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Par-delà « l’humain d’abord ! »

Gérard Charollois | ecologie-radicale.org | dimanche 25 septembre 2011

dimanche 25 septembre 2011

Cours plus vite camarade, le vieux monde est déjà loin derrière nous, avec ses hauts fourneaux, ses mines de charbon, ses cités ouvrières homogènes, ces masses laborieuses et dangereuses.
Cours plus vite camarade indigné, révolté, habité par l’ardente conviction de devoir changer la société, car ce nouveau monde a besoin de toi.

Contre cette droite de l’argent, aux services d’une caste de féodaux de la finance, de prédateurs déprédateurs qui s’approprient les biens publics, qui corrompt, qui exalte l’esprit de cupidité et de lucre si naturel à l’animal humain, qui exhale malgré le secret mafieux de bien mauvaises odeurs, qui sert la chasse et les traditions et instrumentalise des peurs, des religions, des nationalismes auxquels elle n’adhère pas elle-même, son seul culte étant le profit, sa seule patrie les affaires, sa seule communauté celle des milliardaires,, contre cette droite, le nouveau monde t’appelle, toi et ta généreuse bouffée de rage salutaire face aux injustices et à la sottise pesante.
Tu dis, « l’humain d’abord » et je comprends que ton cri s’oppose à ceux qui pensent si fort : « le profit d’abord », mais tu ne fais que regarder ton nombril en oubliant d’autres victimes.

Non, C’est le vivant d’abord.
L’anthropocentrisme est aussi infondé que le racisme.
Tous les animaux et la nature méritent notre empathie.
Cette société est un enfer pour les animaux sauvages victimes de la chasse, pour les animaux d’élevage réduits au rang de marchandises, pour les animaux de laboratoire simples matériaux d’expérimentation, pour les paisibles bovidés grimés en monstres furieux par des pervers sanguinaires.

Bien sûr, tu dis, « l’humain d’abord » parce que tu veux défendre les services publics, combattre l’esprit de concurrence féroce, de mercantilisme, d’avilissement, la mainmise des grands voleurs de la finance internationale et tu as raison.
Mais, l’oiseau migrateur, le sympathique blaireau, le taureau torturé dans l’arène, le porte-viande dans son bloc concentrationnaire souffrent et meurent pour leur cupidité insatiable et leur système putréfiant.

Alors, pour moi, ami de lutte et d’espérance, ce sera « le vivant d’abord ».
Si tu cours un peu plus vite camarade, tu partageras cette ardente conviction et tu seras présent aux grands combats de demain pour des temps meilleurs.


Voir en ligne : par-delà

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