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Les sangliers sont plus radioactifs que les cèpes

Publié le 09/10/2006 | LaDepeche.fr

mercredi 4 août 2010

Publié le 09/10/2006 | LaDepeche.fr

Les sangliers sont plus radioactifs que les cèpes
Hautes-Pyrénées.

Si l’étude menée dans les Hautes-Pyrénées par la Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité (Criirad) ne découragera pas les chercheurs de champignons, elle est plutôt alarmiste pour les amateurs de ventes de sangliers. Comme nous l’indiquions dans notre édition de samedi, dans les secteurs de Capvern, Tourmalet, Aspin, tunnel de Bielsa, la Criirad a relevé une concentration particulièrement importante de Césium 137, cette substance radioactive déposée par le nuage de Tchernobyl sur le sol français en 1987.

Ce césium est stocké par quelques racines et par les pieds de champignons, y compris ceux qui poussent maintenant. Il faudrait néanmoins en consommer à haute dose (150 fois par an) pour s’exposer à un cancer à très long terme. C’est précisément ce que font certains sangliers. Des taux dépassant trois fois la norme autorisée ont été relevés dans la viande de certains ongulés : jusqu’à 2000 becquerels (l’unité de radioactivité) dans un kilo alors que la norme autorisée se situe à 600. Dans une année de forte poussée de champignons, comme 2006, beaucoup des sangliers peuvent avoir ingéré de tels volumes, d’où l’appel à la vigilance de la Criirad qui précise : « La cuisson n’élimine pas les substances radioactives de la viande de sanglier ». Cet appel n’a pas été relayé par les pouvoirs publics qui depuis l’accident nucléaire de Tchernobyl en 1986 n’ont jamais fait analyser les sols. Il faut en moyenne 30 ans pour que le césium 137 finisse par disparaître.

Le cas des sangliers radioactifs.
(déplacé depuis l’article, puis réintroduit le 21 nov 2009) [modifier]
http://fr.wikipedia.org/wiki/Discussion:Sanglier

Après la catastrophe de Tchernobyl, des sangliers radioactifs ont été signalés dans la plupart des zones touchées par le nuage.
En montagne, 16 ans après le passage du nuage radioactif en France (Est du Pays, Corse, Pyrénées), la radioactivité moyenne due au Césium 137 de Tchernobyl était deux fois plus élevée (20 000 Bq/m2) en forêt que sur les prairies (10 000 Bq/m2), et vingt fois plus élevée (1000 Bq/m2 en moyenne) que sur les éboulis des mêmes zones. Et alors qu’ailleurs, elle régressait dans les champs, elle tendait encore à augmenter dans les dépressions des forêts ou au mieux à y rester stable sur les pentes. Dans ces zones sous les pentes, des taux moyens de 500 000 Bq/m2 étaient alors mesurés sous les arbres et à leur périphérie. Selon l’IRSN, en 1986, en France, la radioactivité des champignons (met particulièrement recherché par les sangliers) était 5 à 10 fois plus élevée que celle du lait ou des céréales (273 à 1165 Bq/kg pour les champignons analysés dans le Parc National du Mercantour). Plus grave, elle a diminué beaucoup plus lentement chez les champignons, de même que la radioactivité du gibier de 1986 à 2003, (dépassant parfois la limite de commercialisation), ce qui montre qu’il y a bioconcentration et contamination persistante de la chaine alimentaire. Un sanglier consommant les champignons sur une tache de contamination du Mercantour, selon l’IRSN, est exposé à une « dose efficace » très élevée (de 10 à 100 µSv), mais les champignons à fructification souterraine n’ont pas été pris en compte par cette étude, alors qu’on sait qu’ils concentrent probablement mieux encore la radioactivité, avec un délai lié au temps de percolation du césium dans le sol (1cm par an en moyenne). Comme il faut en moyenne 20 ans pour que le césium atteigne leur zone principale de prospection, on peut penser que c’est vers 2006 que ces champignons devraient commencer à devenir très radioactifs, ainsi donc que les sangliers, écureuils, certains micro-mammifères et les animaux qui les mangent ou mangent leurs cadavres, ou ceux qui consommeront des nécrophages.[1]. Une étude récente[2] montre que le phénomène s’aggrave pour le sanglier. Elle a porté sur la contamination du sanglier sauvage par le radiocésium de Tchernobyl dans le Land de Rhénanie-Palatinat (Allemagne), par analyses d’échantillons de 2.433 sangliers tirés dans une zone de 45.400 ha de forêts dans l’ouest de cette région, de janvier 2001 à février 2003.
Les deux dernières années de l’étude (mai 2002 à Février 2003), les chercheurs ont aussi étudié le contenu et la radioactivité des estomac de 689 des sangliers tués. Les résultats montrent que la viande de sanglier suit une courbe saisonnière de contamination en dépassant les taux admissibles en été pour 21 à 26% des sangliers, avec une forte réduction en hiver (1-9.3%) qui indique une consommation plus élevée de nourriture contaminée durant la période de végétation. Le déclin de la contamination observé en Automne semble lié à une grande consommation de glands et faînes de hêtres pas ou peu contaminés.
L’été 2002, une analyse précise du contenu en nourriture des 18 estomacs les plus radioactifs (345 à 1.749 Bq/kg de matière fraîche) a été faite, ainsi que pour les 18 estomac présentant les plus bas taux de césium radioactif (moins de 20 à 199 Bq/kg). Des restes de truffes du cerf (Granulatus Elaphomyces) ont été trouvé dans des proportions beaucoup plus élevées dans les estomacs très contaminés que dans des estomacs faiblement contaminés. Ce champignon semble donc la principale cause de contamination des sangliers. il a été détecté dans les forêts du Palatinat, par un chien truffier à une densité moyenne d’une truffe par 20 mètres carrés, principalement dans les zones de résineux, et avec une teneur moyenne en césium 137 de 6.03


Voir en ligne : Les sangliers sont plus radioactifs que les cèpes

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