cri, c’est un chant,

    C’est aussi un métier qu’on défend,

    Si vous croyez qu’on va céder

    Et obéir à des frustrés

    C’est mal connaître les prostituées

    C’est un cri, c’est un chant,

    C’est le cri des putains de Gerland,

    Toutes la force qu’elles portent en elles

    Le soulèvement de ces rebelles

    Contre un État qui les harcèle

    Voir :
    Le Syndicat du TRAvail Sexuel (STRASS)
    C’est un syndicat autogéré créé le 20 mars 2009[1].
    Il défend les droits des travailleur.euse.s du sexe, c’est-à-dire principalement des prostitué.e.s, mais aussi des escort girls/boys, des acteur.trice.s pornographiques, des opérateur.trice.s de téléphone / webcam rose, des masseur.euse.s érotiques, des dominatrices professionnelles, des hôtesses de bar, et des assistant.e.s sexuel.le.s [2].

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