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Appel en faveur d’une action pour mettre fin à l’expansion de la plantation d’arbres en monoculture

cms.iuf.org | mercredi 12 septembre 2012

jeudi 13 septembre 2012

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Appel en faveur d’une action pour mettre fin à l’expansion de la plantation d’arbres en monoculture
| cms.iuf.org | mercredi 12 septembre 2012

Cette année, la Journée mondiale de lutte contre la monoculture d’arbres (le 21 septembre) aura lieu la veille de la onzième Conférence des Parties de la Convention sur la diversité biologique (Inde, du 1er au 19 octobre). Le World Rainforest Movement (Mouvement mondial pour les forêts tropicales) fait circuler une lettre ouverte adressée aux gouvernements nationaux leur demandant d’adopter lors de la Conférence une position ferme contre l’expansion dévastatrice de ces plantations.

Les plantations d’arbres en monoculture – pour la pâte de cellulose, l’huile de palme, la biomasse et même comme puits de carbone ! – détruisent la production alimentaire, les ressources hydrauliques, les emplois et la biodiversité et provoquent le déplacement de communautés entières. L’énorme progression de ces plantations ces dernières années a été présentée de manière trompeuse comme favorable à l’environnement et encouragée par la flambée de la spéculation sur les matières premières. L’UITA soutient les luttes des travailleurs/euses et des communautés contre l’expansion de ces plantations et coopère avec le World Rainforest Movement.



Lettre ouverte aux GOUVERNEMENTS NATIONAUX concernant le 21 septembre, Journée mondiale de lutte contre la monoculture d’arbres
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Si vous souhaitez la signer

L’humanité est confrontée à une crise environnementale, économique et climatique qui menace sa survie. La destruction des écosystèmes met en danger non seulement les communautés qui en dépendent directement, mais aussi la planète entière. Les centres de pouvoir ne mettent pas en question les impératifs de production et de consommation qui en sont responsables. En revanche, ils proposent des solutions fausses qui permettent à ceux qui ont provoqué la crise de continuer à accumuler des richesses, tandis que la plupart des habitants du monde voient leur niveau de vie se détériorer.

Aujourd’hui, nous sommes témoins de deux processus confluents : l’introduction de nouveaux aspects de la vie dans l’économie de marché, et la financiarisation de l’économie elle-même, qui inclut la spéculation sur de nouveaux produits « verts ».

Les sociétés capitalistes se sont toujours approprié la nature humaine et non humaine. Une série de nouveaux produits commercialisables sont maintenant développés : le carbone, la biodiversité, l’eau et ainsi de suite. En même temps, les marchés financiers spéculatifs ont accru leur emprise sur le reste de l’économie et de la vie, en réponse à la crise du capitalisme qui a commencé dans les années 1970. « L’économie verte » fait son entrée, encouragée par les Nations unies et rationalisée par l’argument que la seule manière d’assurer que la nature soit conservée est de lui fixer un prix. En tant que nouveaux objets de commerce et de spéculation, les « services des écosystèmes » sont mis à contribution pour qu’ils sauvent une économie qui reste centrée sur le pillage et l’exploitation.

Pour les banques, les fonds d’investissement, les fonds de pension et les transnationales qui s’enrichissent par la financiarisation de la nature, l’économie verte ne représente rien d’autre que de nouvelles possibilités d’affaires. Agissant en tandem avec de grandes organisations conservationnistes, ils récupèrent des instances de l’ONU telles que les Conventions sur le changement climatique et sur la diversité biologique, et les utilisent pour légitimer leurs actions.

La préservation de la nature devient une affaire, et l’accès des communautés locales à des zones et à des biens essentiels pour leur survie s’en voit limité. Les projets REDD et proto-REDD en sont un exemple évident, comme l’ont souligné les assemblées des peuples tenues pendant le Sommet de la Terre Rio+20.

Dans bien des cas, ceux qui s’enrichissent en spéculant sur « l’affaire de la nature » sont les mêmes qui la détruisent. Tout en explorant les « services des écosystèmes », le capital financier continue d’élargir ses activités destructrices. Par exemple, il est de plus en plus courant que les fonds de pension ou d’investissement des pays du Nord investissent dans de grandes plantations industrielles d’arbres dans les pays du Sud. Or, les effets négatifs de ces plantations sur les écosystèmes, sur la biodiversité, sur les sources d’eau et sur les moyens de survie des communautés locales ont été amplement démontrés.

Cette lettre est un appel à nous unir pour exiger aux gouvernements de commencer à démanteler la spéculation et la marchandisation de la vie, de manière à protéger les paysages et les moyens d’existence contre la destruction et l’inégalité que la financiarisation de la vie ne fait qu’exacerber.

C’est pourquoi, dans le cadre de la Journée de lutte contre la monoculture d’arbres du 21 septembre et à la veille de la onzième réunion de la Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique qui aura lieu en Inde du 1er au 19 octobre, nous publions cette lettre ouverte pour réclamer à nos gouvernements d’arrêter l’expansion des plantations d’arbres sur nos territoires et de prendre une position ferme contre la financiarisation croissante de la nature.

Ce que les peuples indigènes appellent « sacré » n’a pas de prix, et il faut le défendre !

Pour signer cette lettre veuillez envoyer un message à letter-21-09-2012@wrm.org.uy, en indiquant votre nom, celui de votre organisation et votre pays.

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