Hiroshima, Nagashaki, Fukushima, nous sommes tous des hibakusha !

Le 6 et le 9 août 2011, pour la 66e fois, les hibakusha, les survivants de la Bombe A , commémoreront les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki. Une fois de plus, ils demanderont aux dirigeants du monde entier de faire ce qu’il faut pour qu’aucune population ne puisse subir à nouveau un tel malheur. Les hibakusha affirment leur refus de la guerre et exigent l’abolition des armes nucléaires.

La bombe A larguée le 6 août 1945 par l’armée américaine sur Hiroshima a fait 140.000 morts, tués immédiatement par la chaleur ou le souffle de l’explosion, ou dans les mois qui ont suivi à cause des radiations. Une seconde bombe atomique lancée sur Nagasaki trois jours plus tard a fait près de 75.000 morts.

A cette commémoration s’associe désormais celle de la catastrophe de Fukushima. Pour la première fois, les hibakusha demandent qu’on débarrasse aussi la planète des centrales nucléaires. Frappé trois fois par la malédiction nucléaire, le Japon nous lance un avertissement qui doit être entendu : civil ou militaire, l’atome tue. Nous sommes tous des hibakusha. Tous des survivants de l’atome en sursis. Aussi devons-nous imposer à nos gouvernants la seule politique qui s’impose : ni armes, ni centrales nucléaires !

Le Premier ministre japonais Naoto Kan a réitéré samedi son engagement à oeuvrer à une société sans énergie nucléaire, lors des commémorations du bombardement atomique d’Hiroshima, marquées cette année du sceau de la catastrophe nucléaire de Fukushima.

L’accident de grande ampleur à Fukushima, et qui se poursuit, a causé des fuites radioactives, déclenchant de graves inquiétudes au Japon mais aussi dans le reste du monde, a déclaré M. Kan lors d’une cérémonie dans le Parc de la paix d’Hiroshima.

Je réduirai la dépendance du Japon envers l’élergie nucléaire, avec pour objectif la création d’une société qui ne dépendra par de l’énergie nucléaire, a-t-il ajouté.

Suite au séisme et au tsunami dévastateurs qui ont déclenché le 11 mars la catastrophe de Fukushima, la pire au monde depuis celle de Tchernobyl en 1986, M. Kan avait fixé le 13 juillet cet objectif de sortie du nucléaire.

Nous ne devons jamais oublier la calamité nucléaire qui a attaqué Hiroshima ils y a 66 ans. Nous ne devons jamais permettre qu’une chose pareille se reproduise, a encore dit M. Kan.

La cérémonie annuelle s’est tenue dans le Parc du Mémorial de la paix ce matin, en présence du premier ministre Naoto Kan. Environ 50 000 personnes y ont participé.

Elles ont observé une minute de silence à 8h15 du matin, heure exacte à laquelle la bombe avait été larguée en 1945.

"La menace continue de radiation a fait naître de grosses inquiétudes chez les victimes de l’accident à la centrale de Fukushima notamment et a considérablement mis à mal la confiance de la population en l’énergie nucléaire", a souligné dans sa déclaration annuelle pour la paix, le maire Kazumi Matsui.

En France : Jeûne de commémoration des bombardements atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki

En France, du 6 au 9 août à Taverny (95), l’association « Les Jeûneurs Vigilants de Taverny » donne rendez-vous à tous ceux qui veulent poursuivre l’initiative de Mme Solange Fernex et Mr Théodore Monod pour commémorer le drame japonais et humain. (en savoir plus)