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Cannabis social clubs : Fin février, ils déclareront leur association en préfecture

Pascaline Mesnage | lanouvellerepublique.fr | samedi 19 janvier 2013

lundi 21 janvier 2013

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Cannabis : Dominique veut cultiver en paix
Pascaline Mesnage | lanouvellerepublique.fr | samedi 19 janvier 2013

Depuis quelques mois, les médias du monde entier ont les yeux braqués sur lui. Dans sa petite maison ronde perdue dans les bois, au sud de Tours, Dominique Broc reçoit des journalistes français et étrangers – « Même des Brésiliens ! » –.

Ils viennent interroger celui qui cultive depuis des années du cannabis. Un acte illégal certes, mais bel et bien banalisé. L’autoculture de cannabis serait pratiquée par 200.000 personnes en France, « beaucoup plus » selon Dominique.
Ce ne sont pas tant les plantes vertes qui intéressent les médias, mais l’initiative portée par cet ancien militant tourangeau qui a fédéré des centaines de cannabinophiles français autour du concept des cannabis social clubs (lire ci-dessous). Des sortes de petites coopératives qui défendent l’autoproduction sans revente. Fin février, ils vont se rendre dans toutes les préfectures de l’Hexagone pour aller déclarer leur association. Tout un symbole.
A travers cet acte, ces consommateurs veulent légaliser la production du cannabis. Mais pas n’importe comment. « Personnellement, je ne suis pas pour une légalisation totale du cannabis, je suis même contre les coffee shops, prévient Dominique. L’intérêt de nos clubs, c’est que nous sommes de petites structures. Moi, je cultive pour une quinzaine de personnes, c’est le maximum. Ce sont essentiellement des connaissances, il faut une relation de confiance. On peut réguler notre consommation, alerter une personne si on voit qu’elle fume un peu trop Nous interdisons l’accès aux mineurs, notre objectif est de faire de la prévention. »

 " On se partage la récolte. Il n’y a aucune revente. "

Chaque adhérent a mis la main à la poche pour acheter les graines et le matériel nécessaire à la culture du chanvre. Dominique, c’est le jardinier en chef. A l’heure de la récolte, il passe quelques coups de fils et ceux qui sont disponibles viennent l’aider. « On se partage la récolte. Il n’y a aucune revente. On ne veut aucun lien marchand entre nous. Tout est noté, les engrais bio qu’on utilise, l’arrosage. Il faut une traçabilité. »
Si Dominique sait qu’il agit de façon illégale (« On risque 30 ans de prison et une amende de 7,5 millions d’euros par pied »), il ne se cache pas des autorités. « Depuis quinze ans, on écrit chaque année au préfet pour expliquer notre démarche, nos revendications. »
Fin février, lui et ses compagnons passent aux choses sérieuses, en déclarant leur association à la préfecture afin de rendre leur culture de cannabis légale.

repères

Une cinquantaine de clubs en Indre-et-Loire

> Espagne. Dominique Broc a découvert les cannabis social clubs en Espagne, où la production est légale. Il s’agit d’une coopérative de consommateurs qui cultivent la plante pour leurs besoins. L’Indre-et-Loire, avec une cinquantaine de clubs, est le département français qui abrite le plus de ces coopératives « illégales ».
> Marché noir. « La France est le pays le plus répressif, mais c’est là où l’on consomme le plus de cannabis », regrette Dominique Broc. « En partageant les frais, le cannabis que nous produisons revient à 25 cts le gramme, alors qu’au marché noir, il en coûte entre 10 et 15 €. » En outre, « le cannabis vendu dans la rue est parfois coupé avec des produits qui peuvent être dangereux. »


Pascaline Mesnage




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Transmis par Syrinx
Mon, 21 Jan 2013 08:15:42 -0800


PAMF


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